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Re: 6 mois 6 jours 6 heures
Écrivain de la forêt
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Yo les stégosaures. après toute cette absence, je reviens, mais avec deux chapitre. je vous mets le numéro 7

Délires schyzo-maniaquo-psychotiques

Il était aux alentours de treize heures quand j?avais enfin à peu près repris mes esprits. Manon nous avait concocté une de ses spécialités culinaires. Je n?avais pas excessivement faim, ayant l?estomac plus que retourné, mais il fallait que je mange, d?une part pour garder un minimum d?énergie, d?autre part pour éviter une crise diplomatique. Stéphane proposa d?aller faire un tour que je puisse prendre un peu l?air. Apparemment, j?avais le teint plus malade qu?estival, selon Sébastien. Après le repas, nous sortîmes donc faire un tour vers le centre ville. Alors que nous trouvions au niveau du chemin de la patinoire, nous entendîmes une petite voix proférant des paroles peu compréhensibles, mais stridentes et inquiétantes. Aucune des personnes se trouvant autour de nous ne semblait les entendre. Elle devait donc bien s?adresser à nous, mais que voulait elle nous dire ? Chacun de nous s?inquiétait, à juste titre d?ailleurs. Ce que nous entendions semblait gagner en intensité au fur et à mesure que nous avancions vers ce qui semblait être la source de ce qui était désormais devenu une sorte d?hurlement strident. J?avais l?impression que ma tête allait exploser. Je ne me souviens pas trop de ce que pouvaient éprouver les autres. Ce hurlement était inquiétant car il n?avait rien d?humain. Jamais une personne n?aurait pu proférer un son si effrayant. Ce que l?on entendait ressemblait à un appel en détresse d?un animal qui était en train de subir quelque chose d?horrible. Une fois que nous avions regagné l?avenue du général de Gaulle, qui était la rue principale de la ville, menant à la place de la libération, ou la place de l?ours, le cri avait à nouveau gagné en intensité, et semblait venir de la rue du camp d?Ambel. Pour ceux qui ne connaissent pas cette rue, c?est une sorte de chemin très étroit, peu éclairé, se trouvant au centre de la ville, mais très peu fréquenté. Et pour cause, la seule chose s?y trouvant était la clinique vétérinaire. La rue longeait également le parc Joseph Guichard, qui était plus un lieu de rassemblement pour les vieux qu?autre chose. Pourtant, au fond de ce parc, nous trouvions justement cette clinique vétérinaire. Nous prîmes la rue, et le cri nous amenait directement vers cette clinique. Une fois dans le fond du parc, le cri s?arrêta. Nous étions soulagés de ne plus avoir ce hurlement dans les oreilles. C?était tout simplement insupportable que d?avoir à subir une telle torture. De plus, c?était intérieur à chacun, ce qui fait que personne ne l?entendait. Les autres étaient Dans le même cas que moi, heureux que cela se soit enfin arrêté. Ce cri me rappelait la douleur du rêve. Elle avait le même effet, à savoir, me pétrifier le corps par la douleur, jusqu?à ce que cela devienne une véritable torture physique. Dans le cas du cri, c?était une torture mentale. Cependant, nous étions bien conscients que le cri ne s?était pas arrêté gratuitement. Au fil de l?aventure, j?avais bien pris conscience que rien n?était dû au hasard, mais seulement à mon incapacité à expliquer ce qui arrivait.

Pourquoi s?était il arrêté ? Et pourquoi nous avait il mené ici ? C?était la question que chacun se posait. Nous trouvâmes une réponse quand Hélène aperçut de la fumée au pied d?un arbre. Nous nous dirigeâmes vers cette fumée pour, à son origine, voir une carcasse de chat. La pauvre bête était littéralement découpée en morceaux? le spectacle était vraiment vomitif, entre la cruauté de la chose, qui me rappelait le crime du chaton de l?allée d?honneur. Ce qui m?inquiétait n?étais pas la vue de ce chat, qui n?était visiblement pas prêt à nous sauter dessus, mais plutôt un souvenir. Sur l?allée d?honneur, c?est Aglaho qui avait tué la pauvre bête? je ne préférais pas envisager la même finalité de l?action. Ma peur se fonda plus légitimement quand je m?approchai pour voir le cadavre de plus près. L?animal avait le signe de Gilles scarifié sur son dos? Je n?arrivais pas à y croire. Cela voulait dire beaucoup de choses.

Il était revenu. Il était là? Désormais, cette constatation ne pouvait plus connaître la moindre contestation. La panique m?envahissait assez vite lorsqu?il s?agissait d?imaginer Aglaho face à moi à nouveau, hors du monde de Morphée. Et là, force est de constater qu?il m?était légitime d?avoir peur. Cet espèce de fantôme, qui n?était pas censé pouvoir agir hors de Bourg la reine, était venu me narguer sur mon lieu de vacances? Cette découverte faisait rejaillir tant de questions, de colère, d?angoisse? Déjà, vis-à-vis de cet escroc de docteur qui m?avait monté la tête de manière inadmissible, et contre cet enfoiré de pseudo-diable qui s?était senti obligé de me pourrir la vie, ainsi que celle de mes amis? Mais pourquoi est ce qu?il était revenu ? Il avait vraiment quelque chose contre nous, une vengeance à accomplir, ou quelque chose comme ça... Nous décidâmes de rentrer à l?appartement pour réfléchir à tout ça à tête reposée. Le retour s?était passé sans encombres, hormis le fait que Stéphane ait pris le défunt animal en photo sans nous expliquer pourquoi. Le connaissant, je pensais que c?était pour mieux voir si le signe était bien le même que celui qui se trouvait dans la cave. Sur le coup, il me rappelait un petit peu le fils du nazi dans American Beauty.

Lorsque nous entrâmes, il faisait assez frais dans l?appartement, et pour cause, la fenêtre était ouverte, ce qui était étrange, dans la mesure où je me souvenais l?avoir fermée moi-même? Sébastien arriva après nous car il était parti chercher du pain. Ce qui m?étonnait un brin, c?était la fenêtre. Je me demandais bien comment se faisait il qu?elle soit ouverte. Je me souvenais très bien de l?avoir fermée? je pensais que ce devait être un des autres qui était passé derrière moi pour l?ouvrir. Enfin, j?essayais de me rassurer en me disant cela, car je voyais déjà Aglaho s?amuser à nous faire peur juste pour montrer qu?il était là?

Ce soir là, je me suis couchée tôt, étant totalement décalée. J?avais repris des somnifères, mais cette fois ci à plus forte dose, si bien que je me suis endormie immédiatement, ai sûrement rêvé, mais je n?en avais aucun souvenir. Voila qui constituait une solution à mes problèmes. Cependant, un problème subsistait. Je n?allais pas dormir seulement avec des médicaments, ça allait me ruiner totalement la santé et je mourrais avant quarante ans? Il me fallait trouver autre chose pour bien dormir. A mon réveil, j?eus l?impression assez étrange de ne pas me lever là où je m?étais endormie? J?étais dans le même lit, dans le même salon, dans le même appartement? pourtant, quelque chose divergeait avec la veille. J?en étais totalement persuadée? Je scrutais un peu partout pendant que je prenais mon petit déjeuner. Au bout de quelques minutes d?observations, je vis ce qui me donnait cette impression. Les objets décoratifs se trouvant sur le placard à nourriture avaient changé de place. Il y avait un chandelier, une sorte de machine à sous miniature (sûrement un jouet pour gamins), un trophée un peu moche, et une assiette locale.

J?avais la quasi certitude que c?est cela qui avait changé, et qui me donnait l?impression de m?être réveillé autre part. Ce devait être les autres qui les avaient changés de place. Ils ne devaient pas avoir grand-chose à faire. Il me fut impossible de les questionner, chacun étant absent (je crois que par la suite, j?ai tout simplement oublié de leur en parler). Selon le mot qu?ils m?avaient laissé, Stéphane faisait le marché, Hélène les boutiques, Sébastien et Manon se promenaient tranquillement. Ils n?avaient pas osé me réveiller. Stéphane m?appela aux alentours de midi pour me dire qu?ils étaient sur la place de l?ours, ainsi que pour savoir si je voulais les rejoindre pour déjeuner sur une petite terrasse, ce à quoi je répondis par la positive. Je me suis habillée, ai fait un petit brin de toilette avant de passer un t-shirt, et petit pull. Mais encore une fois, quelque chose clochait ; mon pull ne se trouvait pas là où je l?avais posé la veille, et je ne voyais pas pourquoi un des autres l?aurait déplacé sur le porte manteaux. Ne voulant pas gâcher le début de journée, j?ai décidé de faire abstraction de ces déplacements d?objets en les mettant sur le compte des autres.

Je les ai retrouvés quelques minutes plus tard et nous allâmes déjeuner à la brasserie sur la place de l?ours, dont j?ai oublié le nom. Nous avons discuté longuement de l?année scolaire qui venait de s?achever, de nos passages en terminale, de notre avenir à court, puis à long terme, des personnes se trouvant dans nos classes, de mépris que nous éprouvions à leur égard et de celui qu?ils éprouvaient pour nous. Nous étions tous séparés en cours, depuis que nous étions entrés en seconde. Chacun parlait très peu aux personnes de sa classe. Je me souviens que cette année, certains étudiants que nous avions dans le nez se moquaient du rôle d?huile que nous avions dans l?eau que représentait la classe. Ils rigolaient en disant que nous étions seuls, malheureux, et tout plein de choses gentilles de la sorte. Qu?est ce qu?ils pouvaient être cons, ces lombrics décérébrés. Qui était seul ? Nous, ou ceux qui se sentaient obligés de se moquer des autres pour faire passer les heures de leurs misérables vies de manière un peu moins vide que leurs boîtes crâniennes ? Sûrement pas nous. Toutes ces sombres truffes n?avaient pas la moindre idée du lien qui nous unissait, du monde dans lequel nous vivions, dans lequel nous étions plus heureux que les plus heureux, car ensembles? Nous, on transpirait pas pour aller absolument dans leurs classes préparatoires où on formaterait leur cerveau à leur dire qu?ils sont les meilleurs et que les autres ne sont que des larves indignes d?intérêt.

Alors que nous trinquions à nous, j?aperçus quelqu?un à la terrasse du bar d?en face, qui était le PMU local, un vrai repaire à ivrognes. Il nous scrutait? Ces cheveux? Ces yeux? C?était le garçon de la piscine? je ne distinguais pas parfaitement son visage, mais son regard, perçant et ténébreux, me disait quelque chose, qui allait au-delà de celui aperçu à la piscine? Alors que je le fixais, je compris d?où je le connaissais? c?était le garçon de mon rêve, le garçon qui me disait m?aimer, le garçon qui me sauvait, bref, l?ange gardien de mes rêves? je me demandais bien ce qu?il pouvait faire dans la réalité. Les rêves avaient leur pays, la vie réelle le sien, et tout se mêlait. Je brûlais d?envie de savoir si j?allais me rapprocher de lui comme je l?avais fait dans le rêve? De plus, il n?était pas trop mal, avec son petit champ de frisettes sur la tête? Je me demandais bien ce qu?il pouvait avoir à nous regarder? Il avait l?air de me connaître, ce qui était impossible? Il devait sacrément s?ennuyer dans la mesure où à la piscine, il avait déjà passé le plus clair de son temps à nous mater. Je pensais que c?était parce que nous étions en maillots de bain, mais apparemment pas. Dommage?

Nous rentrâmes aux alentours de quinze heures. Tout le monde se posa devant la télévision, sauf Stéphane et Manon, qui avaient décidé d?étudier les photos du chat sur l?ordinateur de Sébastien. Rapidement, ils revinrent nous voir pour nous demander de les suivre. Selon elle, quelque chose clochait sur les photos. Et pour cause, il n?y avait rien sur la première? nothing, niet, nada, que dalle ! Il y avait l?arbre au pied duquel se trouvait feu le chat, mais pas de chat? cela ne pouvait pas être dû à une mauvaise prise. Manon nous montra ensuite la deuxième photo. Sur celle-ci, toujours pas de chat, mais une énorme trace de sang au pied de l?arbre. Voila qui était intriguant et assez immonde (même si nous commencions à avoir une certaine expérience de l?immonde). Enfin, elle avait gardé le meilleur pour la fin. Sur la dernière photo, nous trouvions la carcasse du chat, avec le signe sur l?arbre, et une main au dessus de l?ossature de la pauvre bête. Cette main n?avait absolument rien d?humain, pire, elle ne m?était pas totalement inconnue. Rien que me souvenir de l?endroit où je l?avais vue me faisait froid dans le dos? La main d?Aglaho, que nous avions vue le soir de notre première entrevue, lorsqu?elle avait transpercé un bosquet dans un but encore un peu bancal à mes yeux. Comment Stéphane avait il pu la photographier à son insu ? Manon et Hélène avaient envie d?y retourner pour voir si des indices s?y cachaient.

Stéphane répondit qu?il lui était impossible d?y retourner, car il devait aller jouer au foot. En effet, il avait rencontré, au marché du matin même, quelques jeunes du coin qui avaient pour habitude de se retrouver au terrain et taper dans le ballon tous les jours aux alentours de 18h00. Sébastien et moi décidâmes d?accompagner les deux filles en laissant Steph aller à sa réunion tupperware, car si nous l?avions forcé à venir avec nous, il aurait été tout bonnement insupportable, et chiant comme pas deux. Après tout, si j?avais été à sa place, et que, pour quelle que raison que ce soit, on m?empêchait de pouvoir pratiquer ma passion, j?aurais tout fait pour montrer mon mécontentement. Il prit donc son sac de sport, et partit en se dirigeant vers le terrain de foot.

Au même moment, nous nous dirigeâmes de nouveau vers la dépouille de la pauvre bête, pour voir ce qu?il en était. On a repris l?avenue du général de Gaulle, pour s?engouffrer quelques minutes plus tard dans la rue du camp d?Ambel, avec l?angoisse qui s?intensifiait au fur et à mesure que nous nous approchions de l?endroit E. Nous étions morts de peur, effrayés de ce sur quoi nous pourrions tomber. Un simple chat à la carte dans un restaurant pour vers de terre dans le meilleur des cas, soit une sorte de semi-démon avec pour seule ambition de nous transformer en steak tartares? Etrangement, rien de tout cela n?apparut. Pas de monstre, pas de sang, pas de chat? Nous étions rassurés mais paradoxalement inquiets, sentant bien que cette absence n?était nullement due au hasard. Je ne vois pas comment cette satanée bête avait pu s?envoler de la sorte. Ça ne pouvait pas être quelqu?un qui l?avait pris pour l?enterrer, personne ne venait dans ce coin reculé de la ville, surtout le parc. Abasourdis par notre non-découverte, nous décidâmes de rentrer. Dans la rue piétonne au dessus de la place de l?ours, nous avons rencontré Stéphane qui rentrait également. Je ne m?attendais pas à le voir ici, le terrain se trouvant totalement à l?opposé de la place. Il m?expliqua qu?il avait dû ramener quelqu?un qui s?était fait mal à la cheville. Après que nous lui ayons expliqué que nous avions fait chou blanc, il dit, un peu jubilatoire, qu?il avait bien fait de ne pas venir. Force est de constater que nous ne pouvions pas lui donner totalement tort.

