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Bienvenue dans un monde où l'alcool et le tabac sont des pièges légaux, sauf qu'il ne s'agit plus là de jeux de construction mais de destruction.
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Parcourant ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes



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6 mois 6 jours 6 heures
Écrivain de la forêt
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bonjour. COmme promis, je vous mets le premier chapitre de l'aventure, pour voir par la suite si ça vous plaît. Inutile de vous raconter l'intrigue, la narratrice le fait bien mieux que moi smiles-mdr.gif le premier chapitre s'intitule

=> => => Quelque chose de bizarre <= <= <= (certains verront que c le titre d'une chanson de jean jacques GOldman, et c'est le cas, de même que tous les titres de chapitres qui composeront ce livre. Demandez po pk, c'est juste un caprice de ma part, ça me faisait marrer, étant un gros gros fan de goldman. mais trève de blabla)

La première page, c?est bien souvent ce qu?il y a de plus dur à écrire, car on ne sait pas de quelle manière commencer, surtout avec l?histoire que j?ai à vous raconter. Si j?ai décidé de l?écrire, c?est pour la simple et bonne raison que mon médecin me l?a conseillé. Il m?a dit que cela m?aiderait à extérioriser les quelques traumatismes encore présents en moi. C?est donc vous, lecteurs, qui allez m?aider à guérir. Cependant, vous devez vous demander qui c?est, celle là qui veut nous raconter sa vie, alors qu?on la connaît même pas. Je le sais car il m?est arrivé de me poser cette question. Alors, avant de vous raconter mon histoire, je me présente. Moi, c?est Anna, Anna Bartok. Je suis ce qu?on aurait pu appeler il y a quelques mois une lycéenne moyenne, de 17 ans. J?habite dans une petite bourgade du sud de la banlieue parisienne nommée Bourg la reine, j?étudie au lycée local, j?y ai une majeure partie de mes amis. Comme tous les ados de mon âge, j?ai pour hobby les sorties, la musique, le sport, et voir mes meilleurs amis, qui sont au nombre de quatre, mais je vous en parlerai plus tard. C?est de cette manière que je me serais défini si j?avais été amenée à écrire ces pages il y a quelques temps de cela. Pourquoi ? Parce qu?aujourd?hui, j?ai toujours 17 ans, mais je n?ai plus beaucoup d?amis, je ne vais plus au lycée pour le moment, je ne sors plus, je ne dors plus, je me nourris bien parce que mon corps me l?exige. Bref, vous l?aurez compris, j?ai perdu goût à toutes les jolies choses pour lesquelles chaque être humain aime vivre tout en sachant qu?il mourra tôt ou tard.

Les origines du mal être constant dans lequel je me trouve remontent au mois d?avril 2004, un soir printanier comme il en existe beaucoup en cette période de l?année. Il faisait plutôt bon, je finissais de travailler pour aller me coucher. Mais à me fenêtre, je vis quelque chose de peu commun pour un mois d?avril ; un feu de cheminée, et encore plus troublant, j?avais l?impression que cette fumée était face à moi pour me dire quelque chose. Bon, il était tard, j?étais fatiguée, c?était la fin de l?année, ma paranoïa me jouait sûrement quelques vilains tours, et pour cause, comment de la fumée peut parler à quelqu?un ? Faisant fi de ce que j?avais vu, j?allais dans ma salle de bains, me doucher, me laver les dents, puis je préparais mon sac pour le lendemain, pour enfin me jeter dans mon petit lit, et par la même occasion, dans les bras de Morphée. Maintenant que j?y pense, j?aurais du faire nuit blanche ce soir là, j?aurais de ce fait évité de me retrouver dans cette galère. Alors que je m?endormais, je revoyais la fumée s?adresser à moi comme si j?étais revenue une vingtaine de minutes en arrière, mais à la différence de toute à l?heure, je comprenais ces signaux. Je m?en souviens bien, je pouvais lire, en les voyant, que je venais d?acheter un aller simple pour l?enfer et que le désordre mental et physique dans lequel mon entourage allait se trouver était au sixième étage sans ascenseurs. Je dois vous avouer que je n?avais pas très bien compris la métaphore, mais le message en général était bien clair. Mais vous êtes ou avez été adolescents, et vous connaissez la fougue caractérisant cet âge. Je me souviens avoir presque ri dans mon rêve, car la métaphore m?amusait. Et bah maintenant, je m?en mords tellement les doigts que je vais devoir attaquer les doigts de pieds? Intriguée par ces signaux de fumée, je descendais de chez moi, et tout paraissait normal. Le rêve dans lequel j?étais ne présageait rien de forcément néfaste, mais n?inspirait pas non plus le super positivisme. Au fur et à mesure que j?avançais dans la ville, ce que j?aurais du voir n?était pas à sa place. La N20 n?était pas là, les immeubles habituels non plus, l?Allée d?honneur avait disparu. Je me retrouvais dans une sorte de nébulosité qui m?angoissait de plus en plus. Le sol se désagrégeait sous mes pieds, pour me faire tomber, tomber, et encore tomber, et atterrir dans un appartement que je n?avais jamais vu auparavant, et je peux vous dire que l?angoisse que je ressentais jusqu?au fin fond de mes entrailles était monstrueusement douloureuse . L?appartement était tout simplement effrayant. Il était dans un bordel monstrueux, une grosse trace de sang ornait un mur. Un message était écrit sur une fenêtre, mais je ne me souviens plus de sa nature. Sur une chaise se trouvait le pull d?un très bon ami à moi, tâché de sang lui aussi. Je baignais entre l?angoisse et l?hystérie. Je n?avais qu?une seule envie, crier, crier jusqu?à m?en déchirer les tympans et celui des gens présents dans ce rêve. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, je n?y arrivais pas, comme quand vous voulez courir dans un rêve, mais que vous n?y arrivez pas. Cette frustration s?emparait peu à peu de tout mon corps, m?empêchant de faire ce que je voulais, comme si je n?étais plus dans mon rêve, ce qui est ma foi grotesque. Je dois vous avouer que jamais je n?avais fait un rêve aussi terrifiant. Mon c?ur battait tellement fort qu?il aurait pu sortir de ma poitrine à n?importe quel moment. Dans ce salon, alors que j?examinais le pull blanc ensanglanté, qui avait l?air d?être à Stéphane, mon meilleur ami, je vis une forme, face à moi, commençant à se dessiner sur le mur en face de celui sur lequel il y avait du sang. Cette trace avait quelque chose de satanique, c?était une étoile à cinq branches, avec un A qui ressortait. Plus la forme se dessinait, plus j?avais envie de m?éclater la tête contre un mur, tant la douleur était horrible. Tandis que j?étais à quatre pattes à hurler à la mort, je vis dans le miroir du salon une forme se dresser. Elle avoisinait le mètre quatre vingt, un voile noir lui recouvrait le corps entier. Il avait une sorte de couteau de cuisine dans la main gauche, et une machette dans l?autre. Je crois bien que jamais je n?avais assisté à un spectacle aussi effrayant. Je le regardais dans le miroir, et ne voulais surtout pas me retourner, de peur d?être décapitée. Il ne bougeait pas, se contentait de me regarder, comme pour me narguer, et le pire c?est qu?il arrivait à me terroriser? Mon sang était glacé, j?étais incapable de bouger, la seule envie que j?avais était d?en finir avec lui, quitte à mourir, pourvu que je n?éprouve plus cette sensation d?angoisse. J?arrivais enfin à me lever, face au miroir, avec le fantôme qui ne bougeait toujours pas. Mais qu?est ce qu?il pouvait bien attendre, à me regarder dans le miroir sans rien faire. Je commençais à me retourner peu à peu, car force est de reconnaître que je ne pouvais pas faire grand-chose d?autre. Je me retournai, et me voyais déjà découpée en petits morceaux et semée un peu partout dans l?appartement, ou je me voyais agoniser lentement sous son couteau, qu?il faisait rentrer un peu partout dans mon corps. Je me voyais toute recouverte de sang, étant sur le point d?y passer, mais n?y arrivant pas. Au moment où je tournais la tête pour aller à la rencontre de mon destin? Il n?était plus là !!!! Et personne dans le miroir. Voila qui me faisait encore plus froid dans le dos. La seule chose que j?attendais désormais, c?était de pouvoir me réveiller, mais je n?y arrivais pas, comme si je devais aller jusqu?au bout. Je décidais de jouer le jeu, de franchir la porte du salon, pour me retrouver dans l?entrée de l?appartement, mais à ce moment, une force étrange m?immobilisa par terre. Le fantôme était cette fois bel et bien dans le salon? Il sortait du miroir. Il m?a pointé du bout du couteau, et commença à me charger. Par terre, il y avait un livre, c?était l?arrache c?ur de Boris Vian. Je le saisis pour l?envoyer sur le fantôme, mais celui-ci disparut le temps d?un éclair, de sorte que le livre alla s?écraser contre un mur. Pour lui échapper, je courus vers la chambre de l?appartement, et fermai la porte à double tour. Je me pensais sortie d?affaire, quand, dans un des lits, je trouvai un corps, apparemment mort. Les draps étaient rouges, le lit totalement ensanglanté?

J?allais regarder qui se trouvait dans ce lit, quand une autre douleur me perfora le corps, celles-ci allant en s?intensifiant. Je n?osai pas retirer la couverture, de peur d?y trouver des choses encore plus immondes que dans le salon, et mon intuition était plutôt bonne. La personne décapitée dans le lit n?était autre que mon meilleur ami !!! Qu?est ce qu?il pouvait faire là ? il était lacéré de coups de couteaux et était totalement défiguré. Mais qui avait pu lui faire quelque chose d?aussi immonde ??? J?étais désormais à bout de nerfs, je n?avais plus que mes yeux pour pleurer la mort d?un de mes meilleurs amis, et m?allongeai dans le lit à côté de mon défunt ami, et attendais que tout cela s?arrête, en pleurant? Au bout d?une minute ou deux, une lumière apparut par la porte. Elle représentait l?espoir, et je peux vous dire que ce n?était pas du luxe, car vu la situation dans laquelle je me trouvais, j?étais bien contente d?avoir enfin une chance de sortir de ce cauchemar. La lumière s?intensifiait peu à peu, quand je décidai de retirer la couverture de mes yeux, pour voir ce que j?avais devant moi. C?était un vieil homme habillé de noir, il lévitait à quelques centimètres. Il avait de longs cheveux gris, paraissait très âgé mais en pleine forme et en pleine possession de ses moyens. Plus il s?approchait du lit, plus je sentais mon âme quitter mon corps, et je sentais mon corps s?affaiblir peu à peu. Il me trouva assez rapidement, retira la couverture de mon visage. J?avais froid, je sanglotais, mon t-shirt blanc était désormais cramoisi, je ne faisais plus que pleurer, et prier pour que tout cela s?arrête, que je me réveille et que tout soit oublié. Le vieil homme en noir pointa son doigt dans ma direction, dessina avec le signe que j?avais aperçu dans le salon, et commença à me parler un langage que jamais je n?avais entendu auparavant. Il me regardait fixement, son regard me paralysait, puis il dit : « Con saint Gillem quiro plere, nus amesidemos allera, Ja zondez, vallet que vellare, delam su cataris. Ombras tile timeris, amis, famias, coïs daros attentcioneme, Amenudo rodaram. ». Au fil de son espèce d?incantation, je me sentais mourir. Je mettais les bras de Stéphane autour des miens, comme si il était la seule protection qui pouvait me rester. Je regardai une dernière fois le miroir, et y voyais Hélène, une amie à moi faire des signaux de fumée? je me sentais mourir dans les bras de Stéphane, et dans le noir, j?apercevais Sébastien, un autre ami, pleurant sur une tombe, je voyais Hélène parler contre un miroir, puis Stéphane prendre un coup de hache dans le dos? Tous ses amis dans la détresse, c?est quelque chose d?absolument horrible à voir. Enfin, je voyais une dernière fois le salon de cet appartement, et au milieu, un garçon que je ne connaissais pas, qui avait une bougie dans chaque main, et qui parlait le même langage que l?homme en noir. Je vis ensuite un train filant à toute vitesse, en forme de cercueil. Je tournai la tête pour voir le fantôme me fermer les yeux. Dans le royaume des morts je venais d?entrer, dans le monde vivant, je venais de me réveiller.