Nous arrivâmes dans la résidence par le haut (un escalier nous menait ici quand nous prenions une petite route. Ça faisait un petit raccourci). Hélène discutait avec Manon, Sébastien et Stéphane également, Steph se tortillant les cheveux encore mouillés de la douche prise chez l?éclopé qu?il avait ramené. Je me trouvais à côté des filles, quand Manon releva quelque chose d?assez surprenant. Sur la petite allée menant à l?entrée de l?immeuble, on pouvait apercevoir une partie du salon où elle vit le miroir qui, normalement, devait se trouver dans la chambre. Intriguée, inquiétée, je décidai de hâter le pas, tout en faisant un rapprochement, légitime à mes yeux, entre la disparition du chat et une blague de Gilles et son sbire, qui auraient très bien pu faire cela (j?entends ici le fait d?avoir fait disparaître le chat pour que nous y retournions, et que, de ce fait, ils aient l?appartement pour eux? mais Stéphane, alors ?). J?avais dû penser tout ça assez fort, car Sébastien vint me voir pour me dire que, pour me rassurer vis-à-vis de possibles inquiétudes, il avait placé sa caméra dans le salon pour vérifier en permanence ce qui pouvait arriver. Peut être qu?il l?avait mise sur le placard, ce qui aurait expliqué le positionnement différent des décorations. Je demandai à Sébastien où elle était, sûre de la réponse qui sortirait de sa bouche, déjà à me moquer un peu de moi-même.

Dans la cuisine? Elle était dans la cuisine? Dans cette putain de cuisine? Sachant que tout avait été filmé, j?allais pouvoir me rendre compte de ce qui était arrivé, mais cela ne résolvait pas le problème des déplacements des objets. Je comptais faire cela dès mon arrivée, mais je ne le fis pas. En effet, quand nous ouvrîmes la porte, nous eûmes la désagréable surprise de voir que quelqu?un avait pénétré dans l?appartement, et l?avait littéralement retourné?

Contribution du : Le 05/04/2005 à 00:22
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Re: Parodies de chansons
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hihihi les discutions politiques. et ça partait bien en couilles, ou po ?

Contribution du : Le 05/04/2005 à 00:20
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Re: Parodies de chansons
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vi ct dans les zombis, et j'ai po fini de le reposter.

Et bah, a croire que personne ne s'est ennuyé en cours smiles-langue.gif

Contribution du : Le 04/04/2005 à 20:41
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Yo les stégosaures à poils durs! ça flotte sous la glotte ? je voulais savoir un truc, et si oui, j'aurai une réponse vite, et ce topic ne glissera bah dans une léthargie de l'ennui lol. Est ce que vous vous amusez, des fois à refaire les paroles de chansons que vous aimez bien ? si c le cas, je propose que chacun mette ce qu'il a fait. wala, bibis à tous. je commence avec une que j'aif ait y'a deux trois ans!

c'était sur "et l'on y peut rien" de mon chéri goldman smiles-langue.gif

Soirée tize avec des copains
Tequila, rhum champagne et vin
Dans les méandres de notre inconscient
On aura quatre grammes dans le sang

Chacun un peu tremble
La lumière s'éteint
Et là dans nos ventres
Un n?ud nous étreint

On en d?vient esclave
On attend demain
Que notre estomac
Aille à nouveau bien

Et l'on résiste on évite la purge
Quelle horreur, tout l?monde va gerber
Amenez moi aux toilettes, vite ça urge
Dans un instant, je serai vidé

Tu rampes et tu guettes
Et tu vomis de l?eau
T?as l?air d?un poète
Qui trouve pas ses mots

Et tu cherches à désaouler
Et tu maudis le vin
L?alcool sous toute forme
Mais tu n'y peux rien

Il s'invite quand on le veut pas
Quand on y croit, il nous a déjà
Frère qui un jour y eut droit
Jamais plus tu ne guériras

Il nous laisse vide
Bien plus mort que vivant
C'est lui qui décide
Bien sûr c?est le vin blanc
Il fait son parcours
Fait des va et des viens
Ressort par la bouche
Et l'on n'y peut rien

Contribution du : Le 04/04/2005 à 09:58
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Re: Quel musique écouter vous ?
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coné po. C quel genre ?

Contribution du : Le 02/04/2005 à 23:11
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Voila, il y a un topic sur notre musique préférée, mais pas sur les livres, alors je le mets lol. et je me lance pour commencer =>

Mes auteurs préférés sont

Boris vian pour "j'irai cracher sur vos tombes", le ratichon baigneur, l'écume des jours, et surtout, l'arrache coeur, que je conseille énormément à ceux qui l'ont pas lu. il est tout simplement exceptionnel, de par l'histoire, et le style d'écriture

Descartes, pour le discours de la méthode, ça peut paraitre bete, mais sa méthode, si on l'utilise encore aujourd'hui, elle nous aide à trouver une connaissance certaine et incontestable

Rowling, pour harry potter, (perso j'adore)

Agatha Christie, inutile de la présenter, avec ce qui é sûrement son meilleur, le crime de l'orient express

Maupassant, pour bel ami, qui é magnifik, et pour "le bonheur", et les comtes de la bécasse, et bien sûr, le horla.

Pagnol, pour topaze et la gloire de mon père, qui sont sûrement ses deux meilleurs

Laclos, pour les liaisons dangereuses

Oscar Wilde ,pour le portrait de dorian gray, qui é tout simplement fabuleux aussi


. voila, à vous !!

Contribution du : Le 02/04/2005 à 12:48
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oh, aristippe, ct surtt car on étudiait l'épicurisme, et il fallait connaître les écoles qui s'y opposaient, et parmi celles là on trouvait les cyrénaïques, des (fosses) sceptiques... (mais quel humour lol). c clair que se dire que certaines pensaient ça est un peu effrayant mdr

Contribution du : Le 02/04/2005 à 12:36
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bah c normal lol. a la limite, pour les commentaires je serais d'accord, car y'en a qui écrivent vraiment comme des tordus, genre Aristippe, ou Jean Sol Partre, qui peuvent écrire n'importe quoi (genre aristippe qui pense que le monde n'existe pas... merci monsieur !! mais pour les dissert, vu que c nous qu'on réfléchit en s'aidant, c tjs plus marrant lol

Contribution du : Le 02/04/2005 à 10:49
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django reinhardt c le créateur du jazz manouche, avec le violonistye stéphane grappelli smiles-langue.gif

au fait, très jolie citation, Annalaoura, bien que je sois po totalement d'accord :-) c pas si compliké qu'il n'y parait

Contribution du : Le 01/04/2005 à 23:40
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Re: Quel musique écouter vous ?
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moi j'écoute majoritaireent goldman(dont chui un gros fan), brel, brassens, renaud et bcp boris vian, bénabar, sinsemilia, pas mal les chansons paillardes, Django Reinhart, et didier super !!! (vous connaissez ? si non, je vous le recommande fortement, ça vaut le coup. son site est www.didiersuper.com )

sinon, LITTERAIRE POWER :-p !!!!

Contribution du : Le 01/04/2005 à 20:01
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Re: 6 mois 6 jours 6 heures
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lol, resalut, voici le sixième chapitre, intitulé "Elle attend"

Je venais de prendre conscience de ce que je craignais le plus depuis quelques jours? A mon avis, ce rêve n?était nullement dû au hasard. J?étais certaine qu?il était écrit que je me retrouve dans cette pièce un jour. Pourquoi en aurais je rêvé pendant si longtemps ? je me disais que chaque jour restant de mon existence, je maudirais le seigneur de m?avoir embringué dans une telle galère. Et pourquoi c?est pas le docteur qui avait raison, que les rêves n?étaient jamais composés d?inconnues totales ? Je me disais qu?en rêvant de cet appartement pour me retrouver dedans moins d?une semaine plus tard, je n?avais signé rien d?autre que mon arrêt de mort. Je n?eus pas le temps de réfléchir plus, mon somnifère ayant commencé à faire effet. Morphée m?amena à nouveau dans l?appartement, qui me paraissait plus familier. Certes, il n?était pas disposé de la même manière, mais je le reconnaissais quand même. La télévision n?était pas là où elle se trouvait à notre arrivée, de même que le miroir d?où Aglaho devait surgir d?une minute à l?autre, ce qu?il fit, comme tous les derniers jours depuis ces signaux de fumée. Le rêve se déroula comme la fois d?avant, à l?exception faite qu?un nouvel élément s?y ajouta. En effet, alors que je fuyais le salon pour la chambre, je vis une lumière passer sous la porte de ce que je savais désormais être la salle de bain. Je n?étais donc pas seule dans ce rêve, entre le garçon du salon, les personnes frappant à la porte d?entrée, et en plus, quelqu?un dans la salle de bain? Avec l?évolution du rêve, j?allais bien finir par découvrir ces têtes, me disais je? La fin du rêve se déroula sans chamboulements, jusqu?à ce que je me trouve, les yeux à moitié ouverts, l?esprit dans le vague, toute enroulée dans ma couette, sur le canapé du salon, où j?avais passé une première nuit instructive, mais pas réparatrice. Alors que je me réveillais doucement, j?entendis les autres, déjà debout, prendre leur petit déjeuner. J?allais me lever et leur dire bonjour quand j?entendis Sébastien parler de moi, je décidai donc de ne pas me lever de suite, intriguée par tout ce qu?ils pouvaient penser de tout ça. Pour résumer la conversation, Sébastien avait du mal à réaliser l?ampleur des faits, n?arrivant pas à en prendre conscience, Manon paraissait plutôt inquiète elle aussi. Elle voulait rentrer, ayant un mauvais pressentiment quant au déroulement des jours suivants, mais un pressentiment n?a rien de crédible. Sébastien tenta tant bien que mal de la rassurer, en expliquant qu?il fallait positiver pour que je puisse essayer de me sortir de tout cela de la meilleure des manières. Stéphane continua en expliquant qu?il était inquiet surtout pour moi, qu?il ne m?avait jamais vue dans un état pareil, et que me voir comme ça le faisait souffrir. Hélène lui dit que nous n?y pouvions rien, que le destin m?avait choisie pour être ou ne pas être le maillon manquant à l?accomplissement de la prophétie. Il la coupa, et dit d?un air rageur qu?il ferait tout pour que je ne sois pas cet élément manquant, et qu?ainsi, nous puissions mettre cette partie de notre vie entre parenthèses, pour la reprendre où nous l?avions laissée avant le soir des signaux de fumée. Ils étaient également tous frustrés de ne rien pouvoir faire contre mes cauchemars réveillés, et se promirent de trouver une explication rationnelle à tout ce qui le constituait. Ils allaient avoir du boulot? Je me demandais bien ce qu?ils allaient dire lorsque je leurs aurais annoncé que nous nous trouvions dans le théâtre macabre de mes rêves. Alors que je commençais à me redresser avec difficultés, ils me dirent bonjour tous en même temps, puis parlèrent d?autre chose, comme si de rien était. Hélène me demanda si j?avais réussi à dormir un peu, ce à quoi je répondis que je savais que nous nous retrouverions ici. Ils n?avaient pas l?air de saisir ce que j?avançais, et je leur expliquai seulement que l?endroit ne m?était pas inconnu. Je préférais rester évasive pour le moment, pour éviter de les inquiéter plus que prévu.

Après quatre ou cinq minutes, et après avoir compris que j?avais mis un peu tout le monde mal à l?aise, je proposai que nous rangeassions les affaires pour ensuite aller faire un petit tour pour prendre connaissance de la ville dans laquelle nous allions passer deux semaines. Chacun adhéra à mon idée. Alors que nous définissions les lits, les placards, les serviettes, les corvées de vaisselles, je me rendis bien compte qu?ils cherchaient tous quelque chose pour tenter de comprendre un foutu mot de ce que j?avais expliqué. Force est de constater que parfois, le destin fait de drôles de choses, vous ne trouvez pas ? Cette dite coïncidence pouvait très bien avoir un sens, comme une sorte de mise en garde contre ce lieu. A y réfléchir, tout cela pouvait tenir debout. Les signaux de fumée, l?appartement juste après? Mais qui aurait pu me prévenir ? Et pourquoi cette scène, qui de plus évoluait au fil du temps ? J?avais du mal à comprendre tout ça, mais je ne pouvais rien y faire. La seule chose que je pouvais, c?était rentrer dans le jeu du responsable de tout ça, et essayer d?être plus intelligente que lui pour le battre sur son propre terrain. Je dis ça aux autres alors que l?on descendait visiter la ville, et chacun approuva. Ils étaient tous bien conscients qu?aucune autre alternative ne s?offrait à nous. Et pour cause, comment affronter un Aglaho ? Nous descendîmes sur la place du village, que les autochtones avaient pour habitude d?appeler la place de l?ours, peut être parce que la statue d?un ours se trouvait dessus. De plus, à ce que j?avais compris, l?ours était le symbole de la ville de Villard de Lans.

Nous nous posâmes quelques instants sur la place, pour profiter un peu? Profiter du soleil, profiter des vacances, du bon air montagnard, de quelques minutes de tranquillité. C?était ce genre de moments qui me donnaient envie de me battre, pour pouvoir les vivre encore et encore. Ce bonheur constitué de simplicité, ramené à si peu de choses? Je n?avais plus rien à penser, et c?était le pied total. Nous continuâmes à visiter la ville, pour nous retrouver devant le complexe piscine patinoire bowling. Nous remontâmes finalement vers l?appartement aux alentours de midi. Pendant que Hélène préparait à manger, je m?allongeai un peu, tandis que Stéphane regardait un petit peu les livres se trouvant dans la petite bibliothèque du salon. D?un coup, il poussa une sorte de petit cri de joie car il avait trouvé comme livre L?arrache c?ur de Boris Vian, qui était son livre préféré. Apparemment, les autres n?avaient pas d?intérêt, selon ses dires, et je lui faisais confiance, pour ça ; quand on a un père bibliothécaire, on sait à peu près différencier ce qui est bon de ce qui ne l?est pas. Cette petite journée commençait vraiment bien, malgré tout ce qui avait pu se passer la nuit durant. Avec tout ce qui avait bouleversé ma vie depuis le premier soir, j?en étais réduite à me rattacher à des petits plaisirs succins, ce qui m?effrayait, jusqu?à me donner une basse estime de moi-même. Mais ces petits plaisirs étaient si bons en temps de crise? Nous décidâmes de passer l?après midi à la piscine, qui avait l?air assez spacieuse, vue de l?extérieur. Après un copieux déjeuner, nous nous dirigeâmes vers le complexe piscine patinoire, pour se retrouver sur la plage un quart d?heure plus tard, tout le monde en tenue pour nager ou pour bronzer. A mes souvenirs, l?après midi s?était plutôt bien passée, entre la piscine à vagues qui avait failli me rendre l?addition sur le déjeuner, le toboggan dans lequel nous avions failli nous endormir, et quelques délires dignes de nous. L?après midi aurait pu finir aussi bien qu?elle avait débutée, c?eût été presque ataraxique, et l?ataraxie n?ayant rien à voir avec l?aventure dans laquelle nous avions plongée, un évènement vint frapper à la porte de mon destin, arrivant aux alentours de seize heures trente, quand j?étais en train de bronzer. Alors que j?étais perdue dans mes pensées, je vis, à quelques serviettes de moi, un mec qui me scrutait, comme s?il m?avait déjà vue, en se demandant où il avait pu me voir. Etrangement, je me posais la même question. Il me rappelait quelqu?un que je ne connaissais pas. Vous devez avoir du mal à saisir le concept, et pourtant, c?était de cette seule manière que je pouvais définir la silhouette de ce bel homme. J?avais dû le croiser dans le centre ville, ou quelque chose comme ça. Au bout d?un certain temps, son regard devenait malsain ; il me regardait avec tellement d?ardeur que j?en devenais peu à peu mal à l?aise, si bien que je décidai de partir pour retourner à l?appartement. En passant entre les serviettes, je vis sur une personne un tatouage représentant un signe qui était loin de m?être inconnu. Il ressemblait à s?y méprendre au signe de Gilles. Imaginant que c?était une blague de mon imagination, je n?y prêtai point plus attention, courus, avec les autres derrière moi, vers les douches, dans lesquelles je passai une bonne vingtaine de minutes? L?eau chaude était vraiment trop agréable. Elle avait des vertus calmantes sur mon état, jusqu?à me plonger dans une sorte de léthargie qui s?estompa quand dans la buée, le signe se dessina juste devant moi. La porte de la douche refusa dès lors de s?ouvrir. J?avais vraiment peur, me retrouvant dans un endroit inconnu de moi, mais apparemment pas Aglaho ou Gilles, qui prenaient un malin plaisir à me faire angoisser. Je les sentais partout autour de moi, à me toucher, à m?effleurer, à me chatouiller, à me faire flipper, à transformer le silence en cauchemar. Il était à la fois partout et nulle part, je détestais ça ! La porte s?ouvrit alors que j?effaçais le signe dans la buée avec ma main. Je me sentais sale, c?était horrible. En me rhabillant, j?expliquais aux autres ce qui venait de se dérouler, et ils furent aigris de ne pas avoir pu s?être trouvés au même endroit que lui. Mais qu?auraient ils pu faire face à ça ? Rien, malheureusement.

Nous rentrâmes pour passer une soirée calme, pas désagréable, à discuter autour d?une partie de tarot durant laquelle Sébastien et Manon, qui jouaient ensembles, nous mirent assez minables. La soirée était pas mal, mais je savais qu?elle le serait moins une fois que je devrais gagner mon lit. J?étais toujours autant en danger, que ce soit dans le monde des rêves ou dans la réalité. Néanmoins, il fallait bien qu?ils commençassent à fatiguer et à regagner leurs lits. Quand ce moment arriva, je décidai de faire de même. Une fois en pyjama, je n?avais plus qu?à me glisser dans mon clic clac. J?étais dans mon rêve, plus en confiance qu?à l?habitude, ce qui était étrange, dans la mesure où mes gestes restaient les mêmes. Etant rentrée peut être dans un cliché d?habitude, je savais à quoi m?attendre. Voyant mon comportement, Gilles n?eut pas l?air d?apprécier tout cela, puisqu?à la fin, il avait décidé de jouer avec mes sentiments les plus profonds. Dans la nébuleuse de la fin du rêve, après avoir vu Sébastien pleurer sur la tombe, je vis Hélène avec un couteau de cuisine dans la main, me pointant avec la lame. La panique revenait à toute allure. Elle allait me découper en rondelles quand le garçon du salon arriva pour me sauver d?elle. C?était vraiment étrange, comme situation? Hélène, mon amie, ma s?ur, plus de ma famille que la majorité des gens ayant le même sang que moi, voulait me tuer? Gilles avait bien visé sur cela. A mon réveil, il était aux alentours de dix heures et demi. J?étais encore bien dans le pâté, pendant que les autres prenaient leur petit déjeuner. J?allais vraiment mal, ayant toujours l?image d?Hélène voulant me trucider. Alors que je reprenais mes esprits, elle entra dans la cuisine avec un couteau, sûrement pour couper le pain. Le problème est que, ayant toujours l?image du rêve en tête, je paniquai bêtement, et me mis à pleurer, puis à suffoquer, avec de plus en plus de mal à respirer. Hélène s?approcha de moi pour essayer de me rassurer, posa sa main sur mon épaule, et là, sans que je sache pourquoi, je dégageai sa main de mon épaule, puis me réfugiai sous ma couette en hurlant, tant la terreur qui m?envahissait était intense. Seul le cri pouvait l?évacuer en partie, mais seulement en partie. La douleur du rêve revenait par saccades, me transperçant tout le corps de haut en bas, comme des décharges électriques? Quand Stéphane vint me demander si y?avait quelque chose dont je ne leur avais pas encore parlé, ce à quoi je répondis par un hochement positif de la tête. La voix pleine de sanglots, je leur expliquai que l?appartement dans lequel nous nous trouvions ce jour là était celui dans lequel le théâtre morbide de mon rêve prenait place. Le teint d?Hélène devint livide, Sébastien et Manon mirent la tête dans leurs bols, tandis que Stéphane voulait coûte que coûte trouver une explication rationnelle. J?expliquai ensuite à Hélène que je l?avais vue, tenant un couteau de cuisine, prête à me massacrer, quand le garçon qui faisait les incantations en aglaméha vint pour la neutraliser.

Alors que j?étais encore en train de pleurer ma haine et ma peur, Hélène me prit par les épaules et me dit ceci : « Avec ce que tu viens de nous dire, jamais la légende ne s?est autant encrée dans la réalité. Que nous le voulions ou pas, la seule solution de s?en sortir est d?y plonger. Nous devons faire face ; c?est dans cela que résident nos chances de se sortir de ce mauvais pas. Et je ne veux pas que tu aies peur de moi. Tu es ma s?ur, ma copine, ma cousine, ma frangine, tout ce que tu veux qui peut nous unir de manière sacrée. Comment pourrais je vouloir te massacrer ? Rien sur cette terre pourra faire que je voudrais te tuer». Et hors de cette terre, quelque chose aurait pu faire cela ? Toujours est il qu?en m?expliquant cela, elle m?avait rassuré, me rappelant combien ils étaient tous fantastiques. Puis chacun me prit à part pour m?expliquer que quel que soit le tarif de la victoire, ils me sortiraient de ce mauvais pas. Le problème était que le prix, au vu de ce face à quoi je m?étais retrouvée dans mon rêve, avait l?air important, trop important? J?avais horreur de les voir morts, cela me faisait vraiment culpabiliser. Oser concevoir ma deuxième famille morte était quelque chose d?horrible. Bien que cela puisse paraître contradictoire, je voulais que l?on m?ait envoûtée, au moins pour être sûre que je n?avais pas pu imaginer cela de mon propre gré.

La journée avait commencé de manière vraiment étrange, entre ce nouveau rêve, cette crise d?hystérie, les mots d?Hélène? Tout se mélangeait dans ma tête, le bon comme le mauvais, de sorte que je ne savais plus quoi penser. Fallait il lutter ? Avais je envie ou non de lutter ? Devais je tout faire pour tenter de les laisser en dehors de tout cela ? car j?était la seule à rêver. Mais je savais que si je leur avais dit de me laisser régler ça toute seule, jamais ils n?auraient accepté, et c?est pour ça qu?ils étaient géniaux. Dans la matinée, j?eus ma maman au téléphone, qui me demanda si mes problèmes psychologiques étaient passés. Qu?est ce que ça pouvait m?énerver que ma propre mère ne prenne pas mes problèmes au sérieux? Pourtant, je ne pouvais pas lui dire que je m?étais retrouvée dans l?appartement de mon rêve, j?aurais encore eu droit à un sermon à base de « Anna, tu as regardé trop de films, Anna tu as trop d?imagination, Anna arrête de faire ton intéressante? ». Et j?avais besoin de tout, sauf de ça. J?avais besoin que l?on me rassure, même par le biais de promesses farfelues, cela m?aurait suffi. Les autres le savaient, mais ne me mentirent pas pour autant. Ils promirent, durant le déjeuner, de tout faire pour que l?on survive. La survie, d?accord, mais à quel prix ? Aucun de nous ne le savait, et c?est bien ce qui m?inquiétait. Pour la première fois, j?avais peur de les perdre, peur de ne plus pouvoir compter sur eux. Sans eux, je ne serais rien. Je ne pouvais exister que par et pour eux, alors, je ne supportais pas l?idée de les imaginer hors de ce monde?

Contribution du : Le 06/03/2005 à 18:59
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je dois l'avoir, l'émission, je crois. elle existe chez moi sous le nom "commando anti pape". si vous la voulez...

Contribution du : Le 03/03/2005 à 01:45
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Re: Le palais des philosophes
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et je vous mets aussi le chapitre 11

Chapitre 11  El craquage de la muerte

Dans la pièce, Chris et Lara arrivent, et voient Jill Snake et Legolas légèrement choqués. En face d?eux, une sorte de bassin de taille moyenne, dans lequel se trouve une femme blonde à la plastique parfaite. A côté du bassin, nous pouvons lire « Alexia »...

Chris => Bah qu'est ce qu'il vous arrive ? Vous avez vu un fantôme ?

Snake => Pas exactement.

Lara => C'est ce qui se trouve dans la piscine qui vous effraie ?

Legolas => La peur n'est pas le terme exact pour définir l'état dans lequel je suis.

Chris => Mais quoi, alors??

Jill => Bah, regarde, tu verras bien...

Chris => Wahou!! effectivement...

Une femme en maillot avec de longs cheveux blonds est en train de nager.

Chris => Sainte mère de dieu... qu'elle est bonne !!

Snake => Mais tu m'étonnes.

Lara => Des fois, on se demande avec quoi vous réfléchissez...

Legolas => Fais nous le plaisir de garder le silence, dans la mesure ou tu n'as pas la notion des jolies choses!

Les trois garçons commencent à essayer de boire l'eau de l'aquarium

Jill => Vous êtes patéhtiques, messieurs.

Lara => Remarque, ça va bien me servir.

Jill => Ah oui, et en quoi ?

Lara => Tant qu'ils ont la tête sous l'eau, ils ne peuvent pas t'entendre mourir!

Jill => C?est sûr?

Lara => Je suis contente que tu le prennes comme ça.

Jill => De quoi ?

Lara => Le fait que je puisse te tuer.

Jill => Euh, tu craques un peu, là, quand même !

Lara => Tu vas payer pour tout ce que tu as de supérieur à moi.

Jill => Euh, si tu veux, j?ai trois euros?

Lara => Tu vas payer pour ta popularité !

Jill =>Cinq euros ?

Lara => Et tu vas payer pour t?être foutu de ma gueule tout au long de cette aventure !!

Jill => C?est plus drôle, tu ranges ton flingue !

Lara tire sur Jill, qui tombe dans la piscine.

Lara =>Les gars, je crois que c?est pas très prudent de rester dans cette salle.

Chris => Ouais, en plus, l?eau est en train de devenir rouge, et a un goût qui laisse plus qu?à désirer.

Snake => Ouais, en plus, elle a regardé vers nous, et avait pas l?air très contente.

Legolas => Notre temps ici est révolu. Avançons vers cette porte symbolisant l?avenir dans notre quête à l?information.

Chris => Mais au fait, tu veux t?informer de quoi ?

Legolas => J?aimerais savoir d?où je viens et la manière dont je me suis retrouvé entre ces murs.

Lara => Pas le temps de parler, messieurs !!

Snake => Eh, c?est bon, y?a pas le feu au lac.

Les voici dans une pièce à côté, en sécurité.

Lara => nous voilà sortis d?affaire.

Chris => Faut dire qu?on y était pas spécialement entré, faut dire. Je vois pas ou le danger se trouvait.

Lara => Bah? euh, t?as vu la couleur de l?eau?

Snake =>Oh, y?a pas forcément de rapport direct entre l?eau rouge et la colère de l?autre.

Legolas => Un lien manque. Le même lien qui t?empêche de construire des raisonnements logiques.

Chris => Tu vois, on est trois à pas voir ou se trouvait le danger. Et c?est pas la seule chose que je vois pas.

Lara => Plaît il ?

Chris => Ou est Jill ?

Lara => Qui ?

Chris => Qu?est ce que t?as fait de Jill ?

Lara => Et pourquoi moi tout de suite ?

Chris => Qu?est ce que t?as fait de Jill ?

Lara => T?as pas à m?accuser avant les autres !

Snake => Ou est elle ?

Legolas => Qu?as-tu pu faire de Jill ?

Lara => Allez vous faire foutre, c?est pas moi !!

Chris => Tu bluffes ! alors dis nous ou elle est !

Snake => Et vite !

Legolas => A moins de subir une sanction d?un immondice innommable !

Lara => Vous êtes fous !

Chris => 5

Lara => C?est pas moi !

Chris => 4

Lara => J?ai pas volé l?orange !

Chris => 3

Lara => J?ai trop peur !

Chris => 2

Lara => Des voleurs !

Chris => 1

Lara => J?ai pas massacré Jill récemment !

Chris => Ton temps est écoulé. Allô 3615 parpaing dans la gueule ? Une commande pour un arrivage généreux dans la figure de Lara Croft, s?il vous plait.

Snake => Mais très certainement, monsieur.

Lara se prend une bonne baffe par Snake.

Chris => Si dans dix secondes, tu nous as pas dit ou elle est, c?est à 3615 Barra mine dans la gueule que je ferai appel pour te faire parler !

Lara => Euh et si je le dis, vous leur téléphonerez pas ?

Chris => A voir.

Lara => Je lui ai tiré dessus et elle est tombée dans la piscine ou se trouvait Alexia pendant que vous essayiez de boire son eau.

Legolas => La rougeur de l?eau a désormais une signification à mes yeux.

Chris => MAIS T?ES COMPLETEMENT MALADE !!! QU?EST-CE QUI T?EST PASSE PAR LA TETE ???????

Lara => Je mens ou je dis la vérité ?

Snake => ça dépend si tu veux que j?appelle 3615 agriculture.

Lara => ah ?

Snake => Bah, si tu parles pas, je t?enlève ta culotte et JE TE RETOURJE LA TERRE A LA PELLETEUSE !

Legolas => La belligérance dont vous faites preuve pour résoudre les malaises qui vous entourent m?accable.

Chris => ?

Lara => ?

Snake => ?

Legolas => Je me comprends.

Lara => T?as de la chance. Bon, on file ?

Snake => Bien essayé, beauté, mais t?as pas tout raconté !

Lara => Bon, très bien, si j?ai fait ça, c?est parce que j?en avais marre de passer pour la potiche de service, bête, méchante, vulgaire et impopulaire à côté d?elle.

Legolas => On a le statut que l?on mérite !

Chris => Mais tu comprends rien, Jill je la connais depuis que l?on a intégré l?équipe alpha, ce qui fait un sacré bail. C?est quand même un peu légitime que j?aie pas mal d?atomes crochus avec elle, non ?

Lara => De là à me ridiculiser à chacun de mes faits et gestes? Tous les compliments sont pour elle, même quand c?est moi qui ai des bonnes idées.

Snake => Tu dois être intelligent pour deviner ce que l?on pense.

Chris => Il a raison. Tu peux pas savoir ce qu?on pense vraiment. On est une équipe et si y?en a un qui diverge, c?est tout le monde qui prend. On avait pas encore eu des problèmes, ça prouve que tu faisais bien ton boulot, non ?

Snake => Et même, tu sais, on dit bien « qui aime bien châtie bien ».

Lara => Bon très bien, je vais aller la récupérer. On oubliera tout après ?

Chris => Je sais pas !

Lara retourne dans la pièce à la piscine.

Snake => Et bah, on peut dire qu?on s?en est bien sortis.

Chris => Ta dernière phrase m?a bien surpris. J?y aurais jamais pensé.

Snake => Tu crois que j?aurais pensé au coup du « on est une équipe » ?

Legolas => Votre double jeu était d?un plaisant cynisme.

Chris => C?est clair. Vaut mieux pas qu?elle sache ce qu?on pense vraiment d?elle.

Snake => Et pour lui apprendre les bonnes manières ?