Il me fallut quelques bonnes minutes pour récupérer mes esprits. Tout était si réel?les signaux, l?appartement, le sang, le pull, le miroir, la chambre, le cadavre de Stéphane, les mots du vieil homme. Ils raisonnent encore dans ma tête, avec cette voix grave, inquiétante? Je posais un pied par terre, puis l?autre. J?étais en nage, j?avais encore quelques difficultés à respirer. Et pour cause, je revenais du royaume d?Hadès? Dans la cuisine, mon petit déjeuner avait beaucoup de mal à passer. J?avais une boule dans l?estomac m?empêchant de manger? En m?habillant, je regardais par ma fenêtre vers la cheminée où j?avais aperçu ces signaux à la con? quand j?y pense, tout est parti d?eux? après, ça doit être mon subconscient qui a du me jouer des tours.

« - Anna, tu as une lettre sous le paillasson pour toi. »

C?était ma maman, ça. Mais? une lettre à sept heures trente du matin, et même pas dans ma boîte aux lettres. Peut être un homme amoureux follement épris de moi ? Alors, cette lettre?

Chère madame Bartok, vous pourriez un jour vous retrouver, contre votre gré, dans un monde de tristesse, de désolation, de peur, et d?inquiétude. Et non, vous ne rêvez pas. Je pense que nous serons amenés à nous revoir dans peu de temps? je ne vous dis donc pas à bientôt. Cependant, si vous voulez éviter cette mort certaine, achetez nos bougies, disponibles dans tous les magasins Candling près de chez vous.

C?était du grand n?importe quoi? ce ramassis de conneries ne voulait strictement rien dire? Mais au final, je l?ai gardé, pour le montrer aux autres. Ça ne pouvait être qu?une blague. Mais de qui ? Personne n?était au courant de mon rêve? Et pourquoi parlaient ils de tristesse, de tout ça ? Il fallait que je me calme, ce n?était qu?une publicité? OUI, CE N?ETAIT QU?UNE PUBLICITE !!!!! Mais pourquoi n?était elle pas dans la boîte aux lettres ? C?était sûrement une lettre tombée il y a quelques jours et que la gardienne avait rangée sous le paillasson. Oui, voila, c?était ça ! EN tout cas, je ne voyais pas une autre explication?

J?allais en cours, et c?était long. Mais qu?est ce que c?était long, bordel ! J?ai envie de dormir? mais qu?est ce qui m?a pris de regarder ces maudits signaux ? Je dois avoir une imagination bien débordante, quand même. Simplement avec de la fumée qui sort d?une cheminée, et de là, je me trouve dans un endroit que je ne connais pas, avec tout ce bordel. Je me demande si je dois en parler à Stéphane, Sébastien et Hélène? Ouais, c?est ce que je vais faire, ils sauront me rassurer, Steph en se foutant de tout ce qui l?entoure, Seb en craquant, Hélène en étant tout bonnement elle-même. Je leur montrais à la récré la lettre, et comme prévue, les réactions allèrent bon train.

« - ça doit être une phrase en puzzle qu?il faut remettre dans l?ordre, commença Steph.
- Ils ont le droit de boire pendant le service chez Candling. Hélène pourra y aller sans la peur perpétuelle de se faire virer, poursuivit Seb.
- Fais moi voir ça, enchaîna Hélène. Waouw, et bah, je n?y comprends rien non plus. Et tu dis que tu as reçu ça ce matin, finit elle.
- Mais oui, c?était sous mon paillasson ce matin, après, j?ai fait une crise de paranoïa bizarre, leur dis je.
- Je me demande bien comment un tel torchon a pu te faire flipper, se moqua Steph.
- Bah disons que cette nuit, j?ai fait un horrible cauchemar. Je vous le raconterai ce midi. On déjeune toujours ensembles pour préparer les modalités des vacances ? Leur demandai je », question à laquelle ils répondirent tous par la positive.

Quand je leur racontai mon rêve, tous avaient l?air bouche bée. Comme je l?avais prévu, Steph voulut me rassurer en disant que si quelque esprit était là pour m?embêter, il serait toujours là et ferait tout pour me défendre. J?aimais bien l?écouter, celui là, même si c?était sûrement des paroles en l?air. Elles retombaient directement sur mon c?ur pour le réchauffer. Seb et Hélène paraissaient un peu interloqués par la violence, l?endroit inconnu, la langue, et les visions de chacun d?entre eux. Manon, la petite amie de Sébastien, arrivée au milieu du rêve, me dit que généralement, ce qui était rationnel mais inconnu dans les rêves était prémonitoire. Elle est bien gentille, mais bon, un fantôme qui sort d?un miroir n?avait absolument rien de réel, la langue du vieil homme, elle non plus n?avait rien de réel. Sans le vouloir, elle m?avait rassuré. Jusqu?à la fin du repas, nous parlâmes de nos vacances d?été. En effet, partions au début du mois de juillet au dessus de Grenoble, dans le plateau du Vercors, à Villard de Lans. La journée se passa sans trop d?encombres, j?en avais presque oublié ma nuit agitée, entre révisions du bac français, préparation des vacances, recherche de l?homme parfait. Je n?avais pas le temps de m?attarder sur les visions fantasmagoriques de mon inconscient. Elles allaient pourtant me rattraper la nuit suivante, quand je refaisais le même cauchemar, avec cette même douleur qui me transperçait le corps. A mon réveil, quelque chose n?allait pas, mais alors pas du tout? Il y avait quelque chose dans l?air, quelque chose de bizarre? Mes chaussons ne se trouvaient pas là où je les avais mis avant de me coucher, et des traces bizarres se trouvaient entre l?endroit où je les avais laissés et l?endroit où je les avais vus à mon réveil. On aurait dit les empruntes des chaussons après avoir été trempés dans une flaque de sang? Mais non, c?était complètement illogique, tout ça. J?avais beau dire cela, y?avait quand même des traces de pas faites avec du sang sur le sol de ma chambre. Comment expliquer ça ? J?appelai tout de suite les autres pour leur expliquer la découverte, mais aucun ne fut capable de me rassurer, même un petit peu. La journée passa beaucoup plus lentement. Je la passai à travailler dans ma chambre, hantée par la cheminée et les traces de pas. Impossible de me concentrer, je ne faisais qu?y penser, et, bien que cela paraisse contradictoire, ma curiosité me poussait à vouloir dormi pour savoir si au réveil, je trouverais encore quelque chose. La nuit, je me retrouvai une nouvelle fois dans cet appartement, mais j?étais décidée à affronter la saloperie en voile noir. Etant dans un rêve, la douleur ne pourrait pas être là, alors que risquai-je ? Quand il arriva par le miroir, j?attrapai un livre dans la bibliothèque à l?entrée du salon. C?était l?écume des jours de Boris Vian. Bizarrement, ce livre me brûla la main aussitôt que je l?attrapai, et je le jetai violemment sur la chose, qui disparut une seconde, le temps de laisser passer le livre à travers lui, pour réapparaître. Dès lors, le rêve se finit de la même manière, sauf que la douleur de la fin du rêve avait décuplé. Au réveil, il y avait, sur le mur de ma chambre l?espèce de signe bizarre qui ornait le mur du salon de l?appartement. Sébastien et Stéphane vinrent rapidement me voir, et ils paraissaient d?accords pour dire que j?avais dû faire une simple crise de somnambulisme les deux nuits dernières. C?était l?explication la plus rationnelle. Mais un feu de cheminée en plein été, un message publicitaire rédigé par un alcoolique, est ce que c?était rationnel ? Plus le temps passait, plus j?avais peur de dormir, peur de ressentir cette douleur, peur de revoir mes amis souffrant, et peur de revoir quelque chose au réveil. Quelques jours plus tard, au réveil, un voile noir couvrait mes yeux, exactement le même que celui du fantôme? Et cela, je n?aurais pas su comment l?expliquer, car je n?ai aucun voile noir. Ma mère entra dans ma chambre, m?ayant entendu crier, et elle fut assez surprise par les traces de sang et la marque sur le mur. Elle essaya de me rassurer en me disant que c?était une crise de somnambulisme qui était à l?origine de tous ces signes arrivant tout droit de mon rêve, mais je n?y croyais plus, à ça, j?étais sûr qu?il y avait autre chose derrière tout cela. Inquiète, elle se renseigna pour moi auprès d?amis à elle, qui étaient psychiatres. Le lendemain, je me réveillai entre le sang, la marque, le voile, et toutes les choses bizarres dans ma chambre. J?allais ouvrir ma fenêtre et là, impossible ! Comme si elle était scellée. Je me retrouvais désormais coupée du monde extérieur. Le même jour, maman vint me voir pour m?annoncer qu?elle avait pris rendez vous avec un médecin spécialiste, pour l?après midi même. C?était le docteur Havil. Bien que fâchée contre ma mère qui ne me croyait pas, je me sentais rassurée par le fait d?aller voir quelqu?un. Après m?être habillée, j?allais me maquiller quand, dans ma salle de bain, ma trousse à maquillage refusa tout simplement de s?ouvrir. En retard, je n?avais pas le temps de me demander quoi que ce soit, et sautais dans la voiture de ma mère. Le soir, je retrouvai Steph, Seb, Hélène et Manon pour leur résumer ce que le médecin m?aurait dit et pour conclure les derniers préparatifs avant le départ en vacances, qui était le lendemain matin.