Chris => Perso, je m?en fous. Je laisserai Jill décider ce qu?elle veut. Mais j?aimerais qu?on garde au maximum la bonne ambiance, histoire de finir le boulot le plus vite possible, et trouver les meurtriers.

Lara => Les gars, vous pouvez venir voir ?

Legolas => Quelle est la raison de ta venue les mains vides ?

Lara => Bah venez voir, y?a un truc un peu bizarre.

Chris => C'est-à-dire ?

Lara => Pour faire court, Jill est en train de courir en riant fort avec une voix qui n?est pas la sienne, et en envoyant des choses bizarres par ses mains.

Snake => Y?a quelqu?un qui arrive.

Stuart => Wong m?a dit que l?alerte bleue avait déclenchée dans la maison des scientifiques. Qu?est ce que vous avez fait ?

Lara => J?ai envoyé Jill dans la piscine.

Stuart => Et ça a réveillé Alexia, qui a pris possession de son corps? Mais t?es vraiment trop bête, toi? Tu parcours pour la palme d?or de la connerie, ou quoi !!!

Lara => Au lieu de m?apprendre quelque chose que je sais pas déjà, dites moi comment la récupérer.

Stuart => Il faut la toucher au thorax !

Lara => ça devrait aller. Et putain, mes revolvers sont enrayés !!

Voix => Avec autant de bêtises accumulées en si peu de temps, Lara est statistiquement le maillon faible, à moins qu?un retournement inespéré de situation ne la sauve.

Lara => C?est bon j?ai trouvé ! Passe moi ton arc, la cage aux folles !

Legolas => Trop peu de vertu coule dans tes veines pour pouvoir utiliser un arc d?elfe.

Lara => Et te faire le portrait à coups de pied, c?est vertueux ?

Legolas => en tant que coéquipière, mon arc est le tien.

Lara => Merci Zaza, maintenant, à nous deux, Alexia !

Alexia => There was a friendly, but naive king, who had a very nasty queen, the queen was loved but the queen was feared.

Stuart => Essaie de l?avoir avant la fin de sa chanson, sinon, on a signé notre arrêt de mort !!

Alexia => Till one day Strolling in his court an arrow pierced the kind king?s heart, he lost his life and, his lady loved?

Lara => Bah comme ça vous serez deux !!

Une flèche perce le thorax d?Alexia.

Lara => OH YEAH BABY !!!!!

Chris => Bravo. Jill, tu es tirée d?affaire. Réveille toi.

Stuart => Pas encore totalement. Il reste en elle une partie de l?ADN d?Alexia qu?il faut extraire totalement pour qu?elle se réveille.

Lara => Et comment on fait ça ?

Stuart => Il suffit de créer un vaccin. Le problème, c?est que la recette n?existe qu?en un seul exemplaire, et c?est ma femme qui l?a sur elle.

Snake => Vous êtes sûr que c?est votre femme qui l?a ?

Stuart => normalement, oui, je l?ai en un seul exemplaire car c?est la seule recette qui serve de contre-poison, mais aussi de poison.

Chris => C'est-à-dire ?

Stuart => Utilisez ce produit sur un humain, ça le change en zombi, utilisez ce produit sur un zombi ça le change en humain.

Jill => C?est comme ça que le virus a tourné ?

Stuart => Non, puisque je suis le seul a avoir cette « recette ». Le virus a tourné par les rats d?abord, et les scientifiques se sont mordus, et ainsi, contaminés entre eux. Je vais trouver ma femme pour lui prendre la recette.

Lara => Chris, le papier que j?ai pris à Maria?

Chris => Je crois que t?as eu le bon feeling en le prenant.

Snake => Vaut mieux se dépêcher de la guérir avant qu?il revienne.

Dans la salle de soin voisine de la piscine.

Lara => Alors, qu?est ce qu?il faut ?

Legolas => Je te retranscris la recette. « Dans un grand bol de strychnine, délayer de la morphine, faire tiédir à la casserole, un bon verre de pétrole. Mmmmmmmmmmh je vais en mettre deux. Quelques gouttes de ciguë, de la bave de sangsue, un scorpion coupé très fin...

Lara => Et un peu de poivre en grain ?

Legolas => euh, non.

Lara => Ah, bon.

Legolas => émietter notre arsenic, dans un verre de narcotique, deux cuillères de purgatif, qu?on fait bouillir à feu vif.

Lara => mets en peut être trois.

Legolas => Dans un petit plat à part, tiédir du sang de lézard, la valeur d?un dé à coudre...

Lara => Et un peu de sucre en poudre ?

Legolas => Euh, non.

Lara => Ah, bon.

Legolas => vous versez la mort au rat, dans du venin de cobra, pour adoucir le mélange, presser trois quartiers d?oranges.

Lara => Oh, mets en peut être un seul.

Legolas => Enfin, décorez de fruits confits, moisis dans du vert de gris, tant que votre pâte est molle...

Lara => Et un peu de vitriolle ?

Legolas => Cela ne peut être que vertueux.

Lara => Bah c?est prêt. Vous venez, les gars ?

Snake => On cherche un moyen d?ouvrir cette porte.

Lara => Tu restes avec eux, fiotte man ?

Legolas => Je reste à les aider, demoiselle aux cuisses légères.

Chris => Fais lui boire son truc, et on avance un peu !

Lara => Ok. Bon, toi, avale ça !

Jill => Bonté divine, j?ai l?impression d?avoir été piétinée par 328 éléphants.

Lara => Tu es simplement tombée dans la piscine.

Jill => Toute seule ?

Lara => Euh, pas exactement, en fait, voila?tu as trébuché?

Jill => C?est pour ça que j?ai une balle dans le bras ?

Lara => Euh, bah on a tiré sur Alexia pour qu?elle te lâche, lorsque tu étais dans la piscine, et ? Chris t?a touché par inadvertance

Jill => Ok, et ils sont ou, Jill et Snake ?

Lara => Ils tentent d?ouvrir une porte pour aller au fond de cette maison.

Jill => Très bien.

Lara => Tu peux marcher ?

Jill => Ouais, mais j?ai super mal au ventre.

Snake => Ah, Jill. Enfin !

Chris => Te revoilà parmi nous.

Legolas => Voilà qui n?est pas sans me faire plaisir.

Lara => Les retrouvailles sont finies. Vous avez trouvé le moyen d?ouvrir la porte ?

Chris => Oui, mais y?a un petit problème.

Jill => Lequel est il ?

Snake => La clé était transportée par Alexia, et Stuart nous a expliqué qu?elle la faisait « vivre » dans les corps des gens dans lesquels elle se cachait.

Jill => C?est donc la clé qui me fait mal au ventre ?

Chris => C?est cela, il va te falloir la vomir.

Jill => C?est bien ma veine, ça?

Legolas => Mais qu?y peux tu ? la vie est ainsi faite.

Lara => Allez, baisse ton pantalon et ouvre ta bouche.

Jill => Pardon ?

Lara => C?est une technique, tu verras !

Jill => Bon. AIIIIIIIIE, ça fait mal !!! retire ton doigt d?ici !!

Lara => Mais non, c?est la technique. Plus que 20 secondes

Jill => ça pique !!

Lara => Parfait, maintenant, ouvre la bouche.

Jill => Ah ?

Lara => Bah oui. Le doigt qui était en bas ira en haut et le doigt qui était en haut ira en bas.

Jill => Mais c?est dégueulasse !

Lara => Allez, on tourne !

Jill vomit tout ce qu?elle a.

Chris => Tu vois la clé ?

Lara => C?est bon je vois la clé !

Snake => Voyons voir la salle. L?arnaque?

Chris => Oh, la tristesse !

Lara => Super !!

Jill => J?ai été souillée à jamais? pour une salle vide avec un trou ??

Snake => Mais? C?est pas un trou pour ouvrir les portes ?

Chris => Tout ça pour ouvrir une porte dans la maison.

Jill => J?espère que c?est pour une porte importante.

Snake => Chris tu prends cette serrure ?

Chris =>Allez. Ouh? oh? OH YEAH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Mais comment c?est trop bon !!!

Lara => Super, on peut retourner sur la maison. Faut vraiment que je me dégourdisse les jambes, sinon j?vais buter quelqu?un !!

Dans le jardin.

Snake => Le buisson. Regardez, il a bougé.

Voix => Je ne puis faire voir ce qui est au fond d?un cabinet à des gens qui ne veulent pas entrer dedans pour le regarder.

Lara => Et en plus il parle !

Chris => C?est plutôt un zombi à l?intérieur je pense.

Lara => Voyons voir. CHAAAAAAAAARGEZ TATATATAATATAAAA !!! ? c?était bien un zombi.

Jill => Bah t?es ou ?

Lara => Le buisson cachait un chemin.

Legolas => La maison regorge de surprise à chaque nouvelle pièce que l?on découvre.

Chris => C?est bon ça, on aura pas à patauger dans la colle.

Snake => Euh, vous avez entendu ?

Lara => Entendu quoi ?

Snake => Le grognement?

Legolas => Aucun son de grognement n?est parvenu à mes oreilles.

Snake => Il nous suit depuis pas mal de temps et gagne en intensité, à certains moments.

Lara => Bizarre? J?entends rien.

Snake => Moi non plus, pour le moment. Vous voulez pas aller jeter un coup d??il, quand même ?

Lara => Allez, je te suis, mes flingues crient famine.

Snake => Ok. Vous venez vous ?

Legolas => Me voici qui arrive à vous.

Jill => Je vous attends ici, je suis un peu patraque.

Chris => A ce moment, je reste avec Jill, au cas ou.

Snake => Ok, à tout à l?heure.

Jill => Enfin du calme, je suis un peu morte, là.

Chris => Tu m?étonnes, après tout ce qui s?est passé.

Jill => Ouais, je sais, Lara m?a raconté. D?ailleurs, t?as un peu perdu la main, dis moi.

Chris => Pourquoi tu dis ça ?

Jill => Car avant, tu ratais jamais tes cibles?

Chris => Bah, c?est toujours le cas?

Jill => Mais arrête, tu sais que je t?en veux pas, t?as voulu bien faire, et même, ça arrive, les bavures.

Chris => Mais de quoi tu parles !!

Jill => Bah je sais que c?est toi qui m?as tiré dans le bras? Lara me l?a dit

Chris => Ah, tiens donc !! Au juste, elle t?a raconté quoi, Lara ?

Lara => Que j?étais tombée dans l?aquarium, et pendant qu?Alexia me tenait, vous lui avez tiré dessus pour qu?elle me lâche, et par inadvertance, c?est sur moi que tu as tiré et non sur elle? Tu pourrais m?expliquer pourquoi tu vires au cramoisi et pourquoi tu as de la fumée qui sort de tes oreilles ?

Chris => Je suis colère, mais alors, je suis très, très, très, très colère !!!

Jill => J?en conclus que ça ne s?est pas totalement passé comme ça ?

Chris => Oh, même pas du tout, tu peux dire !!! Lara a fait une crise de jalousie vis-à-vis de toi et t?a tiré dessus. Tu es tombée dans la piscine. On lui a un peu remis les pendules à l?heure et elle est venue te sauver. C?est vraiment une grosse catin, celle là !!!!

Jill => J?avoue, c?est pas sympa.

Pendant ce temps, Lara, Snake et Legolas reviennent sur leurs pas pour voir ce qui a pu faire des grognements.

Snake => On les retrouve ou, Jill et Chris ?

Lara => Sur le banc ou on les a laissés.

Snake => Ouais, dans le parc, quoi?

Legolas => En espérant qu?ils s?y trouveront au moment ou nous arriverons.

Snake => Vu l?état dans lequel était Jill, je pense pas qu?ils allaient bouger.

Lara => tant qu?à faire, autant éviter de les faire trop attendre.

Snake => Te voila gentille, désormais ?

Lara => Bah oui, qu?est ce tu crois !!

On entend à nouveau les grognements.

Snake => J?aime pas ça.

Lara => Moi non plus.

Legolas => Au fils du temps, la peur m?envahissant, je le sens présent nous entourant perpétuellement à tous les instants?

Snake => C?est la peur qui te fait parler en rime ?

Legolas => C?est une bonne question que tu me poses ici.

Les grognements s?intensifient.

Lara => J?ai encore entendu un truc, vers les buissons. Ça a bougé !

Snake => Ouais, ça a bougé !

Legolas => Je confirme ce fait ! ça a bougé !

Lara => On aurait pas du y aller !!

Legolas => Une question me brûle les lèvres. Au devant de quelle créature allons nous ?

Snake => Bonne question. Il pourrait y avoir quoi ou qui ?

Lara => MMMMMMMMMMMM? Je cherche?

Voix => DDDIIIAAAMMMAAANNNTTT !!!!!!!!!!!!

Lara => Je crois que j?ai trouvé !!

Snake => Alexander !!

Legolas => Choisissons nous le combat ou la fuite ?

Lara & Snake => Euuuuuuuh, ON FUIT !!!!!!!!!

Pendant la course poursuite dans le jardin !!

Jill => ça fait combien de temps qu?ils sont partis ?

Chris => ça doit faire une dizaine de minutes. Ils prennent leur temps !

Jill => Ce n?est pas trop étonnant de leur part.

Chris => Et ouais.

Jill => En plus, j?ai le ventre qui fait des bruits bizarres.

Chris => Ah ouais ?

Jill => Bah ouais, ça fait quand même très longtemps qu?j?ai pas mangé !

Chris => Genre ?

Jill => J?sais pas? Trois heures ?!

Chris => Wahou !

Snake => Venez vite, on s?fait courser par un gars chelou !

Jill => Ouais, blagounette, Snake !

Alexander => DIAMANT !!!

Jill => Oh putain !!

Ils prennent un petit escalier qui les amène à porte qui amenant dans la cave de la maison. Une course poursuite a lieu dans les couloirs, quand Lara perd ses partenaires?

Snake => On a perdu Lara !!

Chris => M?en cogne !!

Jill => Chacun prend un couloir !

Pendant ce temps, pas loin.

Lara => Euh, les gens, vous êtes passés ou ? et merde, un cul de sac?

Alexander => Mon diamant !

Lara => Dégage !!

Alexander => Mon diamant !!

Lara => T?approche pas, ou je te cuis le cul !!

Alexander => Mon diamant !!

Lara => Mais qu?est ce que je viens de te dire !!!!!!!!!!!!!!!!

Alexander => D I A M A N T !!!!!!!!

Il attrape Lara par le cou et commence à l?étrangler.

Jill => LARA !!

Lara => Jill?

Jill => Lâche la tout de suite, saloperie !!

Jill se jette sur le monstre et s?en suit un combat !

Alexander => Mon diamant !!

Jill => Mais donne lui son diamant, bordel !!

Lara => OK, OK !!

Alexander récupère son diamant, et tombe, raide mort.

Lara => Jill, tu es?

Jill => Je suis au courant de la vérité !

Lara => Jill?

Lara s?évanouit, Jill fait quelques pas, pour s?évanouir elle aussi?


Contribution du : Le 01/03/2005 à 14:09
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Re: Le palais des philosophes
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okiii. bah alors je vous mets le chapitre 10, intitulé "La salle d'archives"

Chapitre 10  La salle d?archives

Chris => Mais c?est pas possible, on est pas encore dans la salle d?archives.

Snake => Il doit y avoir des secrets que Stuart ou Lenquist veulent garder bien enfouis. C?est encore une énigme à la con pour ouvrir la porte ?

Legolas => A la con semble être un peu prématuré. Tes aprioris tendent à me laisser sceptique.

Snake => Mais arrête de dire ça. Tu fais semblant d?être sceptique, mais tu ne l?es absolument pas.

Legolas => Te serait il plus rapide de dire que je suis une merde ?

Snake => Je dis pas ça, je dis juste que tu es une fausse sceptique.

Legolas => Certes, voila donc qui est mieux.

Jill => Quand vous aurez arrêté vos conneries, vous viendrez m?aider à résoudre l?énigme ?

Chris => De quoi s?agit il, cette fois ?

Lara => une photo d?un vent tournant, d?un feu de camp, d?un tremblement de terre, et d?une inondation, ainsi qu?une plaquette ou on peut lire que la porte s?ouvrira quand les quatre éléments réunis donneront du fromage.

Snake => Lorsque les quatre éléments réunis donneront du fromage... Mais ils nous prennent vraiment pas des cons, c?est pas possible.

Jill => C?est clair qu?on est bien avancés. !!

Legolas => Quatre éléments amenant à du fromage. Me voici envahi par la nausée.

Lara => C?est trop compliqué !!

Jill => Je suis certaine que au final, ça doit être bête comme chou.

Lara => Mais qu?est ce qui te dit que chou c?est bête ?

Jill => Tais toi donc. Chris, essaie Feu, Eau, Terre, Air.

Chris => Bingo, mais il faut que tu m?expliques comment tu as fait.

Lara => J?y comprends rien.

Snake => Le pire, c?est que ça a l?air de t?étonner... bon, explique, Jill.

Jill => Les initiales des lettres, dans cet ordre, donnent le mot FETA, qui est un fromage.

Chris => Ah ouais quand même.

Snake => bravo...

Legolas => Tu es un puit de connaissance à côté d?un puit à verges !

Lara => Je suppose que c?est moi le puit à verges ?

Chris => Dans le mille, miss monde.

Lara => Mais va te faire foutre, mademoiselle !!

Jill => C?est pas bien d?être aigrie de sa bêtise sur les autres.

Lara => c?est sur ta gueule que je vais me défouler, à coup sûr !!

Chris => Au lieu de raconter des conneries, avance s?il te plait.

Snake => Des paperasses, des livres, des papiers, partout...

Jill => On en a pour dix ans à tout épingler.

Lara => C?est clair.

Snake => Chacun prend une partie de la bibliothèque et la vérifie. On se retrouve dans dix minutes pour voir si la pêche a été bonne.

Chris => J?ai l?impression que y?a seulement des coupures de journaux...

Jill => Encore mieux.

Dix minutes plus tard.

Snake => Alors, la pêche a été bonne ?

Lara => Un article de journal sur Lenquist.

Jill => Un article sur le professeur Mc Boudish.

Chris => Un sur le virus PHI, mais laissez moi encore cinq minutes, y?a un truc qui m?intrigue, ça ressemble à une statue vivante.

Snake => Moi, j?ai les mémoires de Maria Chab. Legolas ?

Legolas => Boucle d?or et les trois ours.

Lara => oh, ça raconte quoi ?

Snake => Je propose qu?on lise vite fait chacun ce qu?on a trouvé.

Jill => Attendons Chris.

Snake => Tu veux pas en profiter pour finir l?histoire que tu avais entamée au grenier ?

Jill => Ah c?est une bonne idée. J?en étais ou ?

Legolas => Tu trouvais totalement inconcevable qu?il eut pu encore vouloir renouer des liens avec cette personne.

Jill => Bah en gros, pour vous donner un ordre d?idée, c?est le genre de personne qui place bien ses pions, qui ne supporte pas d?être QUE deuxième, qui est absolument persuadée d?avoir la science infuse, qui ne vit que par la politique, et si tu n?as pas son avis, je te raconte pas le savon qu?elle te passe. Et quand quelqu?un ose lui faire une critique, je te raconte pas, c?est pire que la chute du mur de Berlin. Je sais qu?elle a fait pas mal de crasses à une bonne amie de Chris, qu?elle a été assez jalouse de cette même personne à quelques moments, et après, elle a fait que le prendre pour un con, à l?envoyer chier puis le faire revenir.

Snake => Et bah? Mais pourquoi il fait rien pour se venger ?

Jill => Il en est incapable, car il est persuadé que c?est une fille complètement différente qu?il a eu pour amie, il l?a dit tout à l?heure. Et je sais qu?il est incapable de détester quelqu?un à qui il a tenu. A la limite, il déteste ce que la personne est devenue.

Snake => Il sait qu?elle le prend pour un con, et il fait rien? ça me dépasse, ça.

Jill => A vrai dire, je crois que ça dépasse pas mal de gens.

Snake => Et il en pense quoi, exactement ?

Jill => On en a parlé en venant à la mairie, tout à l?heure, et il disait que tôt ou tard, se connaissant, il irait essayer de lui parler, mais que si il ne le faisait pas, il laisserait toujours sa porte ouverte, mais je pense pas que cette nana soit le genre à revenir sur les décisions qu?elle prend. Maintenant, je suis sûre qu?elle pense que, vu qu?elle est avec des gens « comme elle », ses anciens amis, bye bye.

Lara => Et malgré tout, il reste ouvert? C?est un peu la bonne poiré, quand même?

Jill => Je pense? Ah bah voila Chris.

Chris => J?ai trouvé un dossier sur le virus PHI.

Snake => Bon bah je suggère que l?on commence à lire, cette fois.

Lara => Alors « Steve Lenquist a réussi à biaiser les contrôles du FBI, qui voulait mettre la main sur la découverte obscure de la molécule dite philosophique. Il aurait réussi à éviter les contrôles grâce au maire d?Arklay Stuart Mc Boudish, qui a fait jouer son rôle municipal pour couvrir lui-même la surveillance du projet. C?est un juste retour des choses quand on sait que le maire a tenté de s?emparer de l?invention du docteur Lenquist, après avoir essayé de l?accuser du scandale de la forêt magique. Nous sommes à l?aube d?une nouvelle ère scientifique avec la relève colossale, en espérant que le FBI ne la coulera pas. »

Chris => Waou, je le voyais pas comme ça, le patron. C?est une belle enflure !!

Jill => L?article est de qui ?

Lara => De Cathia Lenquist, d?Arklay c?ur à vif...

Legolas => Il suffit d?un patronyme pour tuer la crédibilité qui pouvait s?introduire dans cet article.

Lara => ça doit être la femme du pote de Stuart.

Snake => Pote, tout est relatif. Elle jette toutes les responsabilités à Stuart, en disant que c?est Lenquist la victime.

Jill => Stuart ne nous a rien raconté. Il a peut être quelque chose à se cacher ?

Snake => Et le problème, c?est que pleins de cons se sont rangés du côté de Lenquist grâce à des torchons pareils. Jill, ton article ?

Jill => mon article, « Après avoir été banni de l?ordre des scientifiques à cause du scandale de la forêt magique, le grand biologiste Stuart Mc Boudish a retrouvé ses lettres de noblesse en découvrant une molécule aux vertus philosophiques, sans pour autant que son nom soit lavé totalement. En effet, des gouttes du scandale éclaboussent encore et toujours ce scientifique, par la faute de qui 10 de ses confrères ont perdu la vie à cause d?une erreur de manipulation. Pourtant, une contradiction naît lorsque l?on connaît le professionnalisme de Mc Boudish. Certains iraient jusqu?à crier à un complot organisé par on ne sait pas trop qui contre lui pour des raisons encore inconnues. On ne sait pas par qui, ni pour quoi, l?accusation est gratuite, mais pas forcément à mettre au conditionnel. Nous ne désespérons pas de vous publier un jour la vérité, bien que nous ne sachions pas comment. Notre soutien va, comme depuis le début du scandale, à monsieur Stuart Mc Boudish, et à ce titre, nous répondons à ceux qui nous écrivent des lettres pour nous traiter de collabo que nous savons ce qu?il se passe, et que notre avis se fait en toute objectivité, n?en déplaise à tous les écervelés qui se permettent de se forger une opinion faussée par un cruel manque d?information. Christelle Ambroselli, The Scientist ».

Chris => Je sais pas si c?est parce que l?on suit l?optique de ce journal, mais je le sens un peu plus objectif.

Jill => Il relate tous les faits, mais on est pas assez informés encore pour savoir quelle est la vérité.

Snake => Faudrait en parler à Stuart, la prochaine fois qu?on le voie, histoire de savoir si on bosse pour un enculé.

Jill => Le problème, c?est que si c?est un enculé, il nous le cachera.

Lara => Il suffit qu?il ne sache pas qu?il nous parle...

Chris => Pas con !!

Snake => Ouais, bonne idée !!

Legolas => Mais comment le biaiser en étant sûr d?obtenir une vérité non gagnée d?avance ?

Jill => Quand l?occasion se présentera on la saisira. On aura le feeling. Article suivant ?

Chris => Un dossier sur la molécule philosophique. « Le rapport concernant la molécule philosophique découverte il y a deux mois a enfin été publié. Le secret professionnel et l?enquête actuelle nous interdit de publier le nom de l?inventeur, puisqu?ils sont deux à se le disputer. Cette molécule a pour nom virus Phi, qui est l?abréviation de Philosophie. Elle consiste à modifier la matière grise du sujet qui l?utilise. Elle la modifie dans le but de rendre le sujet plus sensible aux vertus de la science de la sagesse. Elle consiste à faire apprécier les vertus de la philosophie. De l?ADN a été retiré sur quatre grands philosophes, qui sont Descartes, Aristote, Kant et Oscar Wilde, puis multipliés et modifiés, de sorte que lorsque le sujet s?injecte une fiole de ce produit, son esprit est pris, et il se prend d?amour pour la philosophie. Malheureusement, ce bijou peut être un cadeau empoisonné, dans la mesure où il a plusieurs effets secondaires, que le conseil biologique n?a pas relevé, les trouvant bénignes, pourtant, nous avons mené notre enquête, et ne comprenons pas pourquoi une molécule a pu être approuvée avec tous les dangers qu?elle contient. Le sujet ne parle plus qu?en citation de l?auteur qu?ils « ont en eux », ils ont tendance à se zombifier, c'est-à-dire blanchir, vieillir, se traîner par terre, avoir un teint cireux, et surtout, avoir tendance à mordre, voire tuer les êtres humains qui les entourent. Nous ignorons encore comment cette molécule a été découverte. »

Snake => et bah, tout un programme, cette molécule !!

Lara => Le problème, c?est que ça ne donne aucune information sur les gens, que sur le virus.

Chris => Exact. Legolas, ton article ?

Legolas => Mon histoire conte l?aventure de boucle d?or et des trois ours. La petite fille se rend dans la demeure de trois ours, afin de dormir. Elle s?installe dans un premier lit qui ne lui convient pas.

Chris => C?est bon, on connaît, ça.

Jill => Oui, c?est vrai. Snake, c?est quoi ton article ?

Snake => Les mémoires de Maria Chab. Elle raconte que en 1998, elle a refusé les avances de son collègue Steve car elle en pinçait pour Stuart. Ensuite, par jalousie, Steve a voulu se débarrasser de son ami, pour avoir qu?elle veuille bien de lui. L?incident malheureux désormais bien connu s?est produit, et Steve a fait accuser Stuart par jalousie... Elle écrit également se souvenir d?avoir surpris plusieurs conversations entre son mari et Lenquist ou elle semblait tenir le premier rôle, sans qu?elle en sache la nature. Elle termine en disant que si nous somme là, c?est pour sauver Stuart, mais ça on le savait déjà, et enfin, peut être le monde, vu le machiavélisme et l?aigreur de Lenquist....

Un tir éclate.

Snake => Mais qu?est ce que c?est !!

Maria => NE TOUCHEZ JAMAIS A MON JOURNAL INTIME, SAUF AU PRIX DE VOTRE VIE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Lara => Snake, tire dans la lampe !

Snake => C?est comme si c?était fait.

Une fois dans l?obscurité

Lara => A 3 on charge.

Chris => 1, 2, 3 CHAAAAAAAAAARGEZ

On entend des bruits de rixe.

Lara => Chope la Chris !!

Chris => Mais je vois rien !! T?es ou ??!!

Lara => tape au hasard, on s?en fout.

Snake => Aïïïïïïe, ça pique !!

Chris => Bavure...

Lara => J?ai une idée. Alle an Erde!!

Les 4 autres => OK !!

On entend des bruits de coups de poings.

Maria => WWWWAAAAAAAAAAAIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!

Chris => Je l?ai !

Snake => J?ai plus de nez !!

Legolas => Je pense qu?il serait sage d?arrêter de la frapper à terre, l?interroger sur ce qu?elle vient de faire sera difficile.

Lara => Ouais, mais c?est trop bon !

La lumière se rallume.

Snake => C?est bon, j?ai retrouvé une lampe. Wahouw, elle est amochée, la Mc Boudish...

Jill => Tu peux féliciter Mister et Miss Bourrin pour ce travail.

Chris => Oh merci.

Lara => C?est fort sympathique.

Jill => Vous pouvez pas essayer au moins de la réveiller ?

Lara => Avec grand plaisir.

Maria prend une série de gifles, et reste évanouie.

Chris => Tu auras eu le mérite d?essayer.

Voix =>Dieu a laissé sa marque en moi comme un ouvrier laisse sa marque à un ouvrage.

Jill => On décampe !

Legolas => Le danger nous guette. Nous devons filer !!

Chris => Laisse lui son portefeuille !!

Lara => J?ai plus de liquide...

Chris => Rends lui ses billets !

Lara => Et si on partage ?

Chris => Sers toi, je nous couvre.

Lara => C?est bon, le portefeuille est à sa place.

Chris => Y?a un papier qui en est tombé.

Lara => Je le prends avec moi !

Jill => On peut pas passer par là d?où on arrive, c?est plein de Cartésimes.

Snake => Je me demande par ou Maria est arrivée...

Legolas => Ne cherchez plus, j?ai trouvé. Une porte se trouve par ici.

Jill => Allez, on y va.

Chris => Attendez, attendez...

Lara => On arrive.