Contribution du : Le 28/01/2005 à 13:33
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Envoie-moi par mail stp^^
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(ca sert à rien que j'imprime d'ici, avec les bugs de caratcère c'est relou...)

Contribution du : Le 28/01/2005 à 18:30
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oki. tu veux le chapitre, ou la première pièce ?

Contribution du : Le 28/01/2005 à 18:55
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Les deux si possible smil3dbd4d4e4c4f2.gif

Contribution du : Le 28/01/2005 à 18:58
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lol ok alors je vais l'imprim aussi kan tu l'auras envoy a niluje paske serieux c super cho a lire la dessus ....
tu pourrais lui envoy ta premiere piece sto aussi ?
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Contribution du : Le 28/01/2005 à 19:01
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Franchement c mortel ! l'histoire est bien menée, très prenante.... l'intrigue nait bien... evidemment ya quelques maladresses dans l'écriture mais chapeau !<br><br>même remarque que précédemment : MAIL ENLEVE <!--emo&--><img src='http://www.lmdmf.net/uploads/smil3dbd4d4e4c4f2.gif' border='0' style='vertical-align:middle' alt='smil3dbd4d4e4c4f2.gif' /><!--endemo-->

Contribution du : Le 28/01/2005 à 19:32

Edité par Latex sur 28/8/2009 16:18:02
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La sobriété est un état hallucinatoire passager dû au manque d alcool

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LTC m'a finalement passé le texte, et je l'ai lu hier soir.. c'est super !!! On rentre tout de suite dans le truc, l'écriture est agréable, je ne dirai que 3 mots : VIVEMENT LA SUITE !

Contribution du : Le 31/01/2005 à 19:34
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coucou, je vous mets ici le deuxième chapitre, en espérant que vous ne serez po encore déçus :-p Il s'intitule

=> Il changeait la vie <=

I
Mon rendez vous était à Dix huit heures chez le docteur Havil, un grand spécialiste des problèmes de sommeil. Son cabinet se trouvait à Ledru Rollin, dans la rue de la forge royale. Il avait une salle d?attente banale, avec des paris match de 1975, des jouets pour nains, des tableaux d?informations sur le sommeil. Bref, rien d?exceptionnel. Pourtant, je me sentais rassurée ici, limite inatteignable par tous ces idiots qui étaient en train de saboter ma vie. Le docteur me pris avec une petite dizaine de minutes de retard, et me mit vite à l?aise en m?expliquant que à tout problème, on trouvait une solution, que je n?étais pas une damnée, et que j?avais frappé à la bonne porte pour réussir à bien dormir à nouveau. Je commençais mon histoire, des signaux de fumée au premier rêve, en passant par les visions, la langue, la répétition, et surtout, les choses inquiétantes que je trouvais au réveil, un peu partout dans ma chambre. Le docteur m?ayant demandé d?être précise, cela m?a pris une demi heure pour tout lui raconter. A la fin, il prit un grand bol d?air, et commença son analyse, qui était celle-ci :

«- Mademoiselle Bartok, je dois reconnaître que c?est la première fois que je me retrouve confronté à un cas comme le votre, mais je pense néanmoins avoir l?explication à cela. Pour commencer, je vais vous expliquer en quelques mots l?origine du rêve, et j?en viendrai à ce que vous vivez actuellement. Il se dit dans le milieu que le rêve est une cause sensorielle, il provoque des sensations qui n?existent plus, pas, ou pas encore. Cependant, nous ne pouvons pas être sûr que ce que nous rêvons n?est que le produit de notre imagination ou de notre inconscient, car comme vous le savez, il est très difficile de différencier la veille du sommeil, si l?on ne juge pas les faits sur leur rationalité, mais sur leur crédibilité vis-à-vis de ce que vous vivez chaque jour. C?est la raison pour laquelle ce rêve, qui parait si réel, peut ne pas être le fruit de votre imagination, mais une scène qui aura lieu, dans la mesure où vous y assistez et n?y avez jamais eu droit. Pourtant, le rêve a un caractère imaginaire et combine arbitrairement des choses qui vous sont générales et qui paraissent réelles. Ce que vous avez vu peut être la combinaison de votre volonté de partir dans un endroit que vous ne connaissez pas avec vos amis. Mais ce qui m?inquiète plus dans votre rêve, ce n?est pas le fait que vous ayez dessiné des choses sur votre mur, mais bien les choses que vous avez dessiné. Vous craignez le fait d?avoir vu cela à votre réveil, mais je peux vous affirmer que tout n?émane d?une vilaine crise de somnambulisme. Vous avez très bien pu renverser quelque chose de rouge et avoir marché dessus, et vous pouvez avoir très bien pu, dans la terreur de votre sommeil, écrire la marque que vous avez vue dans l?appartement. Tout le monde a été ou sera somnambule une fois dans sa vie, mais c?est surtout ce que vous avez écrit qui m?inquiète, ainsi que ce que vous avez vu et entendu dans votre rêve. Nous allons y aller petit à petit. Vous allez me raconter à nouveau votre rêve, et nous allons analyser ensembles ce que vous avez vu.

- Très bien, docteur, lui répondis je. Alors, ça commence avec les signaux de fumée que j?ai vus avant de m?endormir, où ils m?annoncent que je viens de prendre un aller simple pour l?enfer. Un peu comme un oiseau de mauvaise augure.

- Je vois, je vois. C?est un signe extérieur qui vous prévient qu?une zone de turbulence va secouer votre avenir. Ce qui est préoccupant, c?est que vous avez interprété quelque chose vu dans la réalité. La question est de savoir si votre « ça » a pu interpréter quelque chose de réel ou de fantaisiste. Malheureusement, je ne peux pas analyser ceci. Poursuivez.

- Ensuite, je traverse la ville de Bourg la reine, et peu à peu, je n?y trouve plus ce que je devrais y trouver. Puis je tombe assez longtemps pour me retrouver dans cet appartement que je n?ai jamais vu.

- Et c?est là que tout devient intéressant. Car je suppose que ce n?est point la première fois que vous chutez de haut dans un de vos rêves. Nous gardons donc ceci pour plus tard si le temps qui vous est imparti n?est pas totalement écoulé. Poursuivez ?

- Je me retrouve dans cet appartement que je n?ai jamais vu, dans un désordre impressionnant, avec du sang sur les murs, une marque bizarre sur un autre mur, le pull blanc ensanglanté de mon ami Stéphane. Bien sûr au fil du temps, une douleur de plus en plus intense m?envahit le corps entier. C?est quelque chose de vraiment abominable. Ensuite, je vois cette forme qui se dessine et ce fantôme qui me regarde sans bouger?

- Et c?est là que ça devient intéressant. Ces premières visions sont des symptômes d?une crise d?Aglahophobie.

- Une crise de quoi, docteur ?

- Une crise d?Aglahophobie. Je vous explique. Vous m?avez bien dit que vous habitiez Bourg la reine ?

- Exactement. Pourquoi ?

- Je vais vous raconter une histoire que j?ai étudiée au moment où j?étais en faculté de médecine. Elle concerne justement la légende de Bourg la reine, et commence aux alentours de 1187 après Jésus Christ. Cette année là, pour la première fois, une paroisse vint s?installer, dans la clairière de Pleigiz. Cette église existe toujours et se trouve dans le quartier des Blagis. A cette époque, un jeune homme fut formé ici. Il s?y fit enseigner la vie de Jésus et les dites vertus que celle-ci comporte. Malheureusement, l?année de ses dix sept ans, il aurait été touché par Satan, qui commença à l?envoûter progressivement, sans pour autant que celui-ci ne s?en rende compte. Pendant les dix sept années suivantes, Satan s?empara peu à peu de lui pour lui apparaître en rêve le jour de ses trente quatre ans. Cette nuit là, Satan lui expliqua comment passer dans le camp du mal. Cela consistait à suivre une formation de huit cent années dans l?au-delà pendant que sur terre, un être vêtu de noir, portant en lui douleur et souffrance, errant d?âme en âme, ne laissant derrière lui que terreur, et désolation, assurait un intérim avec l?au-delà. Après avoir tout assimilé, il commença à prêcher sa parole à partir de ses cinquante et un ans. Pourtant il lui manquait des choses à savoir, comme par exemple savoir si des sacrifices seraient nécessaires, connaître l?intérêt de l?existence d?un lien avec le monde réel. Jusqu?à l?année de ses soixante quatre ans, il tomba dans une douloureuse décadence ne faisant de lui qu?un être totalement déshumanisé. Il s?était tué à la tâche pour trouver celui qui lui permettrait d?accomplir la prophétie. Le jour de ses soixante quatre ans, il trouva, en sortant de sa paroisse, un berceau avec un bébé dedans. Il semblait abandonné. Y reconnaissant un signe venu d?en haut, saint Gilles se mit à pleurer longtemps, longtemps, très longtemps? Il décida de cacher l?existence du bébé, et l?éduqua loin de tout, pour que son âme ne soit orientée que dans le sens diabolique. Ce jeune garçon se nommait, selon le bracelet qu?il portait à son poignet, Alexander Glaho. Saint Gilles avait décidé :Alexander serait la personne qui agirait pour lui sur terre.

- Mais agir de quelle sorte ?

- J?y viens, mademoiselle Bartok, soyez patiente. Gilles forma Alexander jusqu?à ses quatorze ans, quand il en avait soixante dix huit. C?est en effet à cette date que les pratiques hérétiques de Gilles furent découvertes. De ce fait, le pauvre homme finit sa vie sur un bûcher. Alexander se retrouva seul pendant quelques temps, jusqu?à un soir d?hiver, où dans un rêve, son père spirituel apparût pour lui expliquer le rôle qu?il allait avoir dans les années à venir, et ainsi accomplir la prophétie. Pendant les huit cent ans de formation, il fallait, comme je vous l?ai dit tout à l?heure, qu?une personne sur terre accomplisse des sacrifices pour l?au-delà. Alexander devait, tous les cinquante ans, commettre un meurtre sordide en l?honneur de Gilles et de Satan. Bien sûr, le même meurtrier ne pourrait pas agir à chaque fois, et c?est pourquoi à chaque personne sacrifiée, l?âme de la personne tuée entrait dans le corps d?Alexander, et devenait le nouvel Aglaho.

- Aglaho ?

- C?est le nom du monstre, un diminutif de Alexander Glaho. Et donc, la personne tuée devenait le nouvel Aglaho pour les cinquante années à venir, c'est-à-dire jusqu?au crime suivant.

- ça veut dire que le monstre survit grâce à ses meurtres ?

- C?est ce que l?on dit, mademoiselle, mais c?est faux. Ce n?est qu?une légende.

- Continuez quand même, sil vous plaît.

- Très bien. Donc, tous les demi siècles, on retrouve l?enveloppe corporelle de la personne tuée cinquante ans avant, dans un état assez pitoyable. A ce moment là, une nouvelle personne est sous le voile.

- C?est bien joli, tout ça, docteur, mais je ne vois toujours pas le rapport entre moi et cette histoire.

- Jamais nous n?avons pu prouver ce que je vous raconte, il ne faut donc pas y croire. Il est donc inutile d?en dire plus. C?était juste pour que vous compreniez qui était qui.

- Donc, le fantôme, c?est Aglaho, le vieil homme, c?est Gilles, et mon ami Stéphane peut représenter un sacrifié ?

- Je ne pense pas, car vous dites que tout se passe hors de Bourg la reine, et Alexander ne peut agir que dans la ville.

- Et la langue que j?ai entendue ?

- Si les mots que vous avez entendus sont exacts, il y a de fortes chances pour ce soit de l?aglaméha. C?est la langue que parlait Alexander et Gilles. Je dois reconnaître cependant une chose que je n?explique point, c?est comment vous, et vous seule avez été amenée à rêver de la légende de saint Gilles, pourquoi vous voyez vos amis souffrir, et enfin le sens du message?

- Vous ne savez pas déchiffrer du tout l?Aglaméha ?

- Seules deux personnes le parlent, c?est Gilles et Alexander.

- Vous êtes vraiment certain que tout ça n?a jamais existé, docteur ?

- Aussi certain qu?un et un font deux, mademoiselle. Je vous le dis, jamais personne n?a trouvé de traces crédibles de l?existence d?Alexander autour de la clairière des Pleigiz.

- Et la trace sur le mur ?

- C?est de cette sorte que selon la rumeur populaire, Alexander signait ce qu?il faisait pour Gilles. Ainsi, sur l?épaule gauche de chaque victime, il y aurait cette trace. Mais bon, aucune corrélation n?a été établie entre tout cela. J?ai même entendu dire que cette légende avait été écrite en 1604 par Jean Baptiste Texte, un jeune séminariste des Pleigiz. Force est de constater que ce jeune homme avait une imagination débordante.

- Est-ce que c?est lui saint Jean Baptiste ?

- Je pense que oui, pourquoi ?

- Si j?allais à l?Eglise et essayais d?entrer en contact avec lui ?

- Vous êtes croyante, mademoiselle Bartok ?

- Je croirais en n?importe quoi pour me sortir de bourbier.

- Croyez en moi, et tout ira pour le mieux. Ce n?est qu?une crise de somnambulisme qui vous fait un peu peur, car elle est en rapport avec un cauchemar.

- Vous avez vous-même dit que le fait que j?aie rêvé de cette légende vous préoccupait.

- Je viens d?y réfléchir. Vous savez, on dit que l?inconscient que se manifester par les rêves, et peut faire surgir des souvenir qui datent de la plus tendre enfance. J?ai même lu que notre cerveau assimilait absolument tout ce que nous avons vécu. Et ce dont nous nous souvenons dans nos rêves, c'est-à-dire ce que l?inconscient remet volontairement dans notre pré-conscient, ne serait jamais dû au hasard.

- Vous êtes en train de me dire que si nous avons un vieux souvenir qui émerge de nulle part et qui paraît inutile n?est jamais dû au hasard ?

- Précisément. Vos grand parents ont très bien pu raconter cette légende durant votre enfance, sans que vous y preniez nécessairement garde au moment des faits. Ensuite, il faut se demander pourquoi votre inconscient a cru bon de vous le rappeler la nuit du premier cauchemar.

- Et comment le savoir ?

- Renseignez vous sur la légende, ou attendez, et vous verrez si les inquiétudes de votre inconscient étaient légitimes ou pas.

- Mais bon, une semaine à faire le même cauchemar, je pense que le message est clair. Il a les chocottes !

- Mais ne vous emportez pas, mademoiselle Bartok. Je vous rappelle que ce n?est qu?une légende. Bon, ce n?est pas que je m?ennuie avec vous, mais je suis un peu en retard.

- Très bien. Merci, docteur, je vous dois sûrement la vie.

- Peut être, mais vous me devez surtout mes honoraires. En tout cas, vous avez déjà beaucoup progressé en une séance, vous voulez revenir dans quinze jours ?

- Vous ne perdez pas le nord. Voici un chèque de soixante euros. Au revoir, docteur. Sinon, pour revenir, je ne pense pas que ce soit utile, et de plus, demain matin, je pars pour trois semaines avec mes amis. Mais pourquoi pas après ?

- C?est bien. Cela me permettra de voir si vous avez réussi à aller mieux. Passez de bonnes vacances.»

J?espèrais qu?à ce prix là je n?aurais plus de problèmes de sommeil. J?appelai Stéphane pour lui dire que je me sentais guérie. Il me demanda ce que j?avais, et je lui répondis d?un ton faisant croire que ma maladie coulait de source que je faisais une crise d?Aglahophobie. Evidement, il voulait en savoir plus sur cette maladie, mais je n?avais pas le temps de tout lui expliquer. Qu?importe, son père étant bibliothécaire depuis plusieurs années, en cherchant un peu, il trouverait bien un ouvrage dessus. Il me dit qu?il ferait cela, et qu?il éclairerait mes lanternes sur cette légende et sur ce que le docteur Havil ne m?avait pas expliqué. Nous devions nous retrouver aux alentours de dix heures pour achever les derniers préparatifs avant le départ, c'est-à-dire après le dîner, au parc où nous avions coutume de nous retrouver. J?arrivais chez moi à vingt heures lorsque j?arrivai chez moi, ce qui me laissait le temps pour me laver un peu, me faire à manger, préparer ma valise, et enfin retrouver les autres. Je me croyais sortie d?affaire, mais comme vous pouvez vous en douter, bien mal m?en prit.

Contribution du : Le 01/02/2005 à 11:10
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J'ai lu hier soir, et ca confirme ce que je disais : ça rox smil3dbd4d4e4c4f2.gif

Contribution du : Le 02/02/2005 à 20:27
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euh ouais moi aussi g lu le premier chapitre ..... avant de dormir ..... euh vous savez koi ... je le referais pas ... c super bien .... ms super bien flippant aussi :-s
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Contribution du : Le 02/02/2005 à 21:58
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coucou à tous !! voici enfin le troisième chapitre, avec un peu de retard, car j'ai du le re-potasser pour deux trois points, j'espère que ça ira toujours. il s'intitule

"Veiller tard"

Maman n?étant pas là, je me fis un petit dîner en tête à tête avec ma télé. Une bonne douche, une plâtrée de pâtes au gruyère, rien de mieux pour se donner une bonne pêche, devant un épisode de « Marié, deux enfants ». Puis je préparai ma valise sur un petit air de Rock. C?est ainsi qu?avec Californication à fond dans l?appartement, je remplissais ma valise de pulls pantalons, débardeurs, t-shirts, chaussettes, sous vêtements classiques et fantaisistes, au cas où je rencontrerais quelqu?un, maquillage, affaires de toilette, musique, maillots de bain, serviettes, magazines à la con, et papier à lettre, au cas où j?aurais vraiment rien à faire. A ce que Sébastien m?avait dit, l?appartement avait une télé avec playstation 2, un ordinateur pas mal, et une décoration estivale originale? Je me demandais bien en quoi ça pourrait consister une décoration de la sorte. Remarque, un appartement équipe comme ça, c?était déjà pas mal, alors on n?allait pas râler si la décoration était un peu kitsch. Dans le pire des cas, je tapisserais le mur avec mon papier à lettre, n?ayant jamais été trop attirée par les conversations épistolaires. Ma valise était blindée. Je ne pensais pas avoir mis des briques dedans? J?étais tout simplement incapable de la porter. Mais ce n?était pas un problème, Sébastien et Hélène passaient me chercher. Y?en avait qui mettrait à contribution sa musculature du bras droit autrement que par le biais des magazines de reproduction comme il les appelait. Il m?appela pour me dire qu?il arriverait vers dix heures et qu?on irait mettre ma valise chez lui avant d?aller retrouver les autres, avec qui le rendez vous était programmé pour dix heures vingt. Dans une ponctualité que peu de gens peuvent égaler, mes deux acolytes se pointèrent au premier coup de dix heures. Nous passâmes chez Sébastien, qui habitait dans la rue du président Roosevelt. Pendant qu?il préparait lui-même sa valise, Hélène et moi étions dans le salon, et tombâmes sur un article de la gazette réginaburgienne, annonçant la nuit aglahophobienne. Hélène m?en fit la lecture :

«Ce soir, la ville retiendra son souffle. Ce soir, la ville aura peur. Ce soir, la ville veillera sur sa progéniture. En effet, selon la légende de saint Gilles, c?est ce soir qu?Alexander Glaho reviendra hanter Bourg la reine, afin d?assurer sa descendance, et d?aller un peu plus loin vers la prophétie finale. Cette légende terrorise les plus anciens, amuse les plus jeunes. Pourtant, la légende a un goût plus qu?amer pour les personnes qui y croient, car 17 sacrifices, séparés tous de cinquante ans, sont nécessaires au retour de Gilles sur la terre. Et c?est ce soir que doit avoir lieu l?ultime. C?est pourquoi toute la ville va passer une soirée longue, rythmée entre attente et inquiétude. Nous découvrirons si cette histoire, qui fit couler tant d?encre à chaque siècle depuis sa naissance au treizième siècle, attisait passion, peur et inquiétude de manière légitime ou pas. »