Contribution du : Le 01/03/2005 à 13:12
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Re: Le palais des philosophes
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euh, les gens, j'ai l'impression d'avoir un trou de mé moire, mais est ce que j'ai tout publié sur ce topic ? car si c le cas, il en manque. si c pas le cas, je mettrai tout rapidement

Contribution du : Le 28/02/2005 à 20:47
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Re: 6 mois 6 jours 6 heures
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Coucou, les gens, je vous poste le cinquième chapitre, intitulé

"On ira"

Nous nous trouvions au niveau de Montbard, quand Sébastien sortit les papiers descriptifs de l?appartement. Il se trouvait au deuxième étage d?une résidence à cinq minutes à pied du centre ville et à trois minutes de la piscine, il était plutôt spacieux, avait une salle de bain avec une baignoire, des toilettes indépendantes, une grande chambre et un grand salon. Il était apparemment peu lumineux, mais bien équipé et décoré de manière un peu désuète. Nous l?aurions re-décoré, si la nécessité s?en était fait sentir. Tout le monde avait hâte d?y être, et à un moment, je me surpris à moi-même à avoir hâte de retrouver loin de tout, loin de ce chao, loin d?Aglaho, et surtout, près de mes amis. Ils me proposèrent de les accompagner avec eux au wagon restaurant. Je déclinai leur invitation, trop crevée pour bouger. Je ne voulais pas dormir, car j?avais toujours peur de rêver et de me retrouver face à ce qui constituait sûrement désormais ma plus grande peur, à savoir, vivre cette scène, même dans mes rêves. Malgré tout, des fois, les besoins vitaux sont plus forts que tout, si bien qu?indépendamment de ma volonté, je me sentis m?endormir, me voyant transportée toujours dans ce même appartement, dans ce même cauchemar, dans cette même histoire? Comme à l?accoutumée, je me retrouvai dans l?appartement, avec la même crainte et la même appréhension de voir Alexander arriver par le miroir pour vouloir me faire la peau. Il arriva comme d?habitude, par la glace, avec toujours l?intention de m?étriper. Tout se passait comme d?habitude, si j?ose dire, jusqu?au moment où je lui envoyais le livre de Boris Vian. En effet, à ce moment là, sous la porte, je vis la lumière de l?escalier s?allumer, et quelqu?un frappa à la porte avec violence, voulant entrer coûte que coûte dans l?appartement. J?aurais bien voulu ouvrir, mais sans que je puisse expliquer pourquoi, j?en étais incapable. Incapable de faire quelque chose autre que j?avais fait dans le rêve habituel. Comme si une force étrange me disait d?avancer sans prendre garde de ce qui était étranger au rêve originel. Je dois vous avouer que cela me mettait mal à l?aise, car je pouvais aller leur ouvrir, mais la force dont je vous parle faisait que je ne voulais pas ouvrir. La scène se déroula de la même manière, avec à nouveau la vision de ce garçon qui disait m?aimer, ceci avec des allures de prémisse. Alors que je me trouvais dans la nébuleuse habituelle, j?eus comme une sorte de flash en assimilant, à tort ou à raison, le train en forme de cercueil que je voyais à celui dans lequel je me trouvais. Dès lors, toutes ces choses qui ont failli nous faire rater le train pouvaient gagner en signification? Quelqu?un aurait pu vouloir empêcher cette assimilation qui, si vraie, annonçait notre mort à tous. Maintenant que j?y pense? enfin bon, je me réveillais, un peu la tête retournée par cette sorte de prise de conscience. Alors que les autres n?étaient toujours pas revenus de leur escapade dans le wagon restaurant, je me tournai vers la fenêtre, pour voir des champs dans l?obscurité? Encore des champs? Toujours des champs? Des champs à n?en plus finir. Alors que nous venions de passer Mâcon, j?aperçus sur un lac une sorte de drap noir sur l?eau. Personne ne le vit, ni n?y prêta attention, sauf moi, et alors que je le fixais, il se leva pour prendre une forme qui ne m?était pas inconnue? je devais dormir encore? C?était pas possible? C?était pas croyable ! Qu?est ce qu?il foutait encore là ?? C?était bien Aglaho qui se trouvait sur ce lac. J?aurais donné beaucoup pour me réveiller à ce moment là. Il s?approcha du train, pour aller à la même allure que celui-ci, se mit au niveau de ma fenêtre, me regarda pour me faire un petit coucou. Je ne voyais pas son visage, je ne voyais que deux yeux jaunes, agressifs et malsains. je les sentais plein de cynisme et d?humour noir. Je faisais tout mon possible pour ne pas le voir, mais c?est comme si il me contrôlait, m?obligeant à le voir. Je décidai de fermer les yeux, pour me retrouver à nouveau dans l?appartement. Je rêvais dans un rêve? ça n?allait vraiment pas, là !! Alors que la scène se déroulait avec la porte qui claque et le garçon qui prie, je me retrouvais à nouveau dans le train, ne sachant pas si j?étais encore dans mon rêve ou dans la réalité, et c?était très angoissant, comme situation. Tout était normal, Aglaho était parti? L?avais je vraiment vu ? Etait il venu à côté de ma fenêtre pour me dire qu?il était toujours là et pour me dire qu?il était inutile de fuir pour l?oublier ? Je détestais cette incertitude. A la fenêtre, tout paraissait si calme, si normal, si loin de tout ce monde effrayant, mais dans ma tête, je le sentais à côté, autour de moi, devant, derrière, à côté, au dessus, en dessous, prêt à me sauter dessus pour m?égorger? Dormir m?aurait sûrement empêché de voir la mort en face quand celle-ci se pointerait avec lui, me disais je? Mais cela aurait fait de moi quelqu?un de faible, chose que je ne supportais pas. Je décidais d?ouvrir finalement les yeux pour voir face à quoi je me retrouverais, pour voir où j?allais me retrouver? Je fermai les yeux le plus fort possible pour être sûre de me retrouver dans la réalité, puis quand je les rouvris, je vis la main de Manon me tapoter la lèvre avec un mouchoir. Me voyant réveillée, elle se redressa, l?air un peu gênée. Encore un peu endormie, j?avais une sorte de goût inhabituel dans la bouche? on aurait dit du sang? Mais j?avais la bouche ensanglantée !! J?étais sûre que c?était lui qui m?avait fait ça ! Il m?avait explosé la bouche, l?enfoiré !! quelques personnes dans le train passaient devant moi pour me demander si j?allais mieux. Cela voulait donc dire que quelqu?un l?avait vu. Quand je pouvais à nouveau parler, j?allai voir un de mes voisins pour lui demander ce qui m?était arrivé, en espérant fortement qu?il me dise qu?un homme vêtu d?un voile noir était venu, passant par la fenêtre tel un fantôme, pour essayer de me tuer, et que quelqu?un m?avait sauvé de ses griffes, mais il m?expliqua que le train avait dû freiner brusquement car le chauffeur avait vu quelque chose sur la voie. Apparemment, il ne s?agissait que d?un drap noir qui avait dû s?envoler d?un fil à linge proche. Avec ce coup de frein, les soutes se sont ouvertes, et j?ai fait la bise à une valise. Il termina par dire que les autres étaient arrivés peu après, et n?avaient pas osé me réveiller, préférant essayer de me soigner avant. Il retourna s?asseoir, je fis de même, puis leur expliquai que j?avais à nouveau vu Aglaho sur un lac, et j?ajoutai que j?étais convaincue que le voile responsable du freinage du train n?était autre que le sien. Je devais être la seule à voir quelque chose de logique dans ce raisonnement ; les autres me regardèrent avec de gros yeux genre « rendors toi ma belle ». J?essayais de me décontracter tout au long du reste du voyage, mais en vain. Nous nous trouvions aux alentours de Bourgoin-jallieu quand ma lèvre cessa enfin de saigner. J?essayais de ne pas penser à lui, entre un mot croisé, un coca, un sandwich, et un massage de Stéphane, mais rien n?y faisait? Son image à côté de la fenêtre subsistait, sans que je puisse y faire quelque chose. Nous arrivâmes aux alentours d?une heure du matin à la gare de Grenoble, une navette partait une demi heure plus tard. Nous nous y calâmes pour, une bonne demi heure plus tard, apercevoir pour la première fois le panneau nous indiquant que nous étions entrés dans Villard de Lans. Enfin les vacances commençaient, en espérant qu?il n?en ferait pas partie. La navette nous déposa devant notre résidence, qui se nommait « les gémeaux ». Nous étions au numéro deux et dans l?allée une, au deuxième étage. Nous étions dans un état de fatigue rarement égalé, ce qui nous avait fait nous dire qu?une fois la porte franchie, on posait les bagages et on allait dormir, et c?est ce que nous fîmes. J?étais allée tellement vite dans le premier lit que je voyais que j?aurais été totalement incapable de vous dire comment était l?appartement. Il avait l?air plutôt grand, spacieux, mais question déco, nous n?avions rien vu le soir, n?ayant pas pris le temps de laisser la lumière trop longtemps allumée.

J?étais dans mon lit. On m?avait mis dans le canapé du salon, et j?en étais assez contente, étant la seule à être dans un deux places. Je ne m?endormis pas immédiatement, trop occupée à réfléchir, sur des choses basiques, comme pointilleuses. Pour la première fois, j?étais inquiète pour ma vie. Revoir Alexander sur ce lac brisait toutes les certitudes du docteur Havil. Je l?avais revu, et qu?allait il nous faire, maintenant ? Il n?avait pas réussi à nous avoir, nous l?avions même fait fuir. Allait il chercher à se venger ? Ou était ce tout simplement dans un demi sommeil que mon inconscient m?avait joué des tours ? Toujours est il que ces questions m?empêchaient de dormir. Les secondes et les minutes défilaient, dans un silence pesant. J?ai connu des nuits longues, mais celle-ci était particulièrement interminable? Jamais je ne me trouvais totalement en sécurité, que ce soit dans mes rêves ou dans la réalité. La seule échappatoire aurait été de sauter par la fenêtre, pour enfin en finir avec tout ça. Je ne pouvais pas, car me voir loin des autres m?était inconcevable. Sans eux, je n?étais rien. Combien de fois avaient ils été là pour moi ? je ne devais pas faire ça, et me battre, me battre pour eux, et me battre contre lui. Et de plus, je n?avais aucunement l?envie de mourir si jeune, en étant passé à côté de tout ce qui peut rendre une vie belle et bonne. Je décidai de me prendre un somnifère pour pouvoir enfin dormir, car il était plus de quatre heures du matin, et je n?étais pas fatiguée moralement. A force d?être sur la défensive, j?étais devenue une véritable pile électrique. La cuisine était dans le salon, ce qui me permettait de ne pas réveiller tout le monde. Alors que j?étais assise, à boire mon verre d?eau, j?eus quelques secondes d?arrêt. J?avais l?impression d?avoir déjà vécu cette situation. Je m?étais déjà retrouvée dans ce salon, il y a longtemps, très longtemps? Ce n?était pas possible, jamais je n?étais rentrée dans Villard. J?allai ranger mon verre, pour ensuite retourner dans mon lit quand, en levant mon regard vers la fenêtre, je reconnus le paysage sur lequel donnait l?appartement? La télévision n?était pas là, le miroir non plus, et tout était propre, mais ce que je voyais par la fenêtre ne laissait plus aucune place au doute. Je me trouvais dans l?appartement de mon rêve?

Contribution du : Le 21/02/2005 à 14:02
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Coucou, je vous mets le quatrième chapitre, qui s'intitule


"Peur de rien blues"

Il était aux alentours de neuf heures du matin quand un médecin vint me réveiller. Il n?était pas mal, d?ailleurs, le bougre? J?étais toujours dans la salle d?attente de l?hôpital, en attendant que les deux autres se réveillent. Cependant, quelque chose était différent. Le rêve, je l?avais encore fait, mais il avait changé dedans. La fin différait par rapport à d?habitude. En effet, je me revois encore, avant de mourir, sortir du lit, ensanglantée, me diriger vers le salon, y éprouvant même toutes les difficultés du monde à y parvenir. Une fois dans le salon, je voyais ce garçon, parlant en aglaméha, avec une bougie dans chaque main, essayer d?exorciser l?appartement, mais? il paraissait concentré, très concentré, à se battre contre Gilles et son sbire. J?allais lui demander qui il était, et ce qu?il faisait là, mais il me devança et me demanda pourquoi je n?étais pas cachée, comme il me l?avait ordonné, dans la salle de bain... Il avait l?air de pas mal me connaître, et de bien m?apprécier, car je me souviens l?entendre me dire qu?il ne voulait vraiment pas qu?il m?arrive malheur, puis il m?a embrassée? Cela voulait dire que ce mec était mon copain? Or, à ce moment là, la seule chose que j?emballais c?était des sandwichs, et la seule personne avec qui j?étais mariée, c?était le vent. Et pourquoi il m?avait dit de me réfugier dans la salle de bain alors que la porte qui semblait être celle de la salle de bain était vérouillée ? J?en parlais à Sébastien, qui dormait sur une banquette à côté de moi. Il fut surpris, mais me dit que ce rêve n?en était pas à sa première extravagance, et d?un air blasé, me dit de laisser mon subconscient s?amuser. Je le trouvais bien cynique d?un seul coup. C?était peut être le recul pris un peu grâce au repos dans cette salle, qui ressemblait plus à la cour des miracles qu?à une salle d?attente d?hôpital. Ceci dit, il n?avait pas complètement tort. Ce garçon était pas mal d?ailleurs? Je me demandais l?impression que j?avais pu lui faire? Quoi que, cela n?avait pas l?air de l?intéresser, vu qu?il avait l?air de me connaître déjà. Mais comment ? J?étais en pleine réflexion avec moi-même pour savoir si j?avais déjà vu ce garçon, quand un médecin nous appela. Sébastien réveilla Manon, et nous allâmes rendre visite aux deux blessés, qui venaient de se réveiller. Stéphane avait quelques hématomes et Hélène avait eu quelques hallucinations, selon le docteur Moreau. D?ailleurs, Stéphane ressemblait à un des animaux de l?île du docteur Moreau, quel hasard ! J?avais presque réussi à me faire rire avec ça. Le médecin nous laissa entre nous, il avait bien compris que nous avions beaucoup de choses à nous dire. On leur demanda d?abord les diagnostics, puis de nous raconter tout ce qui était arrivé depuis que nous nous étions perdus durant la poursuite dans la cave avec Alexander. Selon Hélène, les médecins, avec le ton scientiste qui les caractérise bien, avaient diagnostiqué une grosse fatigue, de la paranoïa, du stress, tout cela décuplé à cause de l?alcool. Un peu léger, le bilan, puisque nous n?avions pas bu, et aucun n?était, sauf peut être moi, et depuis peu, sujet à ce genre de symptômes, et je n?étais la seule à avoir vu cet espèce d?autel carbonisé, ces traces de sang sur le mur, le signe, à avoir senti cette odeur macabre qui prend aux tripes jusqu?à vous faire vomir de par le dégoût qu?elle provoque en toute personne sensée. Hélène nous raconta son histoire la première. La voici :

« Pendant que nous courions dans le couloir de la cave, à un moment, je me suis retournée pour voir si le truc était toujours derrière nous, et en regardant derrière, je me suis prise un mur dans un virage, et suis tombée? quand je me suis relevée, vous n?étiez plus là, et craignant le fantôme, j?ai quitté le chemin sinueux de la cave, pour me retrouver dans une pièce, qui devait être un local à poubelle. Je me souviens qu?elle était bien obscure. Lorsque j?étais au centre de la pièce, la lumière s?est allumée, et c?était trop angoissant. Y?avait un autel face à un mur, sur lequel se trouvaient seize petites pierres avec des noms dessus, et une dix septième vierge, un peu à l?écart. Je m?approchais de l?autel quand le signe que tu as vu s?est comme qui dirait dessiné sur le mur, et le fantôme en est sorti. Je ne vous cache pas que rarement j?avais été si effrayée de ma vie? Puis la lumière s?est éteinte. Ensuite, en me retournant, j?ai vu que l?autel était en train de brûler. Ne me demandez pas comment, mais il s?était mis à brûler, comme si il avait été victime d?une sorte de combustion spontanée, ce qui, vous en conviendrez, paraît risible, pour un morceau de bois. Ensuite, il s?est approché de moi sans que je puisse bouger, tétanisée par une peur bleue qui me glaçait le sang, il a posé son doigt sur mon front, j?ai entendu une voix âgée m?invitant à la rejoindre. Elle me disait que je serais l?ultime personne qui permettrait son retour sur terre, puis plus rien, comme si elle avait été coupée dans son discours. je me souviens d?être tombée à ce moment là, et je ne sais pas ce qui s?est passé. »

Stéphane l?interrompit à moitié pour apporter sa version, que je vous retranscris également :

« Je crois que c?est à peu près à ce moment que je suis arrivé dans la salle. En fait, Hélène est tombée juste devant moi, après avoir avancé j?ai décidé de l?attendre, et elle a du entrer dans la pièce avant d?arriver à moi, pendant que vous avanciez, puis la lumière s?est éteinte, laissant place à une lueur, sûrement provoquée par l?embrasement de l?autel. Je suis entré dans la pièce où se passait l?action, j?ai vu Hélène par terre en train de se faire faire des trucs bizarres par Aglaho, j?ai hurlé son nom pour éloigner le monstre, puis nous nous sommes battus pendant quelques minutes. A un moment, j?ai réussi à prendre l?avantage, et ai profité pour l?assommer d?un coup de torche trouvée dans un coin de la pièce, et ensuite, je me suis évanoui. Alors que j?étais dans les pommes, je me souviens d?avoir aperçu la tête d?un vieil homme qui me regardait, l?air assez énervé, et il m?a dit un truc du genre Poro mani empecaran profétiem acabere, et il a ponctué sa phrase en hurlant Vengara. Ensuite, je me suis levé, au moment où vous étiez là. Je me souviens avoir vu Sébastien m?aider à me lever, mais trop faible, j?ai vomi tout ce que j?avais avant de m?évanouir à nouveau, puis nous nous sommes réveillés il y a dix minutes de tout cela. Le médecin nous a dit que nous avions trop bu, puis vous êtes arrivés avant que nous puissions lui dire que ce n?était pas le cas. »

Il s?en était passé, des choses, cette nuit là. Hélène et Stéphane pouvaient quitter l?hôpital dans la journée, ce qui les enchantait, dans la mesure où nous pouvions maintenir le départ. Notre train partait pour vingt deux heures de la gare de Lyon, mais je n?avais toujours pas envie de partir. Le problème était que nulle part, je me sentais à l?aise. Aglaho avait beau avoir été vaincu une fois, je ne le voyais pas mort pour autant. D?ailleurs, comment tuer un esprit ? pas avec un coup de torche, en tout cas, malheureusement. Stéphane m?expliqua qu?il avait regardé, dans un des livres de la bibliothèque de son père, quelques informations sur la dite légende, qui n?avait plus rien de légendaire. Il m?expliqua que Aglaho ne pouvait agir que la nuit de sa résurrection, et ne pouvait le faire hors de Bourg la reine. Je ne savais pas si il disait vrai, mais cela réussissait à me rassurer, si bien que je fus à nouveau un petit peu motivée pour partir, loin de cette ville, de cette légende, et de cette prophétie, et pour retrouver un ersatz de paix. IL termina par me dire que la prophétie ne pouvait pas être accomplie dans la mesure où le corps de la victime de 1954 n?avait pas été retrouvé. Pourtant, un problème subsistait, c?était celui des rêves? ils me suivaient, encore et encore, ainsi que la nouvelle fin de celui-ci, avec le garçon. Je décidai de leur en parler lorsque nous serions arrivés à Villard. Stéphane expliqua que cette nuit aurait dû marquer l?ultime sacrifice pour arriver au bout de la prophétie, vieille de huit cents ans, et que selon lui, c?était la première fois qu?un sacrifice n?était pas accompli. Peut être que le nom d?Hélène aurait dû se retrouver sur la pierre, mais que le sacrifice avait été empêché par l?arrivée de Stéphane, ce qui pouvait expliquer le fait que Gilles ait été coupé en plein milieu de son discours dans la pensée d?Hélène. La nuit étant passée, tout devait être fini. Manon suggéra que, dans la mesure où le jour n?était pas totalement levé au moment où je m?étais endormie, et que, de ce fait, les rêves pourraient très bien être finis. Voila qui était bien positiviste. J?attendais mon prochain dodo pour lui répondre, en attendant, j?invitai chacun à retourner chez lui pour finir ses affaires, dire au revoir aux parents, et aller à l?agence de location qui se trouvait à l?angle de l?avenue du président Roosevelt pour retirer les clefs de l?appartement, ainsi que des brochures et informations complémentaires sur celui-ci. Nous devions nous retrouver pou dix sept heures à l?agence, avant de filer à la gare de Bourg la reine, direction gare de Lyon. Quand nous sortîmes de l?hôpital, il était aux alentours de onze heures, ce qui me laissait quelques heures pour tout terminer, et aller chercher ma valise chez Sébastien. Hélène et Stéphane devaient attendre que leurs parents viennent les chercher pour signer quelques paperasses. Quand j?arrivai chez moi, je trouvai sur ma table une édition spéciale de la gazette réginaburgienne, portant sur la nuit passée. L?article avait pour grand titre « Le retour de la légende ? ». J?y lus ceci :

« Cette nuit restera dans nos mémoires. Elle fut le lien manquant pour rapprocher légende et réalité. Bourg la reine fut le théâtre sanglant de l?accomplissement d?une légende vieille de huit cents ans. En effet, il est revenu. Alexander Glaho, sous fifre de saint Gilles, craint par la gente gérontocrate, moqué par la jeunesse est apparu cette nuit. Il est venu pour chercher l?élément manquant qui accomplirait cette dite prophétie. A l?heure où nous écrivions cet article, nous ignorions si elle a été achevée. Tout laisse à penser le contraire dans la mesure où selon les écrits de saint Jean-Baptiste, auteur des thèses autour de cette légende, le monde sombrerait dans la désolation la dernière nuit passée. Les rumeurs sceptiques vont déjà bon train, accusant une personne d?avoir tué des gens en s?abritant derrière cette histoire et ainsi, ce pourrait être cet homme ou cette femme, que plusieurs témoins déclarent avoir vue. Le seul fait pouvant empêcher de croire à cette rumeur, et ainsi rejoindre le point de vue des personnes croyant à l?existence de ce monstre démoniaque, c?est ce que nous avons trouvé ce matin dans la cave d?un immeuble banal de l?allée de Trévise, ainsi que les témoignages de deux jeunes personnes, se trouvant ce matin à l?hôpital Velpeau. Elles disent avoir été poursuivies par Aglaho jusqu?à cette cave. La jeune fille, Hélène Dampierre, dit avoir agressée par le monstre avant que son ami, Stéphane Berthier, ne la sauve. Ce témoignage, bien qu?assez extraordinaire, peut expliquer plusieurs choses, à condition que l?on croie à cette légende. Il nous permet de trouver une explication quant au fait que nous soyons encore là malgré la nuit passée. En effet, l?ultime personne sacrifiée devait être la jeune fille, et pourtant elle est encore vivante. Que s?est il passé ? Saint Gille voudra t?il se venger et accomplir la prophétie quel qu?en soit le prix ? Suivra t?il cette jeune fille pour lui tracer une destinée qui plongerait la terre dans le néant ? Voudra t?il se venger de celui qui fit capoter par son intervention le sacrifice entamé par Aglaho ? mais si oui, la jeune fille est elle encore humaine ? Tant de questions inquiétantes auxquelles personne ne peut répondre, attendant une issue, la plus heureuse possible, bien entendu? »

Et bah voila, tout le négativisme dont j?avais besoin pour ne plus être motivée pour partir? Et si il voulait nous poursuivre jusqu?hors de la ville pour se venger du fait que son chef n?ait pas pu revenir sur terre ? Si c?était le cas, comment pourrions nous lui résister ? Je n?avais plus du tout envie de partir. Sébastien arriva chez moi avec ma valise et la sienne. Je lui expliquai mes peurs, puis lui dis que je ne voulais pas partir, malgré les tentatives de Stéphane pour me rassurer. Et pour cause, au fur et à mesure que l?heure du départ approchait, je sentais en moi comme une angoisse monter, me nouant l?estomac et la gorge, me donnant des difficultés à respirer, à dire ce que j?éprouvais? et j?entendais une petite voix qui me disait que je ne devais pas partir, comme un appel au secours d?une partie de moi qui savait tout ce qui allait arriver, et qui voulait me sauver, en empêchant le pire de s?accomplir pour moi. J?avais une angoisse de mort autour de moi, j?avais peur de les perdre en allant là bas. Je savais que cela ne se passerait pas bien, qu?il reviendrait pour se venger, et accomplir la prophétie. A vrai dire, je ne le savais pas, je le sentais, et c?est bien la différence, cette différence qui empêcha les autres d?accorder à ma peur une légitimité. Ils concevaient que j?aie peur du passé, mais pas du futur. Manon disait qu?avec ce qui nous était arrivé la nuit d?avant, nous avions déjà tout vu, et que si nous avions pu gagner une fois, nous le pourrions une deuxième, une troisième, voire une quatrième fois. Elle n?avait peut être pas tort? Mais ce qui m?inquiétait vraiment trop, c?était les questions laissées en suspens par l?article. Rien ne pouvait empêcher Gilles de vouloir accomplir sa formation. Peut être qu?il avait déjà envoûté Hélène, et qu?il lui suffisait juste de la retrouver pour achever le sacrifice, et ainsi inscrire un nom sur la dernière pierre que l?on avait vue dans la cave, ce qui achèverait la prophétie? Stéphane arriva ensuite chez moi pour que l?on aille ensembles à l?agence. Il n?y avait plus qu?Hélène à attendre, mais on était habitués au fait que la fée de la ponctualité ne se soit pas pointée à son berceau, comme disait Sébastien. Je demandai à Stéphane si il allait mieux, ce à quoi il répondit par la positive, pour ensuite me poser la même question. J?en profitai pour lui faire part de mon angoisse m?empêchant d?être heureuse de partir. Il me prit à part et m?expliqua que le pire était passé, que nous n?avions plus à nous en faire, surtout à six cents bornes des lieux du crime. Selon lui, la légende était formelle. Je lui demandai alors ce qu?elle racontait au sujet d?un sacrifice non accompli totalement, et de ce qui devait arriver après l?ultime sacrifice. Il me répondit par un haussement d?épaule montrant l?incapacité qu?il avait à remédier à mes frayeurs. Qu?est ce que je pouvais détester quand il faisait ça?je m?inclinai finalement, et les suivis un peu à reculons lors de l?arrivée d?Hélène, qui nous envoya à l?agence, puis à la gare, puis à l?appartement de Villard, mais tout ça, à mes yeux, avait des allures d?allers simples pour la mort? Aglaho avait beau avoir été vaincu, la nuit passée, les frontières de la ville dépassées, j?étais persuadée que Gilles n?allait pas s?arrêter là pour parfaire sa formation, qu?il ferait tout pour se venger de nous, et que ce ne sont pas des livres sur sa légende qui l?empêcheraient de nous suivre partout où il en avait envie. Après être passés enfin à l?agence chercher les clés de l?appartement, nous nous dirigeâmes vers la gare de Bourg la reine. Mon c?ur battait de plus en plus vite, et j?avais quelques bouffées de chaleur. Je voyais du noir partout, je me sentais oppressée dans mon intérieur, retrouvant la douleur du rêve et celle de la nuit d?avant? Ce n?était pas que je ne voulais pas partir, mais je sentais bien qu?il ne le fallait pas. Malgré tout, étant la seule à penser cela, je me tus devant la majorité, et décidai de les suivre, pour peut être faire taire les fantasmes religieux du journaliste de la gazette et pour faire taire ces petites voix qui me disaient de reculer? D?un côté, je voulais aller de l?avant pour savoir comment tout cela se finirait, et pour trouver réponses aux questions restées sans réponses, mais ma peur me mettait des bâtons dans les roues. Nous arrivâmes à la gare pile dans le bon créneau horaire, mais une fois sur place, une série d?évènements nous tomba dessus comme si il fallait que nous rations notre train. Sébastien se fit caramboler par un chariot à bagages, la poignée de la valise de Manon se désolidarisa du reste, la poche d?Hélène, qui contenait les billets, se déchira, mais Stéphane les retrouva, avant qu?il ne soit trop tard, et surtout avant qu?il se prenne les pieds dans ma valise? Si quelqu?un voulait nous empêcher d?aller en vacances, il avait bien géré son coup? En plus, la gare était inhabituellement bourrée de monde, les vendeurs de journaux avaient du se faire piquer par des mouches tsé-tsé, vu la vitesse de croisière avec laquelle ils accomplissaient leur travail. Je me souviens m?être retenue pour ne pas demander au vendeur si Gilles lui avait ordonné de ne pas nous faire partir, mais j?aurais vraiment eu l?air d?une conne? De plus, ce n?était pas trop le moment de faire dans la paranoïa, c?était surtout l?heure de se dépêcher, pour enfin quitter cet enfer réginaburgien. Il était vingt deux heures et des poussières quand le train quitta la gare de Lyon, et par je ne sais quel miracle, avec nous à l?intérieur. Il allait vite et silencieusement, avec simplement un petit bruit de climatisation qui venait à mes oreilles comme une berceuse. Je somnolais à moitié, mais ne voulais pas m?endormir, de peur de voir apparaître de nouvelles choses dans mon rêve.

Contribution du : Le 11/02/2005 à 11:53
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Re: 6 mois 6 jours 6 heures
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venez me demander sur msn :-p (a) (a)

Contribution du : Le 07/02/2005 à 20:31
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Re: Ki a commencé kan?
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j'avais po le souvenir que meuble était là avant léontom. par contre pour son nom, à mes souvenirs, c parce que la femme parfait qui devait etre créée au réservoir, ct SophieNicole Kidman

Contribution du : Le 07/02/2005 à 12:13
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Re: 6 mois 6 jours 6 heures
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coucou à tous !! voici enfin le troisième chapitre, avec un peu de retard, car j'ai du le re-potasser pour deux trois points, j'espère que ça ira toujours. il s'intitule

"Veiller tard"

Maman n?étant pas là, je me fis un petit dîner en tête à tête avec ma télé. Une bonne douche, une plâtrée de pâtes au gruyère, rien de mieux pour se donner une bonne pêche, devant un épisode de « Marié, deux enfants ». Puis je préparai ma valise sur un petit air de Rock. C?est ainsi qu?avec Californication à fond dans l?appartement, je remplissais ma valise de pulls pantalons, débardeurs, t-shirts, chaussettes, sous vêtements classiques et fantaisistes, au cas où je rencontrerais quelqu?un, maquillage, affaires de toilette, musique, maillots de bain, serviettes, magazines à la con, et papier à lettre, au cas où j?aurais vraiment rien à faire. A ce que Sébastien m?avait dit, l?appartement avait une télé avec playstation 2, un ordinateur pas mal, et une décoration estivale originale? Je me demandais bien en quoi ça pourrait consister une décoration de la sorte. Remarque, un appartement équipe comme ça, c?était déjà pas mal, alors on n?allait pas râler si la décoration était un peu kitsch. Dans le pire des cas, je tapisserais le mur avec mon papier à lettre, n?ayant jamais été trop attirée par les conversations épistolaires. Ma valise était blindée. Je ne pensais pas avoir mis des briques dedans? J?étais tout simplement incapable de la porter. Mais ce n?était pas un problème, Sébastien et Hélène passaient me chercher. Y?en avait qui mettrait à contribution sa musculature du bras droit autrement que par le biais des magazines de reproduction comme il les appelait. Il m?appela pour me dire qu?il arriverait vers dix heures et qu?on irait mettre ma valise chez lui avant d?aller retrouver les autres, avec qui le rendez vous était programmé pour dix heures vingt. Dans une ponctualité que peu de gens peuvent égaler, mes deux acolytes se pointèrent au premier coup de dix heures. Nous passâmes chez Sébastien, qui habitait dans la rue du président Roosevelt. Pendant qu?il préparait lui-même sa valise, Hélène et moi étions dans le salon, et tombâmes sur un article de la gazette réginaburgienne, annonçant la nuit aglahophobienne. Hélène m?en fit la lecture :