Je me sentais nauséeuse, d?un seul coup. Mon teint avait dû paraître livide assez rapidement, car Hélène ne vit pas tout de suite que je tournai de l??il. Elle s?en rendit compte, pour ensuite m?allonger et m?amener du sucre. Sébastien avait fini sa valise entre temps, et me demanda ce qu?il m?était arrivé. Je lui dis que j?avais fait une sorte de malaise après avoir écouté Hélène me lire la gazette. Elle lui tendit l?article, qu?il lisait rapidement, en souriant de manière cynique, comme pour vouloir me montrer que ce n?était que de la superstition. Il m?expliqua à la fin que ses parents lui avaient démontré par A+B que c?était faux, et qu?il n?y avait aucune raison de s?inquiéter. J?étais plus sceptique que lui, mais que je le veuille ou non, je devrais ressortir pour retrouver les autres et finir les préparatifs. De toute façon, à cinq contre un, je nous voyais invulnérables. Nous remontâmes l?avenue du président Roosevelt pour acheter une bouteille de coca, histoire de ne pas mourir de soif durant la nuit. Quand nous montions, Hélène, qui paraissait pensive, me demanda une précision sur la manière dont j?avais vu Stéphane à la fin de mon rêve. Elle avait du mal à concevoir le fait que je puisse me mettre dans les bras de quelqu?un dont la tête ne touche plus le corps, et se trouvant dans un lit maculé de sang. C?est sûr que, vu comme cela, avec autant de recul et de dérision, cela pouvait paraître un peu irréel? Remarque, ce n?était qu?un rêve, et dans nos rêves, on fait souvent des choses un peu bizarres. Ceci dit, je ne vois pas comment expliquer le fait que je me sois endormie dans les bras de Stéphane alors qu?il était mort? Peut être qu?il symbolisait une sorte de protection ? J?aurais peut être du en parler au docteur Havil. Quoi que? Ce n?était qu?un rêve, rien de plus. Jamais je n?aurais fait ça en vrai, même pour Stéphane. C?est immonde de se coucher dans les bras d?un mort, surtout d?un macchabée de la sorte. Après avoir acheté les bouteilles, nous remontâmes l?avenue Perrault pour descendre l?allée d?honneur. Dans la descente, Sébastien me disait que lorsque nous serions à Villard (la ville où nous partions le lendemain), nous analyserions mon rêve dans le calme, et que nous reprendrions point par point ce que le docteur ne m?avait pas expliqué. Il y avait le garçon dans le salon, le fait que je me réfugie dans les bras de Stéphane, que je voie Sébastien pleurer sur un cercueil, Hélène parler au miroir, l?arrache c?ur dans l?entrée, et surtout, cette douleur? J?étais bien impatiente d?écouter leurs idées? Il nous donna ensuite quelques informations sur l?appartement. Il comportait un grand salon et une grande chambre, une cuisine équipée, et surtout un salon équipé. Il y avait télévision et console de jeux vidéos ; ainsi qu?un ordinateur dans la chambre. Apparemment, c?était parce que les propriétaires avaient voulu laisser tout ça de sorte qu?il y ait plus de demandes. Et c?est nous qui l?avons eu !! Alors que nous nous voyions déjà là bas, nous redescendîmes peu à peu sur terre. Au fur et à mesure que nous descendions, il semblait faire froid. L?atmosphère devenait lourde, et avait quelque chose d?inquiétant. Je serais incapable de vous la définir, tant elle était inhabituelle, malsaine, stressante? C?était ce genre d?atmosphère qui vous prend aux tripes et vous fait souffrir jusqu?à vous en faire vomir tout ce que vous pouvez. Je pensais être la seule, victime de ma paranoïa, à sentir que quelque chose n?allait vraiment pas, mais Sébastien nous arrêta. Il avait entendu quelque chose dans un buisson derrière. Moi, je n?avais rien entendu, quand tout à coup, je me retournai, et vis à nouveau le buisson bouger !

Comme vous pouvez vous en douter, je voyais déjà Alexander nous sauter au visage, surtout ce soir là. Hélène se détacha de nous puisse rapprocha du buisson qui avait bougé, et vit un chat sortir du buisson. D?un seul coup, nous étions rassurés, Sébastien et moi, mais Hélène, qui était plus près, eut un teint virant rapidement au blanchâtre? elle hurla et courut se réfugier derrière Sébastien. En attendant, je m?approchai, pour voir ce qui avait pu l?effrayer de la sorte, et je le compris lorsque je vis que le chat sorti du buisson était lacéré de coups de couteaux. L?état misérable de guenille dans lequel se trouvait la pauvre bête montrait l?acharnement et la cruauté de l?artiste responsable de cela. L?odeur et le spectacle étaient tout simplement à vomir. Seul un espèce de filament réunissaient encore le corps de la tête. ?Je me sentais moyennement bien quand l?image de Stéphane me revint au cerveau et à mon tour je fus éprise d?une panique incontrôlable, nous voyant finir dans le même état que le chat. Sébastien essayait de nous calmer tant bien que mal, quand nous entendîmes des grognements, puis d?une voix avec un accent de serpent, une voix que nous seuls semblions entendre envahit notre esprit pour s?intensifier, et devenir de plus en plus insupportable. Elle avait l?air de parler en Aglaméha, et allait me faire exploser de l?intérieur si elle continuait. Elle résonnait comme un énorme gong dans mon crâne, j?aurais été prête à tout pour qu?elle s?arrête. Je me souviens m?être arrêtée contre un arbre pour me taper la tête dedans afin de faire partir cette maudite voix. Sébastien vint me chercher, et était à la limite de me frapper. L?ayant rarement vu comme ça, je compris vite qu?il était mieux de le suivre, un tueur suffisait. Nous partîmes en courant, dévalâmes une partie de l?allée d?honneur, pour tourner dans l?allée de Trévise, qui se trouvait dans l?obscurité. Je me retournai une dernière fois, pour voir que nous étions suivis, et c?était par Aglaho, c?était lui !!!!

La légende disait vrai, alors. Cette histoire, vieille de huit cens ans, qui terrorisait, existait vraiment? Ce monstre vivant sur terre mais guidé par les ténèbres, tout cela était vrai. Il lévitait a quelques centimètres, avait un doigt pointé dans notre direction. Pendant que je courais, je revis défiler toute ma vie. Mais qu?est ce que j?ai fait pour me retrouver dans cette galère ?? Toujours pendant que je courais, j?avais une seule envie, c?était d?étriper mon charlatan de médecin qui m?avait dit que tout cela était faux ! Nous trouvâmes refuge le temps de quelques seconde sous un bosquet, dans le noir. Il y avait quelque chose de bizarre néanmoins. En entrant dans la résidence, j?avais jeté un regard derrière, et il n?était plus là. Hallucination collective ? Malheureusement, rien était moins sûr? nous reprîmes nos esprits le temps de quelques secondes, jusqu?au moment où l?atmosphère redevint lourde et inquiétante, comme si il était juste à côté de nous. Cette atmosphère commença à me peser et à me faire ressentir des douleurs partout dans le corps. Elle ressemblait à celle ressentie dans l?appartement, mais à moindre effet. Si c?était la même, je n?aurais pas pu courir. Le buisson remua un petit peu, puis rapidement, et tout à coup, une lame de couteau en sortit. Après un hurlement général, et une peur bleue digne des plus grands Hitchcok, nous repartîmes, traversant la résidence. Nous courions jusqu?à n?en plus pouvoir. Je passai devant pour essayer de nous mener au point de rendez vous avec Stéphane et Manon. Quand nous arrivâmes à leur rencontre, on leur dit de nous suivre car nous étions poursuivis par la saloperie de mon rêve. D?abord sarcastiques et moqueurs, ils comprirent que nous ne plaisantions pas, et nous suivirent. Nous nous engouffrâmes dans une cave de l?allée de Trévise. Nous courûmes pendant cinq bonnes minutes, nous perdant dans la cave, ne sachant plus où aller, tandis qu?Alexander nous suivait, à la recherche du dernier sacrifié? Nous tenions un rythme respectable dans les couloirs de la cave quand dans un tournant, j?entendis quelqu?un tomber, mais fus incapable de m?arrêter tant la peur me faisait aller de l?avant sans regarder en arrière. Au bout d?un moment, je me retournai, et vis que je n?étais plus qu?avec Manon et Sébastien. Hélène et Stéphane ne nous avaient pas suivi. Ils avaient du se perdre. Nous nous posâmes avec Sébastien et Manon dans une pièce de la cave pour reprendre nos esprits.

Vingt minutes auparavant, ma vie, malgré des déboires récents, avait encore un ersatz de normalité. On se trouvait véritablement dans une autre dimension. Un fantôme tout droit sorti d?une légende bancale qui nous court après sur l?allée d?honneur pour accomplir une prophétie de huit cent ans qui ferait retourner le diable sur terre. Il y avait deux solutions. Soit, j?étais dans le coma, soit, j?étais devenue la personne la moins chanceuse du monde. Alors que je disais cela à mes amis, la lumière s?éteignit, et dans une atmosphère de mort, nous entendîmes un hurlement déchirer ce rideau de silence, puis la voix de Stéphane hurler le prénom d?Hélène. Mais qu?est ce qui avait pu se passer !! Une petite lueur, comme des bougies, vint à nous, assez claire pour nous indiquer une sortie, mais pas assez pour nous dire où nous mettions les pieds. Nous la suivîmes pour arriver dans une autre pièce. Le temps que nous arrivions, la lumière était revenue. Dans la pièce régnait une ambiance malsaine, ce qui était dû à sa décoration, je pense; et pour cause, il y avait un autel carbonisé, des bougies partout, du sang sur un mur et des trucs bizarres, genre des tripes, et? le signe !! Exactement comme celui qui se trouvait dans l?appartement de mes rêves. De plus, régnait une odeur immonde dans cette salle. Une odeur de cadavres? Lorsque nous entrâmes dans la pièce, Hélène et Stéphane gisaient par terre. A côté d?eux, un voile noir se trouvait à terre également. Un corps semblait se trouver dedans, je ne le voyais pas. Tandis que Sébastien allait voir Stéphane et Hélène Manon, je m?approchai d?Aglaho, si c?était bien lui, pour lui retirer son voile et voir la tête de celui qui hantait depuis des jours? Mais au moment où j?allais mettre ma main sur le voile, un grand flash nous aveugla tous le temps de quelques secondes. Dans la lumière, j?aperçus une vieille personne qui ressemblait au Gilles aperçu dans le rêve. Je le voyais pointer son doigt dans ma direction en hurlant « Van Aglaho Vengara » puis il disparut. Une fois revenue à la réalité, je me relevai, et Sébastien demanda le premier si nous avions vu la même chose que lui ; à savoir, un vieillard sénile habillé avec un sac à patates qui nous menaçait à la oncle Sam. Manon et moi répondîmes par la positive. Stéphane se leva le premier. Il n?avait pas l?air de bien savoir où il se trouvait, mais il était en un seul morceau. Il s?assit dans un coin pour reprendre ses esprits en nous disant de réveiller Hélène, qui était endormie déjà avant son arrivée dans la pièce. En la regardant, pour savoir si elle n?avait pas de lésions, Manon fit remarquer que derrière son oreille gauche, se trouvait le signe sur le mur. Et si elle était la dernière personne sacrifiée ? et si par notre faute la prophétie s?était accomplie ? alors que j?étais en train de m?imaginer une descente diabolique sur Bourg la reine, Hélène ouvrit les yeux, l?air complètement sonné, comme si elle avait vu un fantôme. Euh? je suis un peu bête, moi, des fois. Nous l?aidâmes à se lever, mais une fois debout, elle retomba et s?évanouit. Manon appela le Samu alors que nous essayions de porter Hélène pour la mener dehors. Stéphane marchait devant, puis à un moment il s?arrêta, tomba à quatre pattes, l?air de suffoquer, se releva à moitié, puit se mit à vomir tout ce qu?il avait. On ne l?arrêtait plus, le pauvre. Il accusait sûrement le contre coup de ce qui avait pu arriver. Après avoir vomi, nous le vîmes se relever, il nous regarda, fredonna quelques mots que personne n?avait du comprendre, puis il s?évanouit à son tour. Nous décidâmes de porter Hélène dehors puis de venir le chercher après. Enfin tous dehors, nous étions sur la nationale 20, à l?angle de rue de Trévise. Le Samu arriva alors que nous avions installé nos amis sur la pelouse de l?immeuble faisant cet angle. J?étais rassurée de les voir arriver, car il fallait le reconnaître, Hélène et Stéphane n?étaient pas dans un état très rassurant. Les médecins nous laissèrent venir avec eux pour les aider à soigner nos amis, à l?hôpital Velpeau, celui à côté de la gare d?Antony. Il était six heures du matin quand nous quittâmes l?immeuble, la cave, le fantôme? Jamais je n?avais eu aussi peur de ma vie. Moi qui ne voulais pas croire à toute cette histoire, je me retrouvais bien obligée, au risque de m?effrayer moi-même, de reconnaître ce qui s?était passée. Et même, je n?étais pas la seule à avoir assisté à ce spectacle. J?espérais qu?ils n?avaient rien, et était pressée que l?on puisse partir en vacances, là où personne ne viendrait nous chercher des noises, pas même les esprits. Et pourtant, après tout ça, je n?avais plus envie de partir, j?avais peur? A vrai dire, je n?avais envie de rien, tellement j?étais choquée. La seule chose que je voulais, c?était que rien de tout ça ne soit arrivé, que quelqu?un d?autre ait vu ces signaux de fumée?C?était paradoxal, mais j?avais peur de partir, tout en ne voulant pas rester ici. Quoi qu?il puisse arriver, je me souviens que j?étais pessimiste sur la manière dont les choses allaient se dérouler. Et malheureusement, je me trouvais vraiment à mille lieues de savoir combien ces évènements autour de la légende de saint Gilles et de cette putain de prophétie, qui avait peut être été accomplie cette nuit. C?était peur être à cause de ça qu?Hélène ne se réveillait pas? Mais Stéphane, alors ? J?étais fatiguée, mon esprit était embrouillé, choqué, décalqué? j?avais besoin de me reposer ; mais dès lors que je savais qu?il existait, j?avais à nouveau cette peur d?aller dormir, peur que quelque chose aille mal et que cela se répercute sur le monde réel. C?était déjà assez le désordre comme ça pour que j?en rajoute une couche. Cependant, le besoin de dormir était devenu tellement vital que je m?endormis sans m?en apercevoir, sur une banquette de l?hôpital, en attendant que l?on vienne me réveiller pour me donner des nouvelles. J?aurais tellement aimé que quelqu?un me dise que tout cela n?était qu?un rêve?

Contribution du : Le 07/02/2005 à 01:56
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Coucou, je vous mets le quatrième chapitre, qui s'intitule


"Peur de rien blues"

Il était aux alentours de neuf heures du matin quand un médecin vint me réveiller. Il n?était pas mal, d?ailleurs, le bougre? J?étais toujours dans la salle d?attente de l?hôpital, en attendant que les deux autres se réveillent. Cependant, quelque chose était différent. Le rêve, je l?avais encore fait, mais il avait changé dedans. La fin différait par rapport à d?habitude. En effet, je me revois encore, avant de mourir, sortir du lit, ensanglantée, me diriger vers le salon, y éprouvant même toutes les difficultés du monde à y parvenir. Une fois dans le salon, je voyais ce garçon, parlant en aglaméha, avec une bougie dans chaque main, essayer d?exorciser l?appartement, mais? il paraissait concentré, très concentré, à se battre contre Gilles et son sbire. J?allais lui demander qui il était, et ce qu?il faisait là, mais il me devança et me demanda pourquoi je n?étais pas cachée, comme il me l?avait ordonné, dans la salle de bain... Il avait l?air de pas mal me connaître, et de bien m?apprécier, car je me souviens l?entendre me dire qu?il ne voulait vraiment pas qu?il m?arrive malheur, puis il m?a embrassée? Cela voulait dire que ce mec était mon copain? Or, à ce moment là, la seule chose que j?emballais c?était des sandwichs, et la seule personne avec qui j?étais mariée, c?était le vent. Et pourquoi il m?avait dit de me réfugier dans la salle de bain alors que la porte qui semblait être celle de la salle de bain était vérouillée ? J?en parlais à Sébastien, qui dormait sur une banquette à côté de moi. Il fut surpris, mais me dit que ce rêve n?en était pas à sa première extravagance, et d?un air blasé, me dit de laisser mon subconscient s?amuser. Je le trouvais bien cynique d?un seul coup. C?était peut être le recul pris un peu grâce au repos dans cette salle, qui ressemblait plus à la cour des miracles qu?à une salle d?attente d?hôpital. Ceci dit, il n?avait pas complètement tort. Ce garçon était pas mal d?ailleurs? Je me demandais l?impression que j?avais pu lui faire? Quoi que, cela n?avait pas l?air de l?intéresser, vu qu?il avait l?air de me connaître déjà. Mais comment ? J?étais en pleine réflexion avec moi-même pour savoir si j?avais déjà vu ce garçon, quand un médecin nous appela. Sébastien réveilla Manon, et nous allâmes rendre visite aux deux blessés, qui venaient de se réveiller. Stéphane avait quelques hématomes et Hélène avait eu quelques hallucinations, selon le docteur Moreau. D?ailleurs, Stéphane ressemblait à un des animaux de l?île du docteur Moreau, quel hasard ! J?avais presque réussi à me faire rire avec ça. Le médecin nous laissa entre nous, il avait bien compris que nous avions beaucoup de choses à nous dire. On leur demanda d?abord les diagnostics, puis de nous raconter tout ce qui était arrivé depuis que nous nous étions perdus durant la poursuite dans la cave avec Alexander. Selon Hélène, les médecins, avec le ton scientiste qui les caractérise bien, avaient diagnostiqué une grosse fatigue, de la paranoïa, du stress, tout cela décuplé à cause de l?alcool. Un peu léger, le bilan, puisque nous n?avions pas bu, et aucun n?était, sauf peut être moi, et depuis peu, sujet à ce genre de symptômes, et je n?étais la seule à avoir vu cet espèce d?autel carbonisé, ces traces de sang sur le mur, le signe, à avoir senti cette odeur macabre qui prend aux tripes jusqu?à vous faire vomir de par le dégoût qu?elle provoque en toute personne sensée. Hélène nous raconta son histoire la première. La voici :

« Pendant que nous courions dans le couloir de la cave, à un moment, je me suis retournée pour voir si le truc était toujours derrière nous, et en regardant derrière, je me suis prise un mur dans un virage, et suis tombée? quand je me suis relevée, vous n?étiez plus là, et craignant le fantôme, j?ai quitté le chemin sinueux de la cave, pour me retrouver dans une pièce, qui devait être un local à poubelle. Je me souviens qu?elle était bien obscure. Lorsque j?étais au centre de la pièce, la lumière s?est allumée, et c?était trop angoissant. Y?avait un autel face à un mur, sur lequel se trouvaient seize petites pierres avec des noms dessus, et une dix septième vierge, un peu à l?écart. Je m?approchais de l?autel quand le signe que tu as vu s?est comme qui dirait dessiné sur le mur, et le fantôme en est sorti. Je ne vous cache pas que rarement j?avais été si effrayée de ma vie? Puis la lumière s?est éteinte. Ensuite, en me retournant, j?ai vu que l?autel était en train de brûler. Ne me demandez pas comment, mais il s?était mis à brûler, comme si il avait été victime d?une sorte de combustion spontanée, ce qui, vous en conviendrez, paraît risible, pour un morceau de bois. Ensuite, il s?est approché de moi sans que je puisse bouger, tétanisée par une peur bleue qui me glaçait le sang, il a posé son doigt sur mon front, j?ai entendu une voix âgée m?invitant à la rejoindre. Elle me disait que je serais l?ultime personne qui permettrait son retour sur terre, puis plus rien, comme si elle avait été coupée dans son discours. je me souviens d?être tombée à ce moment là, et je ne sais pas ce qui s?est passé. »

Stéphane l?interrompit à moitié pour apporter sa version, que je vous retranscris également :

« Je crois que c?est à peu près à ce moment que je suis arrivé dans la salle. En fait, Hélène est tombée juste devant moi, après avoir avancé j?ai décidé de l?attendre, et elle a du entrer dans la pièce avant d?arriver à moi, pendant que vous avanciez, puis la lumière s?est éteinte, laissant place à une lueur, sûrement provoquée par l?embrasement de l?autel. Je suis entré dans la pièce où se passait l?action, j?ai vu Hélène par terre en train de se faire faire des trucs bizarres par Aglaho, j?ai hurlé son nom pour éloigner le monstre, puis nous nous sommes battus pendant quelques minutes. A un moment, j?ai réussi à prendre l?avantage, et ai profité pour l?assommer d?un coup de torche trouvée dans un coin de la pièce, et ensuite, je me suis évanoui. Alors que j?étais dans les pommes, je me souviens d?avoir aperçu la tête d?un vieil homme qui me regardait, l?air assez énervé, et il m?a dit un truc du genre Poro mani empecaran profétiem acabere, et il a ponctué sa phrase en hurlant Vengara. Ensuite, je me suis levé, au moment où vous étiez là. Je me souviens avoir vu Sébastien m?aider à me lever, mais trop faible, j?ai vomi tout ce que j?avais avant de m?évanouir à nouveau, puis nous nous sommes réveillés il y a dix minutes de tout cela. Le médecin nous a dit que nous avions trop bu, puis vous êtes arrivés avant que nous puissions lui dire que ce n?était pas le cas. »