«Ce soir, la ville retiendra son souffle. Ce soir, la ville aura peur. Ce soir, la ville veillera sur sa progéniture. En effet, selon la légende de saint Gilles, c?est ce soir qu?Alexander Glaho reviendra hanter Bourg la reine, afin d?assurer sa descendance, et d?aller un peu plus loin vers la prophétie finale. Cette légende terrorise les plus anciens, amuse les plus jeunes. Pourtant, la légende a un goût plus qu?amer pour les personnes qui y croient, car 17 sacrifices, séparés tous de cinquante ans, sont nécessaires au retour de Gilles sur la terre. Et c?est ce soir que doit avoir lieu l?ultime. C?est pourquoi toute la ville va passer une soirée longue, rythmée entre attente et inquiétude. Nous découvrirons si cette histoire, qui fit couler tant d?encre à chaque siècle depuis sa naissance au treizième siècle, attisait passion, peur et inquiétude de manière légitime ou pas. »

Je me sentais nauséeuse, d?un seul coup. Mon teint avait dû paraître livide assez rapidement, car Hélène ne vit pas tout de suite que je tournai de l??il. Elle s?en rendit compte, pour ensuite m?allonger et m?amener du sucre. Sébastien avait fini sa valise entre temps, et me demanda ce qu?il m?était arrivé. Je lui dis que j?avais fait une sorte de malaise après avoir écouté Hélène me lire la gazette. Elle lui tendit l?article, qu?il lisait rapidement, en souriant de manière cynique, comme pour vouloir me montrer que ce n?était que de la superstition. Il m?expliqua à la fin que ses parents lui avaient démontré par A+B que c?était faux, et qu?il n?y avait aucune raison de s?inquiéter. J?étais plus sceptique que lui, mais que je le veuille ou non, je devrais ressortir pour retrouver les autres et finir les préparatifs. De toute façon, à cinq contre un, je nous voyais invulnérables. Nous remontâmes l?avenue du président Roosevelt pour acheter une bouteille de coca, histoire de ne pas mourir de soif durant la nuit. Quand nous montions, Hélène, qui paraissait pensive, me demanda une précision sur la manière dont j?avais vu Stéphane à la fin de mon rêve. Elle avait du mal à concevoir le fait que je puisse me mettre dans les bras de quelqu?un dont la tête ne touche plus le corps, et se trouvant dans un lit maculé de sang. C?est sûr que, vu comme cela, avec autant de recul et de dérision, cela pouvait paraître un peu irréel? Remarque, ce n?était qu?un rêve, et dans nos rêves, on fait souvent des choses un peu bizarres. Ceci dit, je ne vois pas comment expliquer le fait que je me sois endormie dans les bras de Stéphane alors qu?il était mort? Peut être qu?il symbolisait une sorte de protection ? J?aurais peut être du en parler au docteur Havil. Quoi que? Ce n?était qu?un rêve, rien de plus. Jamais je n?aurais fait ça en vrai, même pour Stéphane. C?est immonde de se coucher dans les bras d?un mort, surtout d?un macchabée de la sorte. Après avoir acheté les bouteilles, nous remontâmes l?avenue Perrault pour descendre l?allée d?honneur. Dans la descente, Sébastien me disait que lorsque nous serions à Villard (la ville où nous partions le lendemain), nous analyserions mon rêve dans le calme, et que nous reprendrions point par point ce que le docteur ne m?avait pas expliqué. Il y avait le garçon dans le salon, le fait que je me réfugie dans les bras de Stéphane, que je voie Sébastien pleurer sur un cercueil, Hélène parler au miroir, l?arrache c?ur dans l?entrée, et surtout, cette douleur? J?étais bien impatiente d?écouter leurs idées? Il nous donna ensuite quelques informations sur l?appartement. Il comportait un grand salon et une grande chambre, une cuisine équipée, et surtout un salon équipé. Il y avait télévision et console de jeux vidéos ; ainsi qu?un ordinateur dans la chambre. Apparemment, c?était parce que les propriétaires avaient voulu laisser tout ça de sorte qu?il y ait plus de demandes. Et c?est nous qui l?avons eu !! Alors que nous nous voyions déjà là bas, nous redescendîmes peu à peu sur terre. Au fur et à mesure que nous descendions, il semblait faire froid. L?atmosphère devenait lourde, et avait quelque chose d?inquiétant. Je serais incapable de vous la définir, tant elle était inhabituelle, malsaine, stressante? C?était ce genre d?atmosphère qui vous prend aux tripes et vous fait souffrir jusqu?à vous en faire vomir tout ce que vous pouvez. Je pensais être la seule, victime de ma paranoïa, à sentir que quelque chose n?allait vraiment pas, mais Sébastien nous arrêta. Il avait entendu quelque chose dans un buisson derrière. Moi, je n?avais rien entendu, quand tout à coup, je me retournai, et vis à nouveau le buisson bouger !

Comme vous pouvez vous en douter, je voyais déjà Alexander nous sauter au visage, surtout ce soir là. Hélène se détacha de nous puisse rapprocha du buisson qui avait bougé, et vit un chat sortir du buisson. D?un seul coup, nous étions rassurés, Sébastien et moi, mais Hélène, qui était plus près, eut un teint virant rapidement au blanchâtre? elle hurla et courut se réfugier derrière Sébastien. En attendant, je m?approchai, pour voir ce qui avait pu l?effrayer de la sorte, et je le compris lorsque je vis que le chat sorti du buisson était lacéré de coups de couteaux. L?état misérable de guenille dans lequel se trouvait la pauvre bête montrait l?acharnement et la cruauté de l?artiste responsable de cela. L?odeur et le spectacle étaient tout simplement à vomir. Seul un espèce de filament réunissaient encore le corps de la tête. ?Je me sentais moyennement bien quand l?image de Stéphane me revint au cerveau et à mon tour je fus éprise d?une panique incontrôlable, nous voyant finir dans le même état que le chat. Sébastien essayait de nous calmer tant bien que mal, quand nous entendîmes des grognements, puis d?une voix avec un accent de serpent, une voix que nous seuls semblions entendre envahit notre esprit pour s?intensifier, et devenir de plus en plus insupportable. Elle avait l?air de parler en Aglaméha, et allait me faire exploser de l?intérieur si elle continuait. Elle résonnait comme un énorme gong dans mon crâne, j?aurais été prête à tout pour qu?elle s?arrête. Je me souviens m?être arrêtée contre un arbre pour me taper la tête dedans afin de faire partir cette maudite voix. Sébastien vint me chercher, et était à la limite de me frapper. L?ayant rarement vu comme ça, je compris vite qu?il était mieux de le suivre, un tueur suffisait. Nous partîmes en courant, dévalâmes une partie de l?allée d?honneur, pour tourner dans l?allée de Trévise, qui se trouvait dans l?obscurité. Je me retournai une dernière fois, pour voir que nous étions suivis, et c?était par Aglaho, c?était lui !!!!

La légende disait vrai, alors. Cette histoire, vieille de huit cens ans, qui terrorisait, existait vraiment? Ce monstre vivant sur terre mais guidé par les ténèbres, tout cela était vrai. Il lévitait a quelques centimètres, avait un doigt pointé dans notre direction. Pendant que je courais, je revis défiler toute ma vie. Mais qu?est ce que j?ai fait pour me retrouver dans cette galère ?? Toujours pendant que je courais, j?avais une seule envie, c?était d?étriper mon charlatan de médecin qui m?avait dit que tout cela était faux ! Nous trouvâmes refuge le temps de quelques seconde sous un bosquet, dans le noir. Il y avait quelque chose de bizarre néanmoins. En entrant dans la résidence, j?avais jeté un regard derrière, et il n?était plus là. Hallucination collective ? Malheureusement, rien était moins sûr? nous reprîmes nos esprits le temps de quelques secondes, jusqu?au moment où l?atmosphère redevint lourde et inquiétante, comme si il était juste à côté de nous. Cette atmosphère commença à me peser et à me faire ressentir des douleurs partout dans le corps. Elle ressemblait à celle ressentie dans l?appartement, mais à moindre effet. Si c?était la même, je n?aurais pas pu courir. Le buisson remua un petit peu, puis rapidement, et tout à coup, une lame de couteau en sortit. Après un hurlement général, et une peur bleue digne des plus grands Hitchcok, nous repartîmes, traversant la résidence. Nous courions jusqu?à n?en plus pouvoir. Je passai devant pour essayer de nous mener au point de rendez vous avec Stéphane et Manon. Quand nous arrivâmes à leur rencontre, on leur dit de nous suivre car nous étions poursuivis par la saloperie de mon rêve. D?abord sarcastiques et moqueurs, ils comprirent que nous ne plaisantions pas, et nous suivirent. Nous nous engouffrâmes dans une cave de l?allée de Trévise. Nous courûmes pendant cinq bonnes minutes, nous perdant dans la cave, ne sachant plus où aller, tandis qu?Alexander nous suivait, à la recherche du dernier sacrifié? Nous tenions un rythme respectable dans les couloirs de la cave quand dans un tournant, j?entendis quelqu?un tomber, mais fus incapable de m?arrêter tant la peur me faisait aller de l?avant sans regarder en arrière. Au bout d?un moment, je me retournai, et vis que je n?étais plus qu?avec Manon et Sébastien. Hélène et Stéphane ne nous avaient pas suivi. Ils avaient du se perdre. Nous nous posâmes avec Sébastien et Manon dans une pièce de la cave pour reprendre nos esprits.

Vingt minutes auparavant, ma vie, malgré des déboires récents, avait encore un ersatz de normalité. On se trouvait véritablement dans une autre dimension. Un fantôme tout droit sorti d?une légende bancale qui nous court après sur l?allée d?honneur pour accomplir une prophétie de huit cent ans qui ferait retourner le diable sur terre. Il y avait deux solutions. Soit, j?étais dans le coma, soit, j?étais devenue la personne la moins chanceuse du monde. Alors que je disais cela à mes amis, la lumière s?éteignit, et dans une atmosphère de mort, nous entendîmes un hurlement déchirer ce rideau de silence, puis la voix de Stéphane hurler le prénom d?Hélène. Mais qu?est ce qui avait pu se passer !! Une petite lueur, comme des bougies, vint à nous, assez claire pour nous indiquer une sortie, mais pas assez pour nous dire où nous mettions les pieds. Nous la suivîmes pour arriver dans une autre pièce. Le temps que nous arrivions, la lumière était revenue. Dans la pièce régnait une ambiance malsaine, ce qui était dû à sa décoration, je pense; et pour cause, il y avait un autel carbonisé, des bougies partout, du sang sur un mur et des trucs bizarres, genre des tripes, et? le signe !! Exactement comme celui qui se trouvait dans l?appartement de mes rêves. De plus, régnait une odeur immonde dans cette salle. Une odeur de cadavres? Lorsque nous entrâmes dans la pièce, Hélène et Stéphane gisaient par terre. A côté d?eux, un voile noir se trouvait à terre également. Un corps semblait se trouver dedans, je ne le voyais pas. Tandis que Sébastien allait voir Stéphane et Hélène Manon, je m?approchai d?Aglaho, si c?était bien lui, pour lui retirer son voile et voir la tête de celui qui hantait depuis des jours? Mais au moment où j?allais mettre ma main sur le voile, un grand flash nous aveugla tous le temps de quelques secondes. Dans la lumière, j?aperçus une vieille personne qui ressemblait au Gilles aperçu dans le rêve. Je le voyais pointer son doigt dans ma direction en hurlant « Van Aglaho Vengara » puis il disparut. Une fois revenue à la réalité, je me relevai, et Sébastien demanda le premier si nous avions vu la même chose que lui ; à savoir, un vieillard sénile habillé avec un sac à patates qui nous menaçait à la oncle Sam. Manon et moi répondîmes par la positive. Stéphane se leva le premier. Il n?avait pas l?air de bien savoir où il se trouvait, mais il était en un seul morceau. Il s?assit dans un coin pour reprendre ses esprits en nous disant de réveiller Hélène, qui était endormie déjà avant son arrivée dans la pièce. En la regardant, pour savoir si elle n?avait pas de lésions, Manon fit remarquer que derrière son oreille gauche, se trouvait le signe sur le mur. Et si elle était la dernière personne sacrifiée ? et si par notre faute la prophétie s?était accomplie ? alors que j?étais en train de m?imaginer une descente diabolique sur Bourg la reine, Hélène ouvrit les yeux, l?air complètement sonné, comme si elle avait vu un fantôme. Euh? je suis un peu bête, moi, des fois. Nous l?aidâmes à se lever, mais une fois debout, elle retomba et s?évanouit. Manon appela le Samu alors que nous essayions de porter Hélène pour la mener dehors. Stéphane marchait devant, puis à un moment il s?arrêta, tomba à quatre pattes, l?air de suffoquer, se releva à moitié, puit se mit à vomir tout ce qu?il avait. On ne l?arrêtait plus, le pauvre. Il accusait sûrement le contre coup de ce qui avait pu arriver. Après avoir vomi, nous le vîmes se relever, il nous regarda, fredonna quelques mots que personne n?avait du comprendre, puis il s?évanouit à son tour. Nous décidâmes de porter Hélène dehors puis de venir le chercher après. Enfin tous dehors, nous étions sur la nationale 20, à l?angle de rue de Trévise. Le Samu arriva alors que nous avions installé nos amis sur la pelouse de l?immeuble faisant cet angle. J?étais rassurée de les voir arriver, car il fallait le reconnaître, Hélène et Stéphane n?étaient pas dans un état très rassurant. Les médecins nous laissèrent venir avec eux pour les aider à soigner nos amis, à l?hôpital Velpeau, celui à côté de la gare d?Antony. Il était six heures du matin quand nous quittâmes l?immeuble, la cave, le fantôme? Jamais je n?avais eu aussi peur de ma vie. Moi qui ne voulais pas croire à toute cette histoire, je me retrouvais bien obligée, au risque de m?effrayer moi-même, de reconnaître ce qui s?était passée. Et même, je n?étais pas la seule à avoir assisté à ce spectacle. J?espérais qu?ils n?avaient rien, et était pressée que l?on puisse partir en vacances, là où personne ne viendrait nous chercher des noises, pas même les esprits. Et pourtant, après tout ça, je n?avais plus envie de partir, j?avais peur? A vrai dire, je n?avais envie de rien, tellement j?étais choquée. La seule chose que je voulais, c?était que rien de tout ça ne soit arrivé, que quelqu?un d?autre ait vu ces signaux de fumée?C?était paradoxal, mais j?avais peur de partir, tout en ne voulant pas rester ici. Quoi qu?il puisse arriver, je me souviens que j?étais pessimiste sur la manière dont les choses allaient se dérouler. Et malheureusement, je me trouvais vraiment à mille lieues de savoir combien ces évènements autour de la légende de saint Gilles et de cette putain de prophétie, qui avait peut être été accomplie cette nuit. C?était peur être à cause de ça qu?Hélène ne se réveillait pas? Mais Stéphane, alors ? J?étais fatiguée, mon esprit était embrouillé, choqué, décalqué? j?avais besoin de me reposer ; mais dès lors que je savais qu?il existait, j?avais à nouveau cette peur d?aller dormir, peur que quelque chose aille mal et que cela se répercute sur le monde réel. C?était déjà assez le désordre comme ça pour que j?en rajoute une couche. Cependant, le besoin de dormir était devenu tellement vital que je m?endormis sans m?en apercevoir, sur une banquette de l?hôpital, en attendant que l?on vienne me réveiller pour me donner des nouvelles. J?aurais tellement aimé que quelqu?un me dise que tout cela n?était qu?un rêve?

Contribution du : Le 07/02/2005 à 01:56
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