Il s?en était passé, des choses, cette nuit là. Hélène et Stéphane pouvaient quitter l?hôpital dans la journée, ce qui les enchantait, dans la mesure où nous pouvions maintenir le départ. Notre train partait pour vingt deux heures de la gare de Lyon, mais je n?avais toujours pas envie de partir. Le problème était que nulle part, je me sentais à l?aise. Aglaho avait beau avoir été vaincu une fois, je ne le voyais pas mort pour autant. D?ailleurs, comment tuer un esprit ? pas avec un coup de torche, en tout cas, malheureusement. Stéphane m?expliqua qu?il avait regardé, dans un des livres de la bibliothèque de son père, quelques informations sur la dite légende, qui n?avait plus rien de légendaire. Il m?expliqua que Aglaho ne pouvait agir que la nuit de sa résurrection, et ne pouvait le faire hors de Bourg la reine. Je ne savais pas si il disait vrai, mais cela réussissait à me rassurer, si bien que je fus à nouveau un petit peu motivée pour partir, loin de cette ville, de cette légende, et de cette prophétie, et pour retrouver un ersatz de paix. IL termina par me dire que la prophétie ne pouvait pas être accomplie dans la mesure où le corps de la victime de 1954 n?avait pas été retrouvé. Pourtant, un problème subsistait, c?était celui des rêves? ils me suivaient, encore et encore, ainsi que la nouvelle fin de celui-ci, avec le garçon. Je décidai de leur en parler lorsque nous serions arrivés à Villard. Stéphane expliqua que cette nuit aurait dû marquer l?ultime sacrifice pour arriver au bout de la prophétie, vieille de huit cents ans, et que selon lui, c?était la première fois qu?un sacrifice n?était pas accompli. Peut être que le nom d?Hélène aurait dû se retrouver sur la pierre, mais que le sacrifice avait été empêché par l?arrivée de Stéphane, ce qui pouvait expliquer le fait que Gilles ait été coupé en plein milieu de son discours dans la pensée d?Hélène. La nuit étant passée, tout devait être fini. Manon suggéra que, dans la mesure où le jour n?était pas totalement levé au moment où je m?étais endormie, et que, de ce fait, les rêves pourraient très bien être finis. Voila qui était bien positiviste. J?attendais mon prochain dodo pour lui répondre, en attendant, j?invitai chacun à retourner chez lui pour finir ses affaires, dire au revoir aux parents, et aller à l?agence de location qui se trouvait à l?angle de l?avenue du président Roosevelt pour retirer les clefs de l?appartement, ainsi que des brochures et informations complémentaires sur celui-ci. Nous devions nous retrouver pou dix sept heures à l?agence, avant de filer à la gare de Bourg la reine, direction gare de Lyon. Quand nous sortîmes de l?hôpital, il était aux alentours de onze heures, ce qui me laissait quelques heures pour tout terminer, et aller chercher ma valise chez Sébastien. Hélène et Stéphane devaient attendre que leurs parents viennent les chercher pour signer quelques paperasses. Quand j?arrivai chez moi, je trouvai sur ma table une édition spéciale de la gazette réginaburgienne, portant sur la nuit passée. L?article avait pour grand titre « Le retour de la légende ? ». J?y lus ceci :

« Cette nuit restera dans nos mémoires. Elle fut le lien manquant pour rapprocher légende et réalité. Bourg la reine fut le théâtre sanglant de l?accomplissement d?une légende vieille de huit cents ans. En effet, il est revenu. Alexander Glaho, sous fifre de saint Gilles, craint par la gente gérontocrate, moqué par la jeunesse est apparu cette nuit. Il est venu pour chercher l?élément manquant qui accomplirait cette dite prophétie. A l?heure où nous écrivions cet article, nous ignorions si elle a été achevée. Tout laisse à penser le contraire dans la mesure où selon les écrits de saint Jean-Baptiste, auteur des thèses autour de cette légende, le monde sombrerait dans la désolation la dernière nuit passée. Les rumeurs sceptiques vont déjà bon train, accusant une personne d?avoir tué des gens en s?abritant derrière cette histoire et ainsi, ce pourrait être cet homme ou cette femme, que plusieurs témoins déclarent avoir vue. Le seul fait pouvant empêcher de croire à cette rumeur, et ainsi rejoindre le point de vue des personnes croyant à l?existence de ce monstre démoniaque, c?est ce que nous avons trouvé ce matin dans la cave d?un immeuble banal de l?allée de Trévise, ainsi que les témoignages de deux jeunes personnes, se trouvant ce matin à l?hôpital Velpeau. Elles disent avoir été poursuivies par Aglaho jusqu?à cette cave. La jeune fille, Hélène Dampierre, dit avoir agressée par le monstre avant que son ami, Stéphane Berthier, ne la sauve. Ce témoignage, bien qu?assez extraordinaire, peut expliquer plusieurs choses, à condition que l?on croie à cette légende. Il nous permet de trouver une explication quant au fait que nous soyons encore là malgré la nuit passée. En effet, l?ultime personne sacrifiée devait être la jeune fille, et pourtant elle est encore vivante. Que s?est il passé ? Saint Gille voudra t?il se venger et accomplir la prophétie quel qu?en soit le prix ? Suivra t?il cette jeune fille pour lui tracer une destinée qui plongerait la terre dans le néant ? Voudra t?il se venger de celui qui fit capoter par son intervention le sacrifice entamé par Aglaho ? mais si oui, la jeune fille est elle encore humaine ? Tant de questions inquiétantes auxquelles personne ne peut répondre, attendant une issue, la plus heureuse possible, bien entendu? »

Et bah voila, tout le négativisme dont j?avais besoin pour ne plus être motivée pour partir? Et si il voulait nous poursuivre jusqu?hors de la ville pour se venger du fait que son chef n?ait pas pu revenir sur terre ? Si c?était le cas, comment pourrions nous lui résister ? Je n?avais plus du tout envie de partir. Sébastien arriva chez moi avec ma valise et la sienne. Je lui expliquai mes peurs, puis lui dis que je ne voulais pas partir, malgré les tentatives de Stéphane pour me rassurer. Et pour cause, au fur et à mesure que l?heure du départ approchait, je sentais en moi comme une angoisse monter, me nouant l?estomac et la gorge, me donnant des difficultés à respirer, à dire ce que j?éprouvais? et j?entendais une petite voix qui me disait que je ne devais pas partir, comme un appel au secours d?une partie de moi qui savait tout ce qui allait arriver, et qui voulait me sauver, en empêchant le pire de s?accomplir pour moi. J?avais une angoisse de mort autour de moi, j?avais peur de les perdre en allant là bas. Je savais que cela ne se passerait pas bien, qu?il reviendrait pour se venger, et accomplir la prophétie. A vrai dire, je ne le savais pas, je le sentais, et c?est bien la différence, cette différence qui empêcha les autres d?accorder à ma peur une légitimité. Ils concevaient que j?aie peur du passé, mais pas du futur. Manon disait qu?avec ce qui nous était arrivé la nuit d?avant, nous avions déjà tout vu, et que si nous avions pu gagner une fois, nous le pourrions une deuxième, une troisième, voire une quatrième fois. Elle n?avait peut être pas tort? Mais ce qui m?inquiétait vraiment trop, c?était les questions laissées en suspens par l?article. Rien ne pouvait empêcher Gilles de vouloir accomplir sa formation. Peut être qu?il avait déjà envoûté Hélène, et qu?il lui suffisait juste de la retrouver pour achever le sacrifice, et ainsi inscrire un nom sur la dernière pierre que l?on avait vue dans la cave, ce qui achèverait la prophétie? Stéphane arriva ensuite chez moi pour que l?on aille ensembles à l?agence. Il n?y avait plus qu?Hélène à attendre, mais on était habitués au fait que la fée de la ponctualité ne se soit pas pointée à son berceau, comme disait Sébastien. Je demandai à Stéphane si il allait mieux, ce à quoi il répondit par la positive, pour ensuite me poser la même question. J?en profitai pour lui faire part de mon angoisse m?empêchant d?être heureuse de partir. Il me prit à part et m?expliqua que le pire était passé, que nous n?avions plus à nous en faire, surtout à six cents bornes des lieux du crime. Selon lui, la légende était formelle. Je lui demandai alors ce qu?elle racontait au sujet d?un sacrifice non accompli totalement, et de ce qui devait arriver après l?ultime sacrifice. Il me répondit par un haussement d?épaule montrant l?incapacité qu?il avait à remédier à mes frayeurs. Qu?est ce que je pouvais détester quand il faisait ça?je m?inclinai finalement, et les suivis un peu à reculons lors de l?arrivée d?Hélène, qui nous envoya à l?agence, puis à la gare, puis à l?appartement de Villard, mais tout ça, à mes yeux, avait des allures d?allers simples pour la mort? Aglaho avait beau avoir été vaincu, la nuit passée, les frontières de la ville dépassées, j?étais persuadée que Gilles n?allait pas s?arrêter là pour parfaire sa formation, qu?il ferait tout pour se venger de nous, et que ce ne sont pas des livres sur sa légende qui l?empêcheraient de nous suivre partout où il en avait envie. Après être passés enfin à l?agence chercher les clés de l?appartement, nous nous dirigeâmes vers la gare de Bourg la reine. Mon c?ur battait de plus en plus vite, et j?avais quelques bouffées de chaleur. Je voyais du noir partout, je me sentais oppressée dans mon intérieur, retrouvant la douleur du rêve et celle de la nuit d?avant? Ce n?était pas que je ne voulais pas partir, mais je sentais bien qu?il ne le fallait pas. Malgré tout, étant la seule à penser cela, je me tus devant la majorité, et décidai de les suivre, pour peut être faire taire les fantasmes religieux du journaliste de la gazette et pour faire taire ces petites voix qui me disaient de reculer? D?un côté, je voulais aller de l?avant pour savoir comment tout cela se finirait, et pour trouver réponses aux questions restées sans réponses, mais ma peur me mettait des bâtons dans les roues. Nous arrivâmes à la gare pile dans le bon créneau horaire, mais une fois sur place, une série d?évènements nous tomba dessus comme si il fallait que nous rations notre train. Sébastien se fit caramboler par un chariot à bagages, la poignée de la valise de Manon se désolidarisa du reste, la poche d?Hélène, qui contenait les billets, se déchira, mais Stéphane les retrouva, avant qu?il ne soit trop tard, et surtout avant qu?il se prenne les pieds dans ma valise? Si quelqu?un voulait nous empêcher d?aller en vacances, il avait bien géré son coup? En plus, la gare était inhabituellement bourrée de monde, les vendeurs de journaux avaient du se faire piquer par des mouches tsé-tsé, vu la vitesse de croisière avec laquelle ils accomplissaient leur travail. Je me souviens m?être retenue pour ne pas demander au vendeur si Gilles lui avait ordonné de ne pas nous faire partir, mais j?aurais vraiment eu l?air d?une conne? De plus, ce n?était pas trop le moment de faire dans la paranoïa, c?était surtout l?heure de se dépêcher, pour enfin quitter cet enfer réginaburgien. Il était vingt deux heures et des poussières quand le train quitta la gare de Lyon, et par je ne sais quel miracle, avec nous à l?intérieur. Il allait vite et silencieusement, avec simplement un petit bruit de climatisation qui venait à mes oreilles comme une berceuse. Je somnolais à moitié, mais ne voulais pas m?endormir, de peur de voir apparaître de nouvelles choses dans mon rêve.

Contribution du : Le 11/02/2005 à 11:53
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Coucou, les gens, je vous poste le cinquième chapitre, intitulé

"On ira"

Nous nous trouvions au niveau de Montbard, quand Sébastien sortit les papiers descriptifs de l?appartement. Il se trouvait au deuxième étage d?une résidence à cinq minutes à pied du centre ville et à trois minutes de la piscine, il était plutôt spacieux, avait une salle de bain avec une baignoire, des toilettes indépendantes, une grande chambre et un grand salon. Il était apparemment peu lumineux, mais bien équipé et décoré de manière un peu désuète. Nous l?aurions re-décoré, si la nécessité s?en était fait sentir. Tout le monde avait hâte d?y être, et à un moment, je me surpris à moi-même à avoir hâte de retrouver loin de tout, loin de ce chao, loin d?Aglaho, et surtout, près de mes amis. Ils me proposèrent de les accompagner avec eux au wagon restaurant. Je déclinai leur invitation, trop crevée pour bouger. Je ne voulais pas dormir, car j?avais toujours peur de rêver et de me retrouver face à ce qui constituait sûrement désormais ma plus grande peur, à savoir, vivre cette scène, même dans mes rêves. Malgré tout, des fois, les besoins vitaux sont plus forts que tout, si bien qu?indépendamment de ma volonté, je me sentis m?endormir, me voyant transportée toujours dans ce même appartement, dans ce même cauchemar, dans cette même histoire? Comme à l?accoutumée, je me retrouvai dans l?appartement, avec la même crainte et la même appréhension de voir Alexander arriver par le miroir pour vouloir me faire la peau. Il arriva comme d?habitude, par la glace, avec toujours l?intention de m?étriper. Tout se passait comme d?habitude, si j?ose dire, jusqu?au moment où je lui envoyais le livre de Boris Vian. En effet, à ce moment là, sous la porte, je vis la lumière de l?escalier s?allumer, et quelqu?un frappa à la porte avec violence, voulant entrer coûte que coûte dans l?appartement. J?aurais bien voulu ouvrir, mais sans que je puisse expliquer pourquoi, j?en étais incapable. Incapable de faire quelque chose autre que j?avais fait dans le rêve habituel. Comme si une force étrange me disait d?avancer sans prendre garde de ce qui était étranger au rêve originel. Je dois vous avouer que cela me mettait mal à l?aise, car je pouvais aller leur ouvrir, mais la force dont je vous parle faisait que je ne voulais pas ouvrir. La scène se déroula de la même manière, avec à nouveau la vision de ce garçon qui disait m?aimer, ceci avec des allures de prémisse. Alors que je me trouvais dans la nébuleuse habituelle, j?eus comme une sorte de flash en assimilant, à tort ou à raison, le train en forme de cercueil que je voyais à celui dans lequel je me trouvais. Dès lors, toutes ces choses qui ont failli nous faire rater le train pouvaient gagner en signification? Quelqu?un aurait pu vouloir empêcher cette assimilation qui, si vraie, annonçait notre mort à tous. Maintenant que j?y pense? enfin bon, je me réveillais, un peu la tête retournée par cette sorte de prise de conscience. Alors que les autres n?étaient toujours pas revenus de leur escapade dans le wagon restaurant, je me tournai vers la fenêtre, pour voir des champs dans l?obscurité? Encore des champs? Toujours des champs? Des champs à n?en plus finir. Alors que nous venions de passer Mâcon, j?aperçus sur un lac une sorte de drap noir sur l?eau. Personne ne le vit, ni n?y prêta attention, sauf moi, et alors que je le fixais, il se leva pour prendre une forme qui ne m?était pas inconnue? je devais dormir encore? C?était pas possible? C?était pas croyable ! Qu?est ce qu?il foutait encore là ?? C?était bien Aglaho qui se trouvait sur ce lac. J?aurais donné beaucoup pour me réveiller à ce moment là. Il s?approcha du train, pour aller à la même allure que celui-ci, se mit au niveau de ma fenêtre, me regarda pour me faire un petit coucou. Je ne voyais pas son visage, je ne voyais que deux yeux jaunes, agressifs et malsains. je les sentais plein de cynisme et d?humour noir. Je faisais tout mon possible pour ne pas le voir, mais c?est comme si il me contrôlait, m?obligeant à le voir. Je décidai de fermer les yeux, pour me retrouver à nouveau dans l?appartement. Je rêvais dans un rêve? ça n?allait vraiment pas, là !! Alors que la scène se déroulait avec la porte qui claque et le garçon qui prie, je me retrouvais à nouveau dans le train, ne sachant pas si j?étais encore dans mon rêve ou dans la réalité, et c?était très angoissant, comme situation. Tout était normal, Aglaho était parti? L?avais je vraiment vu ? Etait il venu à côté de ma fenêtre pour me dire qu?il était toujours là et pour me dire qu?il était inutile de fuir pour l?oublier ? Je détestais cette incertitude. A la fenêtre, tout paraissait si calme, si normal, si loin de tout ce monde effrayant, mais dans ma tête, je le sentais à côté, autour de moi, devant, derrière, à côté, au dessus, en dessous, prêt à me sauter dessus pour m?égorger? Dormir m?aurait sûrement empêché de voir la mort en face quand celle-ci se pointerait avec lui, me disais je? Mais cela aurait fait de moi quelqu?un de faible, chose que je ne supportais pas. Je décidais d?ouvrir finalement les yeux pour voir face à quoi je me retrouverais, pour voir où j?allais me retrouver? Je fermai les yeux le plus fort possible pour être sûre de me retrouver dans la réalité, puis quand je les rouvris, je vis la main de Manon me tapoter la lèvre avec un mouchoir. Me voyant réveillée, elle se redressa, l?air un peu gênée. Encore un peu endormie, j?avais une sorte de goût inhabituel dans la bouche? on aurait dit du sang? Mais j?avais la bouche ensanglantée !! J?étais sûre que c?était lui qui m?avait fait ça ! Il m?avait explosé la bouche, l?enfoiré !! quelques personnes dans le train passaient devant moi pour me demander si j?allais mieux. Cela voulait donc dire que quelqu?un l?avait vu. Quand je pouvais à nouveau parler, j?allai voir un de mes voisins pour lui demander ce qui m?était arrivé, en espérant fortement qu?il me dise qu?un homme vêtu d?un voile noir était venu, passant par la fenêtre tel un fantôme, pour essayer de me tuer, et que quelqu?un m?avait sauvé de ses griffes, mais il m?expliqua que le train avait dû freiner brusquement car le chauffeur avait vu quelque chose sur la voie. Apparemment, il ne s?agissait que d?un drap noir qui avait dû s?envoler d?un fil à linge proche. Avec ce coup de frein, les soutes se sont ouvertes, et j?ai fait la bise à une valise. Il termina par dire que les autres étaient arrivés peu après, et n?avaient pas osé me réveiller, préférant essayer de me soigner avant. Il retourna s?asseoir, je fis de même, puis leur expliquai que j?avais à nouveau vu Aglaho sur un lac, et j?ajoutai que j?étais convaincue que le voile responsable du freinage du train n?était autre que le sien. Je devais être la seule à voir quelque chose de logique dans ce raisonnement ; les autres me regardèrent avec de gros yeux genre « rendors toi ma belle ». J?essayais de me décontracter tout au long du reste du voyage, mais en vain. Nous nous trouvions aux alentours de Bourgoin-jallieu quand ma lèvre cessa enfin de saigner. J?essayais de ne pas penser à lui, entre un mot croisé, un coca, un sandwich, et un massage de Stéphane, mais rien n?y faisait? Son image à côté de la fenêtre subsistait, sans que je puisse y faire quelque chose. Nous arrivâmes aux alentours d?une heure du matin à la gare de Grenoble, une navette partait une demi heure plus tard. Nous nous y calâmes pour, une bonne demi heure plus tard, apercevoir pour la première fois le panneau nous indiquant que nous étions entrés dans Villard de Lans. Enfin les vacances commençaient, en espérant qu?il n?en ferait pas partie. La navette nous déposa devant notre résidence, qui se nommait « les gémeaux ». Nous étions au numéro deux et dans l?allée une, au deuxième étage. Nous étions dans un état de fatigue rarement égalé, ce qui nous avait fait nous dire qu?une fois la porte franchie, on posait les bagages et on allait dormir, et c?est ce que nous fîmes. J?étais allée tellement vite dans le premier lit que je voyais que j?aurais été totalement incapable de vous dire comment était l?appartement. Il avait l?air plutôt grand, spacieux, mais question déco, nous n?avions rien vu le soir, n?ayant pas pris le temps de laisser la lumière trop longtemps allumée.

J?étais dans mon lit. On m?avait mis dans le canapé du salon, et j?en étais assez contente, étant la seule à être dans un deux places. Je ne m?endormis pas immédiatement, trop occupée à réfléchir, sur des choses basiques, comme pointilleuses. Pour la première fois, j?étais inquiète pour ma vie. Revoir Alexander sur ce lac brisait toutes les certitudes du docteur Havil. Je l?avais revu, et qu?allait il nous faire, maintenant ? Il n?avait pas réussi à nous avoir, nous l?avions même fait fuir. Allait il chercher à se venger ? Ou était ce tout simplement dans un demi sommeil que mon inconscient m?avait joué des tours ? Toujours est il que ces questions m?empêchaient de dormir. Les secondes et les minutes défilaient, dans un silence pesant. J?ai connu des nuits longues, mais celle-ci était particulièrement interminable? Jamais je ne me trouvais totalement en sécurité, que ce soit dans mes rêves ou dans la réalité. La seule échappatoire aurait été de sauter par la fenêtre, pour enfin en finir avec tout ça. Je ne pouvais pas, car me voir loin des autres m?était inconcevable. Sans eux, je n?étais rien. Combien de fois avaient ils été là pour moi ? je ne devais pas faire ça, et me battre, me battre pour eux, et me battre contre lui. Et de plus, je n?avais aucunement l?envie de mourir si jeune, en étant passé à côté de tout ce qui peut rendre une vie belle et bonne. Je décidai de me prendre un somnifère pour pouvoir enfin dormir, car il était plus de quatre heures du matin, et je n?étais pas fatiguée moralement. A force d?être sur la défensive, j?étais devenue une véritable pile électrique. La cuisine était dans le salon, ce qui me permettait de ne pas réveiller tout le monde. Alors que j?étais assise, à boire mon verre d?eau, j?eus quelques secondes d?arrêt. J?avais l?impression d?avoir déjà vécu cette situation. Je m?étais déjà retrouvée dans ce salon, il y a longtemps, très longtemps? Ce n?était pas possible, jamais je n?étais rentrée dans Villard. J?allai ranger mon verre, pour ensuite retourner dans mon lit quand, en levant mon regard vers la fenêtre, je reconnus le paysage sur lequel donnait l?appartement? La télévision n?était pas là, le miroir non plus, et tout était propre, mais ce que je voyais par la fenêtre ne laissait plus aucune place au doute. Je me trouvais dans l?appartement de mon rêve?

Contribution du : Le 21/02/2005 à 14:02
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Toujours aussi bon good.gif

Par contre, on écrit (et on dit) "s'il", et non "si il" smil3dbd4e398ff7b.gif

Contribution du : Le 21/02/2005 à 18:40
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ouai ici c'est hautement culturel on déconne pas avec l'orthographe pas vrai Blath?

Contribution du : Le 21/02/2005 à 19:03
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